L’éducation
musicale
Cahiers
Saint Raphaël, décembre 2000, no.61
Par Pierrette Beutter
Autant la musique peut être bénéfique pour l’auditeur, autant elle
peut être nocive. Déjà les méfaits dus au Rock ont été longuement analysés :
il est certain que le « Rap » et la musique « Techno »
ont une action encore plus destructrice. Quelques indications vont éclairer
notre propos.
Le professeur A.
Tomatis (chirurgien ORL) a contribué par ses travaux à donner toute l’importance
voulue à l’influence physiologique et psychologique de la musique. Il
a démontré que le cerveau fonctionne comme une batterie qui se recharge
et se décharge sous l’effet des sons. Ceux-ci en atteignant l’oreille
interne droite mettent en branle les cellules ciliées de l’organe de Corti
qui, par tout un trajet neurologique, envoie les vibrations au cerveau.
Ce dernier sera rechargé par des fréquences hautes, et déchargé par des
fréquences basses. Tomatis conclut que certaines musiques sont « rechargeantes »
(tout particulièrement le chant grégorien et la musique de Mozart); d’autres
sont, au contraire « déchargeantes » comme le Jazz et, bien
entendu, le Rock, le Rap, la Techno qui en découlent. En effet, le chant
grégorien et la musique de Mozart, même instrumentale, sont d’essence
vocale et en harmonique, d’où leur effet dynamisant. Rappelons que l’essence
spirituelle de la musique réside dans la mélodie et donc dans le chant.
Le rythme en ordonne les durées et en donne la structure formelle, sa
cohérence.
Qu’en est-il du Jazz
et autres musiques ? D’une part, le rythme frappé par des instruments
à percussion binaires est calqué sur la marche : il ne laisse donc
jamais le musicien en repos. Obsessionnel, il passe de la transe à la
décharge complète de l’individu. Le chant amplifié par des micros est
formulaire : le même motif est indéfiniment scandé, crié même, et
suscite un état de transe qui augmente progressivement. D’autre part,
les fréquences sont généralement très graves, donc « déchargeantes ».
De plus, Rock, Rap, Techno dans les festivals, les boîtes de nuits, sont
accompagnés d’éclairs de toutes couleurs, très rapides, qui non seulement
fatiguent la vue, mais déstabilisent et font perdre la notion de l’espace
environnant, et coupent ainsi l’auditeur de la réalité. A cela s’ajoute
la drogue, dont la dernière, le DOB, est le psychotrope le plus puissant
connu, 50 à 100 fois plus puissant que l’ecstasy. Sa prise est liée à
l’écoute de la Techno. De plus, à des hallucinations et à une forte agressivité
allant de 24 à 36 heures, succède un sentiment anormal d’anxiété et de
dépression qui peut conduire au suicide.
On parle beaucoup
des dangers de l’alcool au volant. Il n’est certes pas négligeable, mais
si on considère que la majorité des accidents mortels de la route se rencontrent
chez les jeunes, il n’est pas interdit, bien au contraire, de mettre en
cause le Rap et la Techno qu’on entend dans les boîtes de nuit ou quand
passe une voiture dont les vitres sont ouvertes. Le conducteur est alors
dans un état tel qu’il peut en perdre le contrôle. Sans aucun doute, le
Rap et la Techno sont à l’origine de bien des accidents. Autre danger :
la surdité. Cette musique est diffusée avec un volume sonore qui provoque
des lésions auditives; toute une jeunesse est destinée à devenir sourde
! Et il est question de créer des classes de musique Techno dans les conservatoires.
On aura des musiciens sourds mais dépourvus du génie d’un Beethoven ou
d’un Gabriel Fauré!
La musique « Techno »
est faite de sons produits par des procédés électroniques, elle ne fait
donc pas appel à une matière vibrante. Elle ne peut donc être considérée
comme un art puisque tout art demande l’action directe de l’artiste sur
la matière. Pour le sculpteur et le peintre, cela ne peut être contesté.
