3ème Partie: Résumé de la Conférence
de Presse de Mgr Fellay à Rome
La conférence
de presse du Supérieur général de la Fraternité
Saint Pie X a eu lieu ce lundi 2 février à l'Hôtel
Colombus, à 11 h 30. Devant 45 journalistes vaticanistes,
et une trentaine d'invités, Mgr Fellay a fait une présentation
du courrier qu'il a adressé fin janvier à tous
les cardinaux. Après un exposé d'une demi-heure,
il a répondu aux questions pendant une heure, puis il
a accordé un entretien aux chaînes de télévision
présentes. - On pouvait remarquer dans l'assistance la
présence de trois ecclésiastiques, dont deux au
moins sont des spécialistes des questions œcuméniques
auprès du cardinal Ratzinger.
Au sujet des discussions avec le Saint-Siège, Mgr Fellay
a répondu: "Nous voulons construire un pont. Rome
nous propose le tablier de ce pont, mais nous voulons tout d'abord
construire les piliers de ce pont. - Autrement dit, le soubassement
doctrinal indispensable à toute discussion.
Le lendemain, mardi 3 février, on pouvait lire dans
la presse italienne: "Un appel au pape contre l'œcuménisme";
"Les fidèles de Mgr Lefebvre accusent le pape d'hérésie"
(Il Messaggero); "Les lefebvriens au pape: Sortir l'Eglise
du faux œcuménisme" (Il Corriere della sera).
Et dans la presse française: "La Fraternité
Saint Pie X fustige l'œcuménisme du pape" (Le
Figaro); "Les intégristes tirent à boulets
rouges sur l'œcuménisme" (La Croix).
4ème
Partie: Commentaire du Document sur l`Oecuménisme
envoyé aux Cardinaux par la FSSPX.
Le document
présenté ci-dessous n`est qu`une reproduction
partielle de la longue et érudite analyse faite par les
théologiens de la Fraternité. Nous avons sélectionné
des parties de ce texte, de manière à le couvrir
de façon abrégée, tout en conservant l`esprit
du document. Le texte intégral est accessible à
travers le site web de la Fraternité (DICI).
Document
Envoyé Aux Cardinaux (ci-après
désigné ‘DC’, avec les numéros
des paragraphes en caractères gras).
DC: 1. Le 25ème
anniversaire de l’élection de Jean-Paul II est
l’occasion de réfléchir sur l’orientation
fondamentale que le Pape a donnée à son pontificat.
DC: 2. […]
John Paul II has consecrated the essence of his pontificate
to the fulfillment of this unity [of the entire human race],
by repeated inter-religious meetings, acts of repentance and
ecumenical gestures. This has also been the principal reason
for his voyages: “they have allowed me to reach the
particular Churches in every continent, prompting a sustained
attention to the developing of ecumenical relations with the
Christians of different confessions.”1
Commentaire:
Jean-Paul II a consacré l’essentiel
de son pontificat à la poursuite de cette unité,
[de l`entière race humaine] multipliant rencontres interreligieuses,
repentances et gestes œcuméniques. Ce fut également
la principale raison de ses voyages: «Ils ont permis
d’atteindre les Eglises particulières dans tous
les continents, en portant une attention soutenue au développement
des relations œcuméniques avec les chrétiens
des différentes Confessions.» 2
À
ces rencontres œcuméniques, le Pape ne parle pas
comme un Évêque Catholique tentant d`instruire
ceux qui sont dans l`erreur. Au contraire, une des conditions
à de telles rencontres est que tous les participants
y aillent en tant qu`égaux, chacun étant reçu
comme étant une personne sincèrement religieuse,
ayant des doctrines et pratiques qui sont bénéfiques
pour l`humanité. Les réunions œcuméniques
ne sont pas des moments de conversion. En fait, ces assemblées
se concentrent sur les valeurs que tous les participants ont
en commun, et celles-ci sont suffisamment larges pour pouvoir
satisfaire les vues de tous les hérétiques et
païens. Les infâmes réunions d`Assise ont
fait de la Basilique St-François un véritable
Panthéon, dédié au culte des faux dieux.
Le Pape Pie XI, dans son Encyclique Mortalium Animos a condamné
ces efforts vers l`œcuménisme en disant: «Ils
diminuent même le concept de la vraie Religion, et peu
à peu ils tombent dans le naturalisme et l`athéisme.»3
Dans ses moments d`honnêteté, même le Pape
Jean-Paul II semble reconnaître les effets pervers du
mouvement œcuménique, mais sans en identifier la
cause:
DC:
3. …: «Le temps où nous vivons
apparaît comme une époque d’égarement
[où] beaucoup d’hommes et de femmes semblent désorientés.»4
Il règne sur l`Europe une «sorte d’agnosticisme
pratique et d’indifférentisme religieux »,
au point que «la culture européenne donne l’impression
d’une “apostasie silencieuse.”»5
Commentaire:
L’œcuménisme n’est pas étranger
à cette situation. L’analyse de la pensée
de Jean-Paul II (1er chapitre) nous fera constater, non sans
une profonde tristesse, que la pratique œcuménique
est héritée d’une pensée étrangère
à la doctrine catholique (2ème chapitre) et mène
à l’“apostasie silencieuse” (3ème
chapitre).
Chapitre 1- Une analyse de la théorie œcuménique
erronnée de Jean-Paul II: L`unité de la race humaine
et l`Unique Église du Christ.
