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Janvier - Mars 2004, No. 18
 
Nouvelles De L`Est
À La Conquête De L`Île Châtigny
5ème Camp d`Été des Cadets de Brébeuf

Par M. l`abbé Jean de l`Estourbeillon FSSPX
Directeur de l`École Ste-Famille, Lévis


M. l`abbé Jean de l`Estourbeillon

 

Cela fait maintenant six ans que les cadets de Brébeuf ont été fondés à Lévis, au Québec. C'est un groupe de scouts-marins Québécois qui fait de la navigation sur le fleuve et sur les lacs avoisinants. Le camp d'été est un temps fort de cette oeuvre d'éducation, car il permet aux enfants de mettre en pratique pendant quelques jours tout ce qu'ils apprennent durant l'année. Chaque année, le camp se déroule au bord de l'eau. Cette année, après bien des recherches, et avec l'aide efficace de monsieur Michel Arsenault, les cadets catholiques de la tradition ont passé leur camp d'été sur la belle île Châtigny, près de la rive sud du fleuve St-Laurent, en face de la ville de Salaberry de Vallefield, près de Montréal. Elle a une superficie d'environ 100,000 pieds carrés et est couverte de beaux arbres qui protègent ses habitants des vents du fleuve. Elle a la forme d'une banane et possède de nombreuses plages de galets et même de sable fin. Tel est l`endroit que nous avons pacifiquement «conquis», grâce à l`aide aimable de Mme Pauline Brodeur, qui vit sur les rives du St-Laurent, et qui nous a obtenu du propriétaire de l`île, M. Di Tomasso, l`autorisation d`y tenir le Camp. J`en profite ici pour les remercier de leur gentillesse. L`histoire du Camp a été publiée dans l`important journal de Québec «Le Soleil»; ils ont en effet envoyé un journaliste pour couvrir cet événement rare: Un groupe de VRAIS scouts marins ayant un Camp sur une île! Ce qui suit est un compte-rendu des activités du Camp, et il a été composé par des Cadets de Brébeuf. Bonne Lecture!


La Chronique du Camp

Le Camp de 2003 a pris place du 4 au 14 août. Prévenu à l'avance quelques jours avant le début du camp, le Haut-Équipage se rend à l'École Sainte-Famille pour charger les huit bateaux de la troupe, les pontons flottants qui servent à notre port mobile, les dix grandes tentes et tout le matériel dans un grand camion de 53 pieds que nous a prêté généreusement monsieur Roger Lambert. Aidés de quelques hommes, nous remplissons le camion et nous partons en direction de Valleyfield. Là, nous sommes attendus par mme Brodeur qui possède une maison avec une grande terrasse donnant sur le fleuve face à l'île. Arrivés sur les lieux, nous pouvons contempler la beauté du site, la clarté de l'eau et surtout l'île qui nous apparait alors comme une masse verte se découpant sur l'étendue bleue du Saint Laurent. Elle est couverte d'une végétation impressionante par ses arbres gigantesques et ses murs de lianes entrecroisées. Monsieur l'abbé de l`Estourbeillon, le seul prêtre qui fera le Camp, se propose d'aller faire une reconnaissance du lieu et de commencer à débroussailler. Il s'y rend en bateau avec cinq cadets pendant que les autres vont avec Michel Arsenault couper du bois pour le ramener sur l'île en vue des installations de camp.

À la fin de cette journée bien chargée, Mme Brodeur nous offre un bon repas et nous repartons sur Lévis.

Le jour du camp est arrivé! Tous ont empaqueté leur affaires. Les sourires se lisent sur les visages des grands comme des petits. Après la messe du matin et un rapide déjeûner, les garçons entrent leur matériel dans le bus et voici que 36 Cadets partent pour l'aventure. Après trois heures de voyage, dame l'hôtesse nous attend et nous accueille avec beaucoup de joie. Aussitôt nous nous mettons au travail pour transporter le matériel sur l'île. M. l'abbé fait de nombreuses allées et venues avec sa chaloupe à moteur. Il doit faire attention car il n'y a pas beaucoup de fond et quelques rochers sont à fleur d'eau. Nous commençons à nous installer sur l'île. Les assistants du chef de groupe installent les quatre grands pontons flottants en forme de L à l'endroit le plus favorable. C'est notre petite marina à laquelle nous pouvons amarrer nos voiliers pendant tout le camp. Puis les quatre équipages, composés chacun de sept à huit cadets, choisissent leurs coins et commencent les installations.