Le musicien, en agissant sur la vibration d’un instrument, crée la beauté
par son contact intime avec la matière sonore. L’excès de sonorités électroniques
est évidemment un désordre, il empêche de goûter le contact direct avec
la vibration, ainsi voit-on où il peut mener : à un excès de « cérébralisation »
dans la création musicale ou à des paradis artificiels qui conduisent
au suicide. Comme chrétiens, restons fidèles à l’ordre naturel de la musique,
ce qui n’empêche nullement un enrichissement continuel : le domaine
sonore, toutes les possibilités rythmiques, mélodiques et même de recherche
de timbres ne sont certainement pas toutes explorées. Laissons à la voix
et aux instruments leur amplitude et leur résonance naturelles sans faire
appel à des amplificateurs qui dénaturent plus ou moins le timbre et atteignent
ainsi nos facultés d’écoute. Par le chant, retrouvons l’essence spirituelle
de la musique : la mélodie.
La
musique nous apprend à écouter
Saint Pie X attachait
une grande importance à la restauration et au maintien d’une musique intrinsèquement
sacrée et à l’influence d’une éducation musicale bien comprise. En cela,
il n’a fait que répéter ce que, bien avant lui, les Pères de l’Église
conseillaient. Ainsi, selon saint Basile, « lorsque le Saint-Esprit
vit combien il était difficile de conduire les hommes à la vertu et combien
de fois ils étaient, par leur naturel pour les plaisirs sensuels, détournés
du droit chemin, que fit-il? Il mêla aux préceptes religieux la suavité
de la mélodie pour que, par l’intermédiaire de l’oreille, nous acceptions,
sans nous en douter, le contenu des paroles... »
Saint Jean Chrysostome
conseille : « Apprends à chanter à tes enfants des psaumes pleins
de sagesse. Si tu les leur rends familiers dès le premier âge, tu pourras,
au bout de peu de temps, les conduire aussi vers les chose supérieures ».
Les cantiques et
les hymnes, toujours selon les Pères, exercent une action élévatrice sur
l’âme. Ainsi Diodore de Tarse cite le Cantique comme « éveillant
dans l’âme un ardent désir pour le contenu du morceau chanté; il calme
les passions suscitées par la chair; il éloigne les mauvaises pensées
qui nous ont été suggérées par des ennemis invisibles; il inonde l’âme
pour qu’elle féconde et rapporte divers bons fruits; il rend ceux qui
combattent avec piété aptes à supporter les épreuves les plus terribles;
il est pour toutes les personnes pieuses un remède contre les maux de
la vie terrestres ». Saint Hilaire, de son côté, considère que les
cantiques et les psaumes contiennent la doctrine et la science des bonnes
oeuvres.
Nous voyons que les
prémices du chant grégorien, selon les Pères, favorisent la foi. Celle-ci,
comme la musique, passe par l’oreille, disent les théologiens.
Le Prologue de la
Règle de saint Benoît commence par le conseil suivant : « Écoute,
ô mon fils, les préceptes du Maître, et incline l’oreille de ton cœur. »
Saint Bernard considère
que la Foi passe par l’oreille. Ainsi s’explique-t-il dans un de ses sermons
commentant le Psaume 90 : « De fait, la Foi vient de ce qu’on
entend (Rom. 10 : 17), non de ce qu’on voit. Elle constitue en outre
la substance des réalités qu’on espère, la preuve de ce qui n’est pas
apparent (Heb. 2 :1). Or dans la Foi comme dans l’Espérance, l’œil
est défaillant : seule l’oreille est efficace. Le Seigneur m’a ouvert
l’oreille, dit le Prophète (Isa. 50 : 5). » Dans un sermon sur
la Pentecôte, il fait la remarque suivante : « Un serpent tortueux
fut envoyé par le diable pour faire pénétrer son venin, par l’oreille
de la femme, jusque dans son esprit et le faire répandre dans toute sa
postérité dès l’origine (Gen. 3 :1). Mais sur ces entrefaites, l’ange
Gabriel fut envoyé par Dieu pour prononcer dans l’oreille de la Vierge
et susciter dans son sein et son esprit le Verbe du Père (Luc 1 :
26 sq.). Ainsi l’antidote suivrait le même chemin que le venin. »
Saint Jean de la
Croix mentionne également la nécessité de l’écoute en citant saint Paul :
« La foi vient de l’audition, et l’audition de la parole du Christ »
(La montée du Carmel).
