Bien chers fidèles,
Nous entrons déjà dans
le temps du carême, mais ne faudrait-il pas dire
plutôt « enfin »? Il est bien certain
que la nature humaine, notre pauvre nature déchue,
répugne toujours à entrer dans ce temps
de prière et de pénitence. Cependant la
surnature, la grâce de Dieu et l’espérance
du ciel nous poussent à y entrer avec générosité.
Le carême est en effet un moment
où l’Eglise nous invite d’abord,
à être plus généreux dans
nos prières. Il s’agit donc pour nous de
veiller d’une façon toute spéciale
à consacrer un peu plus de temps à la
prière, à y être plus attentif,
l’âme d’avantage élevée
vers Dieu, tournée vers le ciel. Un des moyens
pour y parvenir n’est-il pas de s’efforcer
d’assister plus souvent à la messe, prière
par excellence ? Pourquoi pas, lorsque cela est possible,
y assister de façon quotidienne et ainsi offrir
chaque jour au Bon Dieu nos âmes et nos cœurs
?
Le carême est aussi un temps
de sacrifices, de pénitences. Ces mots résonnent
mal à nos oreilles modernes : On nous parle bien
au contraire de rechercher le confort de vie, d’éviter
toute souffrance, toute peine, en d’autres mots
de fuir le sacrifice. Mais Notre Seigneur Jésus-Christ,
très souvent, rappelle dans les évangiles
la nécessité de « faire pénitence
». Il nous a aussi montré l’exemple
suprême en s’offrant sur la croix pour nous
racheter de nos péchés.
L’Eglise, elle-même, nous
impose cet esprit de renoncement. Même si la loi
sur le jeûne et l’abstinence a été
très largement atténuée. Ce n’est
donc pas seulement la loi dans sa lettre, les quelques
jours de jeûne ou d’abstinence, qu’il
faut respecter, mais tout un état d’esprit
dans lequel il nous faut nous plonger : un esprit qui
nous détache de la terre et nous rapproche du
ciel ; une disposition d’âme qui nous éloigne
de l’esprit mondain, des facilités et plaisirs
de la terre et qui nous rapproche de Dieu, du ciel et
de ses saints.
Permettez-moi d’insister sur
ce point : nous vivons pour le ciel, nous sommes créés
pour le ciel et le ciel s’obtient par Notre Seigneur
Jésus-Christ. Il se conquiert par notre «
participation aux souffrances du Christ » comme
le dit Saint Paul. Rappelons-nous, par exemple, qu’autrefois
les divertissements, comme le théâtre et
bien d’autres, étaient interdits pendant
le carême. Ce n’est donc pas seulement une
abstinence dans la nourriture mais aussi dans les divertissements
comme le cinéma, les vidéos, pour ne citer
que quelques exemples, qu’il faut s’imposer
afin de s’en détacher un peu plus.
Le temps du carême, s’il
est celui de la prière et de la pénitence,
est aussi celui de « l’aumône »
- Alors, soyons généreux, pendant ce temps,
afin que Notre Seigneur nous bénisse, répande
ses nombreuses grâces et nous conduise tous au
ciel.
Par ailleurs, nous prierons d’une
façon toute spéciale pour nos séminaristes
canadiens de Winona et d’Ecône et particulièrement
pour les quatre d’entre eux. qui ont reçu
la soutane le 2 février dernier à Winona.
Que nos prières les accompagnent.
Je vous assure de mon dévouement
sacerdotal et vous envoie ma bénédiction.
Abbé Arnaud Rostand
Supérieur du District du Canada
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