Quelles
nouvelles du côté des Bourses Saint-Joseph ?
Question
de Communicantes : M. l’abbé, pourriez-vous nous rappeler
le but des Bourses Saint-Joseph et nous dire comment elles fonctionnent
?
Abbé De Vriendt :
Volontiers. Les Bourses Saint-Joseph ont pour but unique d’apporter une
aide financière aux parents canadiens, ou résidant au Canada, qui veulent
envoyer leurs enfants dans des écoles de la Tradition, mais n’ont pas
les moyens de payer tous les frais de scolarité ou de pension. Pour réaliser
cet objectif, les Bourses Saint-Joseph doivent d’abord collecter des fonds
en organisant par exemple des quêtes spéciales dans nos chapelles, ou
d’autres formes de campagnes de levée de fonds. Cet aspect essentiel est
géré à partir de Toronto, où réside notre Supérieur de District.
La deuxième partie
du travail consiste à recueillir les dossiers des familles demanderesses,
puis à partager avec équité les fonds disponibles en tenant compte des
frais de scolarité et de pension demandés par les écoles, et de la capacité
financière des familles, cas par cas. Nous tenons compte aussi, dans une
certaine mesure, de la situation financière des écoles elles-mêmes. Ce
travail quelque peu complexe est fait ici à Winnipeg, au prieuré Saint
Raphaël.
Question
de Communicantes :
L’argent des Bourses est-il envoyé directement aux familles ?
Abbé De Vriendt :
Non, nous envoyons les bourses directement aux écoles, et celles-ci créditent
les comptes des familles de ces mêmes montants.
Question
de Communicantes : Ainsi, ce sont les écoles tout autant
que les familles qui bénéficient des Bourses ?
Abbé De Vriendt :
Exactement. Voilà pourquoi aider les Bourses Saint-Joseph par des dons
n’est pas seulement une oeuvre de charité envers telle ou telle famille
individuelle, mais plus encore envers le bien commun de nos écoles traditionnelles
et de toutes les familles de la Tradition. Les dons que nous recevons
permettent ainsi la survie de nos écoles traditionnelles qui, comme chacun
sait, ne recoivent pour la plupart aucune subvention du gouvernement,
et qui ne peuvent survivre sans la générosité de nombreux bienfaiteurs.
Question
de Communicantes : Les bourses allouées couvrent-elles
la totalité des frais de scolarité et de pension demandés par les écoles
?
Abbé De Vriendt :
Non, jamais. D’une part parce que les fonds disponibles ne le permettent
pas, mais, même si c’était le cas, nous ne le ferions pas. Parce que nous
voulons suivre le principe selon lequel les parents, s’ils reçoivent une
bourse pour leurs enfants, doivent aussi faire leur part, selon leurs
moyens.
Question
de Communicantes : Mais n’y a-t-il pas justement un danger
que certains parents profitent des Bourses pour économiser en négligeant
de payer ce qu’ils pourraient, et qu’ils payeraient s’ils ne recevaient
pas de bourse ?
Abbé De Vriendt :Ce
danger est assez réduit, du fait que les familles demanderesses doivent
présenter un rapport financier. Avant d’attribuer une bourse, nous évaluons,
avec chaque famille individuellement, la capacité qu’elle a de payer l’école.
De plus nous leur rappelons avec insistance leur devoir grave de n’épargner
aucun effort pour payer la différence entre la scolarité exigée et la
bourse allouée.
Question
de Communicantes : Donnez-vous des bourses pour les enfants
qui fréquentent des écoles traditionnelles à l’étranger ?
Abbé De Vriendt :
Oui, à la condition bien sûr que la famille réside au Canada. Nous donnons
des bourses à des élèves canadiens de 3 écoles aux U.S.A. (Saint Mary’s,
au Kansas; Saint Dominic, école pour filles tenue par les Soeurs Dominicaines,
à Post Falls, en Idaho; et Immaculate Conception Academy, école de garçons
tenue par la Fraternité Saint Pie-X, à Post Falls, en Idaho) de même qu’à
une école en France (Cours Saint Dominique, école pour filles tenue par
les Soeurs Dominicaines, à Fanjeaux).
Question
de Communicantes : Certaines écoles sont-elles favorisées,
ou bien les considerez-vous toutes sur le même pied pour attribuer les
bourses ?
Abbé De Vriendt :
Non, nous faisons effectivement une discrimination parmi les différentes
écoles. Par exemple, il est normal que les écoles du Canada reçoivent
davantage, toutes choses égales par ailleurs, que les écoles de l’étranger.
De même, à l’intérieur du Canada, nous favorisons les écoles qui ont le
plus de difficultés à survivre.
Question
de Communicantes : Pourriez-vous nous donner une idée des montants
qui ont été distribués cette année ?
Abbé De Vriendt :
Volontiers. Cette année, 51 enfants bénéficient des Bourses Saint-Joseph,
et se partagent un montant total de 30,000.00 $Cdn. Cela fait une moyenne
de 588.00 $ Cdn par enfant. L’an dernier, le montant total était de 23,000.00
$Cdn.
Sur ce, 18,580.00
$Cdn vont cette année à nos deux écoles canadiennes (Ecole Sainte-Famille
à Lévis, et Saint John Bosco Academy, à Calgary), et 11,420.00 $ Cdn sont
attribués aux 4 écoles de l’étranger. Ce dernier montant peut paraître
élevé, puisque que peu d’élèves en bénéficient, mais il faut tenir compte
du fait que les scolarités et les pensions demandées par les écoles à
l’étranger sont beaucoup plus élevées que celles demandées au Canada.
Question
de Communicantes : Quand la Fraternité Saint-Pie X organisera-t-elle
la prochaine quête spéciale pour les Bourses Saint Joseph ?
Abbé De Vriendt :
Pendant le Carême, ou peu après Pâques, selon les chapelles. Le Carême
est en effet un temps éminemment propice pour faire l’aumône.
Notre-Seigneur n’oubliera
pas ce que nous aurons fait pour ces petits, les enfants, qui sont si
vulnérables et qui ont le droit de recevoir le pain et le miel d’une éducation
totalement catholique.
De plus, rappelons-nous
que l’aumône que nous donnons de bon coeur nous reviendra en richesses
spirituelles d’un prix infini et éternel.
POUR
VOTRE AUMÔNE DU CARÊME
DONNEZ
AUX BOURSES SAINT-JOSEPH
AIDEZ
NOS ENFANTS
AIDEZ
NOS ÉCOLES
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Envoyez
tout don au prieuré de Toronto
en mentionnant sur le cheque : pour les Bourses Saint Joseph. Que
Dieu vous bénisse !
« Dans cette
école en harmonie avec l’Église et la famille chrétienne, il n’arrivera
pas qu’il y ait contradiction, au grand détriment de l’éducation, entre
les leçons des divers enseignements et celle de l’enseignement religieux.
Si l’on croit indispensable par scrupule de conscience professionnelle
de faire connaître aux élèves certaines oeuvres contenant des erreurs
qu’il sera nécessaire de réfuter, cela se fera avec une telle préparation
et de tels préservatifs de saine doctrine, que loin d’en être affaiblie,
la formation chrétienne de la jeunesse en tirera profit. » (Divini
illius Magistri, encyclique de Pie XI sur l’éducation, 31 décembre
1929)
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