Dans tous les cas
nous voyons que la parole passe par l’oreille. Encore faut-il ne pas se
contenter d’entendre, mais d’écouter. Cette attitude d’écoute
est favorisée par l’audition de la musique et encore plus par la pratique
musicale, donc par une éducation bien comprise. L’éducateur doit commencer
par faire comprendre à son élève, quel que soit son âge, que l’essentiel
de toute pratique musicale passe par l’oreille, et qu’il est nécessaire,
par conséquent, de se mettre dans un état d’écoute très différent de ce
que l’on a l’habitude de concevoir par entendre.
Nous entendons les
bruits environnants, les conversations, souvent sans y prêter une véritable
attention. Écouter, c’est d’abord faire le silence en soi dans le but
de recevoir un message sonore, attitude dynamique favorisée par une bonne
tenue assise, le dos droit et non, comme le favorisent les fauteuils
des salles de concert et de cinéma, en se laissant aller le dos rond,
les jambes étendues, position non seulement négligée mais favorable au
laisser-aller et au sommeil ! Une fois que l’on a compris la nécessité
de cette attitude et de cet état d’écoute, la musique, véritable langage
par la mélodie, l’harmonie des sons et le rythme, influe une vie profonde
dans l’être, car étant vibration, elle le fait vibrer au sens propre du
terme. Ainsi retrouve-t-on la pensée de saint Bernard : par l’oreille,
l’homme peut entrer en communion avec le pire comme avec le meilleur.
Comme tout langage, la musique peut nous conduire au bien, à Dieu même,
comme au contraire, elle peut être l’agent des pires excès, tout au moins
y aider puissamment, d’où notre devoir d’en connaître les éléments pour
les utiliser pour notre bien personnel et le bien commun.
De
l’utilité de l’éducation musicale
Après avoir considéré
l’influence de la musique sur notre comportement, l’utilité de son apprentissage
doit nous paraître évidente.
Apprendre à écouter
est naturellement le fondement de l’éducation musicale. Quand la musique
fait partie de la vie familiale, la future mère qui chante plonge son
bébé dans le monde de sa voix. Il en reçoit les vibrations, il est bercé
par le rythme respiratoire venant du chant. Plus tard, les berceuses,
les comptines, les rondes, les chansons populaires font se développer
son instinct musical sur lequel peut s’édifier l’apprentissage de la musique
proprement dit. Insistons sur la nécessité de ce vécu naturel qui, tout
en favorisant l’harmonie du développement humain, peut devenir un lien
entre les membres d’une même famille. En effet, le chant en commun, la
pratique d’instruments de musique divers permettent aux parents et enfants
de faire de la musique ensemble, instants de vie communautaire pleins
de plénitude et de joie, tellement plus riche que les heures passées devant
la télévision ! Pourquoi ne pas conclure la prière par un cantique chanté
d’abord à l’unisson, puis à plusieurs voix ?
Chaque composante
de la musique, dans sa pratique, stimule notre activité. Ainsi le chant,
dès le plus jeune âge, introduit le langage et apprend à maîtriser sa
respiration. Le rythme, par son mouvement, stimule la motricité. Ainsi
voyons-nous les avantages que le solfège, si souvent détesté, peut apporter.