De gauche à droite: M. Michel Arsenault; MME. Pauline Brodeur
et M.l`abbé de l'Estourbeillon FSSPX


La période des installations dure environ deux jours. Chaque équipage doit arranger son propre coin pour le rendre vivable. Concrètement cela consiste à fabriquer une table en rondins pour prendre les repas, à aplanir un espace confortable pour la tente, à bâtir une table de cuisine sécuritaire sur laquelle on peut faire un petit feu, à aménager un oratoire digne pour la prière et à trouver quelques autres constructions originales qui peuvent rendre la vie de camp plus opérationnelle, et qui soient dignes de battre les idées des autres concurrents. À la fin des installations il y a l'inspection des chefs. L'abbé de l'Estourbeillon, Amiral de la Flotte, accompagné de son conseil, Messieurs Arsenault, Blaise Lapointe, Jean-Marc Houde, Félix Chapleau (le clairon de la troupe) et Pierre Roy, passe dans chaque coin. Les équipages sont alors en grand uniforme et attendent les chefs au paré dès que se fait entendre le signal du clairon. Le Chef d'Équipage fait alors visiter son coin qui a été spécialement décoré pour la circonstance. Par la suite l'État-Major des Chefs juge chaque coin selon des critères bien déterminés et donne les résultats.

Cette année, puisque nous sommes sur une île, le vent étant favorable et le soleil au rendez-vous, l'abbé décide de faire principalement de la voile. Après la Messe, le déjeûner avalé, chaque équipage embarque sur ses voiliers, hisse les voiles, et la course s'amorce. Le but de l'activité est de se rendre le plus rapidement possible à un endroit indiqué par l'abbé une fois que tous les voiliers se trouvent au large. Les journées de voile sont toujours agrémentées de bagarres d'eau, et d'abordages entre les voiliers et les chaloupes. Les manoeuvres à la voile, les feintes de pirate pour approcher l'équipage concurrent, les chaudières d'eau prêtes à être envoyées sous le vent au plus près des ennemis, nous font bien rire et mettent beaucoup de piquant dans ces activités. Après de nombreuses joutes et de nombreux abordages, lorsque nous sommes fatigués et tout égratignés, l'abbé donne le signal et nous entonnons nos chants marins. Tous apprécient le repos après la bataille, et la joie se manifeste à travers ces beaux chants qui se succèdent alors comme un écho sur chaque embarcation. Le repas de midi se prend soit à bord, soit sur la grève d'une île déserte. Une fois rentrés sur notre île après une bonne journée de navigation et de jeux nautiques, nous profitons de la baignade pour nous détendre avant le chapelet. La prière terminée nous engloutissons le souper chaud que nous ont préparé nos cuisiniers. Puis nous préparons la veillée et quelques sketchs ou saynètes drôles, et nous terminons la journée par la prière du soir chantée. En silence nous nous couchons dans nos coins d'équipage et nous nous endormons comme des souches. Chaque soir les équipages se relaient pour veiller toute la nuit et pour méditer sur un article de notre Foi ou sur une phrase de l'Evangile.

Plusieurs autres occupations passionnantes ont jalonné ce camp. Il y eut le concours de cuisine qui consiste à préparer dans chaque équipage un repas le plus exquis possible pour les chefs. Le repas est servi comme dans un restaurant. L'équipage prévoit un thème autour duquel les scouts présentent un sketch. Les thèmes de cette année étaient Dollard des Ormeaux, Napoléon à Sainte Hélène, Robinson Crusoé et un Repas dans un Ranch. Parmi les invités se trouvait Mme Brodeur, notre hôtesse. À part un banc de table qui se rompit sous le poids des invités dans l'équipage d'Iberville, tout se passa bien et les chefs donnèrent peu après les résultats.

Il ne faut pas oublier les parcours du combattant. Ces concours physiques se sont passés dans l'eau cette année, île oblige. La première épreuve consistait tout d'abord à faire une distance d'environ cent mêtres avec une perche métallique qui ne devait pas toucher l'eau. Ensuite il fallait faire le trajet de retour en transportant deux chaudières pleines de pierres. Les chaudières étaient assez lourdes pour nous tenir facilement au fond de l'eau. Il fallait donc remonter à la surface pour reprendre de l'air. Après il y avait deux autres épreuves. À l'aide des chaloupes en aluminium, il fallait faire un tir à la corde. Les chefs seuls avaient un aviron et leurs co-équipiers ne devaient se servir que de leurs mains pour pagayer. La dernière épreuve consistait en une course de chaloupe.  Nous avons eu aussi la grande joie de pouvoir assister au dernier des «Mardi Musicaux» de Valleyfield pour la saison; la très belle musique était jouée par le Grand Orchestre de Châteauguay!

Vers la fin du camp, il y eut la visite des parents. L'abbé faisait le traversier entre la rive et l'île. Beaucoup de parents et amis vinrent à notre traditionnel feu de camp. Malgré quelques allergies dûes à l'herbe à puce parsemée sur l'île, nous nous sommes très bien amusés grâce au beau temps ensoleillé, grâce aussi à Mme Brodeur et à M. Di Tomasso, ainsi qu`au dévouement des chefs et au bon esprit général qui a règné durant ces dix jours. Mais surtout, grâces soient rendues à Dieu pour notre beau Camp!

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