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Fraternitite Saint Pie X Canada
 
Lettres du Supérieur du District

Décembre 2006

Chers fidèles,

Dans la première lettre que je vous ai adressée lors de mon arrivée au Canada, je vous ai exprimé mon désir et mon souci d’œuvrer à « restaurer toutes choses en Jésus-Christ » comme le voulait Saint Pie X, et dans la ligne du remarquable travail déjà effectué jusqu’ici. Mais comment travailler à rétablir davantage toutes choses en Notre Seigneur Jésus-Christ ? Comment le faire dans la situation d’aujourd’hui ? Par quoi devrions nous commencer ? Ces questions ont été constamment dans mon esprit lorsque je visitais les prieurés.

Ce qui m’a le plus frappé dans ces visites à travers le District, ce sont les familles jeunes et les très nombreux enfants que j’ai pu voir partout dans nos prieurés et églises. Et je peux facilement voir que là se trouve l’avenir. C’est principalement en éduquant la jeunesse de façon profondément catholique que nous travaillerons le mieux à restaurer toutes choses en Notre Seigneur Jésus-Christ.

Mais ce n’est, pour personne d’entre nous, une tâche facile et tout spécialement pour vous, parents, puisque éduquer est « l’art des arts, la science des sciences » selon Saint Grégoire de Naziance. Si cela est vrai, nous avons tous à apprendre cet art et cette science, les parents en particulier. Beaucoup pensent que, simplement parce qu’ils sont parents, père ou mère, ils savent comment éduquer leurs enfants, comme si c’était une science ou une qualité infuses. Mais de fait, comme toute autre science, cela ne l’est pas, il est nécessaire de l’apprendre. Certains plus que d’autres pourront avoir, ou ne pas avoir, des qualités naturelles pour le faire, néanmoins cela reste un savoir qui s’apprend, qui s’améliore. Il faut avoir l’humilité de le reconnaître.

L’éducation a pour but de développer toutes les facultés d’un enfant afin qu’il devienne adulte, de faire grandir toutes ses aptitudes. Il s’agit de développer les qualités physiques, intellectuelles et morales. L’éducation des qualités physiques consiste à développer une bonne santé, donner les conditions pour que le corps puisse croître. L’éducation intellectuelle signifie bien sûr d’élever une intelligence au plus haut niveau possible selon les capacités de chacun, Mais, il est important de le préciser, il ne s’agit pas purement et simplement d’acquérir un certain niveau de connaissances, un niveau d’étude académique (cela est important mais ne suffit pas) il s’agit surtout de former des esprits tournés vers la vérité, des intelligences imprégnées d’esprit catholique. Par éducation morale, on entend essentiellement la formation de la volonté (ce qui n’est pas une tâche aisée), c’est à dire de développer des vertus, de bonnes habitudes, afin que la volonté soit capable de suivre la lumière donnée par une intelligence bien formée.

Ce serait une erreur de croire que ces différentes facultés puissent se développer par elles mêmes, sans être guidées, aidées. Depuis le péché originel, le corps et l’âme de tout nouveau-né sont affaiblis. Il est nécessaire de prendre soin du corps pour qu’il grandisse normalement. L’intelligence nécessite d’être éduquée, corrigée par de bons principes naturels et par la Foi authentique. La volonté est fragile aussi et a besoin d’être fortifiée et entraînée. Ainsi donc, croire que les enfants peuvent être éduqués sans avoir à les corriger dans leurs faiblesses et défauts est une négation pratique du dogme de Foi du péché originel et de ses conséquences sur nous.

C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles l’Eglise a reçu mission d’enseigner toutes les nations, d’enseigner la Révélation, d’enseigner comment pratiquer la Foi, comment vivre saintement, etc., et par voie de conséquence d’éduquer. L’Église a ainsi toujours construit des écoles, des universités et autres pour remplir ce devoir. C’est donc aussi la charge de tout prêtre que d’aider et de conseiller les parents dans l’éducation des enfants.

Cependant, j’ai remarqué que beaucoup d’entre vous avez la bonne volonté de remplir effectivement vos devoirs de parents. J’ai pu le voir, par exemple, dans les durs efforts que vous faites pour soutenir les écoles de la Fraternité Saint Pie X au Canada ou, pour ceux qui vivent trop loin de celles-ci, pour faire l’école à la maison. Je tiens à vous exprimer tout mon soutien dans ces efforts et vous encourager à vous former vous-mêmes et à demander conseil aux prêtres afin que les principes d’éducation soient toujours mieux connus et mieux mis en pratique.

Le but ultime pour chacun d’entre nous, prêtres et fidèles, est bien sûr le ciel : conduire au ciel ces enfants qui nous sont confiés mais aussi le mériter pour nous-mêmes, nous qui avons le devoir de les éduquer. Nous serons aussi jugés sur cela : « Les parents qui élèveront chrétiennement leurs enfants seront récompensés ; ils seront sévèrement punis ceux qui négligent cette éducation » écrivait Saint Jean Chrysostome. Sachant que ce travail n’est pas facile, mais sachant aussi qu’en le faisant nous travaillons à la restauration de toutes choses en Notre Seigneur Jésus-Christ, alors soyons généreux à le faire.

Puisque c’est notre devoir d’aider et de développer les écoles, que pouvons-nous faire ? La première chose est certainement de prier et d’offrir des sacrifices à ces intentions. Lorsque nous demandons des vocations par exemple, prions pour nos écoles afin que de nombreuses vocations sacerdotales et religieuses y éclosent.

Mais le fonctionnement des écoles est aussi très onéreux : c’est pourquoi je me permets d’évoquer l’aide précieuse que vous pouvez apporter en soutenant les Bourses Saint-Joseph. Dans cet esprit, je demande que, dans chaque église ou chapelle, soit faite, une fois par mois, une deuxième quête pour ces Bourses. Je pense que vous comprendrez l’importance de ce soutien financier que je vous prie de bien vouloir nous accorder et espère que nous pourrons ainsi aider nos écoles à se développer et à accroître le rayonnement de la Tradition.

Confiant dans votre générosité que je sais pourtant si souvent sollicitée, je vous demande de bien vouloir prier à toutes ces intentions et vous remercie d’avance de votre concours, en particulier pendant ce temps de l’Avent.

Veuillez bien recevoir ma bénédiction et l’assurance de mes prières.


Abbé Arnaud Rostand
Supérieur du District du Canada

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