Une prise de conscience du mouvement sonore ascendant et descendant permet
de mieux se situer dans l’espace. S’efforcer de chanter juste oblige à
écouter et à maîtriser sa propre voix. Les durées des notes impliquent
une attention au temps qui s’écoule; les rythmes frappés puis exécutés
sur un instrument favorisent la rapidité des réflexes, ordonnant la motricité
tout en lui donnant une finesse d’action qu’elle n’a pas dans la vie courante.
La lecture des notes exige le sens de l’observation et développe celui
de la logique, en raison de la succession des notes dans la gamme et des
intervalles. Cela conduit à l’harmonie, superposition des notes formant
des accords et leurs enchaînements qui font appel au raisonnement et à
l’intelligence. Les fameuses « dictées musicales » demandent
la prise de conscience du langage musical, son analyse, dont la transcription
exige une certaine maîtrise de la sensibilité.
Le développement
de la mémoire se fait par les chansons, qui permettent aussi de mieux
intégrer la musique. Plus tard, les exécutions des grandes oeuvres, comme
les sonates par exemple, exigent une mémoire analytique pour suivre la
structure du morceau au cours de l’exécution.
L’apprentissage d’un
instrument est dans le prolongement de ce qui précède. Il demande en plus
l’attention sur la posture corporelle, fondée sur notre centre de gravité,
le plexus solaire, quel que soit l’instrument. Les instruments à vent
font appel à la respiration, au mouvement des lèvres, au geste relié au
souffle, entre autres. Les instruments à cordes comme le violon demandent
une activité complètement différente de la main droite et de celle de
la main gauche. La première tient l’archet tandis que les doigts de la
seconde agissent directement sur les cordes. Les instruments à clavier
développent les facultés d’ordre par la disposition des doigts qui suivent
l’ordonnance des notes, en montant et en descendant, mais dans un plan
horizontal, ce qui cause certaines inversions chez les débutants.
Toute exécution instrumentale
demande une grande maîtrise musculaire, une excellente latéralisation
(facteur d’équilibre général), une grande dissociation dans les gestes,
qui sont eux-mêmes dictés à la fois par la vue (la lecture des notes)
et par l’audition. Cette connaissance et maîtrise de soi exigent une grande
énergie, une non moins grande concentration de l’esprit jointe à une discipline
journalière dans le travail pour arriver à un résultat satisfaisant. Mais
quel est ce résultat? L’essentiel de tout art est la beauté, une beauté
qui se révèle dans la qualité du son, du geste qui le produit avant de
se manifester dans un morceau de musique si simple soit-il. Or nous savons
que Dieu est la beauté même, aussi, à notre échelle si modeste soit-elle,
en cultivant et en recherchant la beauté, la perfection dans une exécution
musicale, nous pouvons « rejoindre » son essence divine. Faisons
donc de la musique, non seulement pour le plaisir et notre formation,
mais également pour mieux aimer et servir notre Créateur.
Faisons
de la musique en famille
« La radio qui
nous offre généreusement tant d’occasions d’écouter de la bonne musique,
a malheureusement rendu plus rare la musique at home exécutée par les
amateurs. Dans la familiarité du foyer, ceux-ci interprétaient régulièrement
un soir par semaine des quatuors à corde ou des trios avec piano; ces
exécutions établissaient entre les participants des rapports délicieusement
fraternels. Chaque dimanche soir, trois pasteurs près d’Yverdon se réunissaient
chez mon grand-père, pasteur violoniste, à Montagny, pour faire de la
musique de chambre. A minuit ils se séparaient et marchaient pendant plusieurs
heures dans la nuit noire pour regagner leur demeure. Aujourd’hui, le
nombre des quatuors familiaux se compte sur les doigts; c’est grand dommage,
car la musique que nous interprétons nous-mêmes répond plus directement
que par son audition à nos besoins d’évasion du train-train habituel et
du plongeon momentané dans l’idéal. Au concert, on écoute les exécutants;
chez soi on a en outre le plaisir de s’écouter soi-même tout en écoutant
ses partenaires. »
Ainsi s’exprimait
le grand pédagogue suisse Émile Jacques Dalcroze (1865-1950) aux alentours
de 1940. Tout en considérant les avantages de la radio et du disque, qui
permettent de découvrir de plus en plus d’œuvres musicales, il ne craint
pas d’en dénoncer à plusieurs reprises dans ses écrits les inconvénients :
isolement de l’individu qui écoute, passivité, absence d’analyse qui fait
absorber aussi bien le bon que le mauvais. Que dirait-il maintenant de
la télévision et des cassettes ?
