Août
2007
Bien chers fidèles,
Pour
l’honneur de Monseigneur Marcel Lefebvre
Le
7 juillet dernier, Sa Sainteté le Pape Benoît
XVI publiait le « Motu Proprio » Summorum
Pontificum, libérant la Messe Tridentine, emprisonnée
injustement depuis presque 40 ans. Nous rendons grâce
à Dieu pour cet événement important
dans l’histoire de l’Eglise. Notre reconnaissance
se tourne aussi vers la très Sainte Vierge Marie
qui a écouté nos prières : rappelez-vous
les deux millions et demi de chapelets qui furent offerts
au pape à cette intention. Notre très profonde
gratitude va ensuite vers notre pape Benoît XVI qui,
résistant à toutes les pressions dont il était
l’objet, a maintenu avec courage sa détermination
et promulgué ce « Motu Proprio » qui
reconnaît la légitimité et la sainteté
de la liturgie traditionnelle, c’est-à-dire
non seulement du missel mais aussi du bréviaire,
du rituel et du pontifical.
Plus
que jamais, nous tenons à exprimer notre gratitude
envers Monseigneur Marcel Lefebvre, pour nous avoir transmis
la foi vraie et inaltérée, pour sa vision
claire des causes de la crise de l’Eglise, pour son
refus catégorique de la nouvelle Messe et son attachement
à la Messe de Toujours, pour l’œuvre qu’il
a fondée, la Fraternité Saint Pie X, et pour
l’exemple d’une vie sainte qu’il nous
a donné.
Vous
avez certainement remarqué que le Pape affirme, dans
ce document, que la Messe traditionnelle n’avait jamais
été abolie. Nous ne pouvons qu’y voir
une reconnaissance implicite du combat de Monseigneur Marcel
Lefebvre, au sujet de la Messe tout au moins. N’était-ce
pas ce que notre fondateur avait demandé, dès
le début des « difficultés » avec
Rome ? Permettez- moi de citer le sermon qu’il faisait
en 1976 à Lille (France) : « Nous prierons
donc ensemble, demandant au Bon Dieu de nous donner les
moyens de résoudre nos difficultés. Ce serait
si simple si chaque évêque, dans son diocèse,
mettait à notre disposition, à la disposition
des catholiques fidèles, une église en leur
disant : «Voilà l'église qui est la
vôtre». Quand on pense que l'évêque
de Lille a donné une église aux musulmans,
je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas une église
pour les catholiques de la Tradition. Et en définitive
la question serait résolue. Et c'est ce que je demanderai
au Saint Père s'il veut bien me recevoir : «Laissez-nous
faire, Très Saint Père, l'expérience
de la Tradition. Au milieu de toutes les expériences
qu'on fait actuellement qu'il y ait au moins l'expérience
de ce qui a été fait pendant vingt siècles
!»
Ce
« Motu Proprio » est très certainement
une étape capitale, nous l’espérons
tout au moins. Mais nous sommes conscients que notre Résistance
Catholique ne s’achève pas ici, loin de là.
C’est la foi qui a été attaquée,
diminuée, souvent détruite. C’est la
foi qui est toujours en danger aussi nous demandons au Ciel
la grâce de rester fidèle à la foi catholique
telle qu’elle a toujours été enseignée
dans l’Eglise. Il est donc opportun de nous rappeler
ces autres paroles de notre fondateur, où nous voyons
les raisons les plus profondes de notre attachement à
la Messe dite de Saint Pie V et notre refus du Nouvel Ordo
Missae : « Cette nouvelle messe est un symbole, une
expression, une image d'une foi nouvelle, d'une foi moderniste,
car si la Très Sainte Eglise a voulu garder, tout
au cours des siècles, ce trésor précieux
qu'elle nous a donné du rite de la Sainte Messe canonisé
par saint Pie V, ce n'est pas pour rien. C'est parce que,
dans cette Messe, se trouve toute notre foi, toute la foi
catholique : la foi dans la Sainte Trinité, la foi
dans la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
la foi dans la Rédemption par Notre-Seigneur Jésus-Christ,
la foi dans le Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
qui a coulé pour la rédemption de nos péchés,
la foi dans la grâce surnaturelle, qui nous vient
du Saint Sacrifice de la Messe, qui nous vient de la Croix,
qui nous vient par tous les sacrements. Voilà ce
que nous croyons en célébrant le Saint Sacrifice
de la Messe de toujours. Cette Messe est une leçon
de foi, indispensable pour nous en cette époque où
notre foi est attaquée de toutes parts. Nous avons
besoin de cette Messe véritable, de cette Messe de
toujours, de ce Sacrifice de Notre-Seigneur, pour réellement
remplir nos âmes du Saint Esprit et de la force de
Notre-Seigneur Jésus-Christ. » (Écône
- 29 juin 1976).
C’est
pourquoi, aujourd’hui et à nouveau, nous faisons
nôtre la célèbre déclaration
du 21 novembre 1974 de Monseigneur Marcel Lefebvre : «
Sans aucune rébellion, aucune amertume, aucun ressentiment
nous poursuivons notre oeuvre de formation sacerdotale sous
l'étoile du magistère de toujours, persuadés
que nous ne pouvons rendre un service plus grand à
la Sainte Église Catholique, au Souverain Pontife
et aux générations futures. (…) Nous
nous en tenons fermement à tout ce qui a été
cru et pratiqué dans la foi, les mœurs, le culte,
l'enseignement du catéchisme, la formation du prêtre,
l'institution de l'Église, par l'Église de
toujours et codifié dans les livres parus avant l'influence
moderniste du concile en attendant que la vraie lumière
de la Tradition dissipe les ténèbres qui obscurcissent
le ciel de la Rome éternelle. »
Après
cette étape capitale de la liturgie - « lex
orandi, lex credendi » - ce sont donc les points doctrinaux
en litige à la suite de Vatican II que, dans le climat
instauré par le « Motu Proprio » que
nous espérons favorable, la Fraternité Saint
Pie X souhaite voir abordés maintenant avec le Saint
Siège, après qu’aura été
retiré le décret d’excommunication touchant
son fondateur et ses évêques.
Je
profite aussi de cette lettre pour vous donner quelques
nouvelles de notre nouvelle acquisition à Wilmot,
Ontario. Nous avons, en effet, acheté l’école
près de Kitchener et nous sommes en train d’obtenir
le permis de rénover une partie des bâtiments
en habitation pour les prêtres et sœurs. Très
prochainement nous devrions, je l‘espère, commencer
les travaux dont, entre autres, une partie du toit qui doit
être refaite. Nous ne serons malheureusement pas en
mesure d’ouvrir l’école en septembre
2007 mais nous tâcherons, dès que possible,
de rassembler les familles et de les aider à suivre
les programmes d’école à la maison avant
de pouvoir ouvrir les classes.
Comme
vous vous en doutez, nous avons encore besoin de votre aide
financière. Un généreux bienfaiteur
nous a promis d’égaler vos dons jusqu'à
60,000.00$, nous espérons que vos dons nous permettront
d’atteindre ce montant d’ici au mois de septembre.
En
vous remerciant de vos prières et de votre soutien
si visible et précieux dans ce projet, je vous prie
de croire en mes prières et de recevoir ma bénédiction.
Abbe
Arnaud Rostand
Supérieur du District du Canada
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