Nous vivons non seulement
une crise de l’Église, mais aussi une crise de la société et donc de la
vie familiale. Un juste emploi de la musique pourrait y remédier, non
seulement par l’écoute de belles oeuvres (c’est déjà bien) et le refus
de faire entrer dans nos maisons le poison « Rock » entre autres,
mais surtout en redécouvrant la pratique musicale. Celle-ci peut être
fondée sur notre patrimoine folklorique, chant et, pourquoi pas, certaines
danses folkloriques.
L’expérience menée
par la Hongrie lorsqu’elle était sous la coupe de l’U.R.S.S., il y a une
trentaine d’années est particulièrement intéressante. Sous l’impulsion
de Béla Bartok et grâce à ses recherches sur le patrimoine musical magyar,
son disciple Kodaly avait créé toute une méthode d’enseignement musical
pratiquée dans les écoles, conservatoires, de la maternelle au plus haut
niveau, basée sur le Folklore national. La musique est devenue ainsi pour
la Hongrie un moyen de conserver son identité nationale en pleine occupation
russe. Bien entendu cette méthode n’est plus suivie à l’heure actuelle
puisqu’elle s’oppose à l’uniformisation du Mondialisme.
Reprendre dans les
écoles, dans les familles, notre Folklore serait un moyen de garder, si
ce n’est retrouver dans bien des cas, notre identité nationale.
Mais, direz-vous,
tout le monde n’est pas musicien. Allons donc! Sauf de rares exceptions,
tout le monde peut chanter, souffler dans une flûte à bec, frapper sur
un tambourin ou encore sur un xylophone. D’autre part, adultes et enfants
peuvent s’initier à un instrument de musique. Notre expérience de professeur
nous a montré combien la musique peut devenir un moyen de communication
entre les membres d’une même famille. Lorsque frères et sœurs se mettent
au piano pour jouer à quatre mains, les cassettes, téléviseurs et jeux
électroniques sont bien oubliés. La musique en famille devient un moyen
d’écoute mutuelle et crée un climat de joie et de détente. C’est le meilleur
contrepoison à l’affluence d’informations sonores dont nous sommes envahis.
N’attendons pas,
dans les familles catholiques, d’être à la Chapelle pour chanter des cantiques.
Dans la liturgie, le chant grégorien a la priorité, mais sachons reprendre
les cantiques à la maison; certains sont riches d’enseignements :
saint Grignon de Montfort les utilisait dans ses missions. Chantons-les
en famille, ils feront partie de la prière du soir et ainsi rayonnera
la joie d’une famille chrétienne. Je chante faux, direz-vous ? Laissons
la parole à un grand musicien, Robert Schuman : « Tâchez, même
si vous n’avez pas une bonne voix, de chanter à première vue sans l’aide
du piano; par ce moyen votre oreille se perfectionnera continuellement.
Mais si vous possédez une bonne voix, n’hésitez pas un moment à la cultiver
comme le plus beau don que le Ciel vous ait accordé ».
Le fonctionnement
harmonieux – au sens propre du terme – des deux cerveaux droit et gauche
maîtrisant le cerveau reptilien étant assuré, grâce à cette pratique musicale,
l’équilibre de la vie familiale sera favorisé, et par voie de conséquence,
celui de la Cité.
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