DC:
4. A la base de la conception du Pape se trouve
l’affirmation selon laquelle «Jésus-Christ
(qui) “s’est uni d’une certaine manière
à tous les hommes” (Gaudium et spes, n° 22),
même si ceux-ci n’en sont pas conscients.»
6 Jean-Paul II
explique en effet que la Rédemption apportée par
le Christ est universelle non seulement en ce sens qu’elle
est surabondante pour le genre humain tout entier et qu’elle
est proposée à chacun de ses membres en particulier,
mais surtout parce qu’elle est appliquée de fait
à tous les hommes[…] En effet, «chacun
a été inclus dans le mystère de la Ré-demption,
et Jésus-Christ s’est uni à chacun, pour
toujours, à travers ce mystère. […] C’est
cela, l’homme dans toute la plénitude du mystère
dont il est devenu participant en Jésus-Christ et dont
devient participant chacun des quatre milliards d’hommes
vivant sur notre planète, dès l’instant
de sa conception.»7
Commentaire:
Est-ce que le Pape croit réellement
en une Rédemption universelle? Est-ce que quelqu`un pourrait
croire que du milliard de Catholiques vivant de nos jours, en
cet âge dépravé tous vont aller au Ciel?
Or ici il s`agit non seulement des Catholiques, mais du monde
entier! Et pourtant, quelle autre interprétation donner
à ces réunion œcuméniques à
Assise (ex: 27 oct. 1986), durant lesquelles le Pape, selon
ses propres dires, voulait apercevoir «d`une manière
visible l`unité fondamentale mais cachée, que
le Verbe Divin a éta-blie parmi tous les hommes et les
femmes de ce monde»? 8
Erreur: Les divisions ne sont pas réellement des divisions.
DC:
7. D’après Jean-Paul II, les divisions
ecclésiales survenues au cours de l’histoire n’auraient
pas affecté l’Eglise du Christ, autrement dit auraient
laissé inviolée l’unité radicale
des chrétiens entre eux: «Par la grâce
de Dieu, ce qui appartient à la structure de l’Eglise
du Christ n’a pourtant pas été détruit,
ni la communion qui demeure avec les autres Eglises et Communautés
ecclésiales.» 9
[…] On parlera alors de communion imparfaite entre les
Eglises séparées et l’Eglise catholique,
la communion de tous dans l’unique Eglise du Christ demeurant
sauve. 10 Le
terme d’ “Eglises-sœurs” sera
souvent utilisé. 11
DC:
8. Selon cette conception, ce qui unit entre
elles les différentes Eglises chré-tiennes est
plus grand que ce qui les sépare.12
Commentaire:
La théorie œcuménique est
simplement une négation de la réalité.
On a oublié, mis de côté, ou encore demandé
pardon au sujet des anathèmes prononcés par les
courageux Papes du passé. Le Pape Jean-Paul II n`admettra
jamais qu`il nie le Dogme ‘Hors de l`Église point
de Salut’, mais il pousse à une nouvelle interprétation
de cette doctrine, une interprétation contraire à
tout ce qui a toujours été cru. Dans cette réalité
altérée, l`hérésie ou le schisme
ne sépare plus de l`Église, et après une
excommunication, on demeure en communion.
L`origine
de cette nouvelle interprétation est à trouver
dans la Constitution Lumen Gentium de Vatican II.13
(Un indice pour reconnaître cette nouvelle interprétation
est l`expression ‘Église du Christ’ au lieu
de ‘Église Catholique’). Dans Lumen Gentium,
le Concile a utilisé un terme ambigu, en déclarant
que «l`Église du Christ SUBSISTE en l`Église
Catholique», et en refusant de dire clairement que
l`Église du Christ EST l`Église Catholique. La
même phrase se retrouve dans un document ultérieur
du Concile, nommé Dignitatis Humanae. 14
Maintenant, plus de quarante ans après le Concile, le
Vatican admet ouvertement que l`expression ‘subsiste
en’ permet de considérer les non-catholiques
comme faisant partie de l`Église.15
Erreur : Les non-catholiques font
DC:
8. Si cette Église ne « subsiste
» «en un unique sujet » que dans l’Eglise
catholique, elle n’en garde pas moins une «
présence active » dans les Communautés
séparées en raison des «éléments
de sanctification et de vérité» 16
qui y sont présents.
DC: 9. Une telle
unité ne se réalisera plus par l’“œcuménisme
de retour”(17
« Nous le rejetons comme méthode de recherche
d’unité. […] L’action pastorale
de l’Eglise catholique tant latine qu’orientale
ne tend plus à faire passer les fidèles d’une
Eglise à l’autre.»
18
Commentaire:
Nous venons juste de lire une citation tirée
de la Déclaration de Balamand de 1993, qui a été
louée par le Pape.19
Il s`agissait d`un accord œcuménique entre le Conseil
Pontifical pour la Promotion de l`Unité Chrétienne
(alors présidé par le Cardinal Cassidy, et maintenant
par le Cardinal Kasper), et les représentants des Églises
Orthodoxes. Contrairement au flou et à l`ambiguïté
auxquels les déclaration issues de telles rencontres
œcuméniques nous ont habitués, on retrouve
ici une affirmation péremptoire de refus de tentative
de convertir les hérétiques. Ce refus est la conséquence
de l`acceptation d`une nouvelle théorie de l`unité
proposée dans l`encyclique Redemptor Hominis
de Jean-Paul II. (cf note 7) En
effet, si les hérétiques et les schismatiques
font déjà partie de l`Église, on ne peut
exiger leur conversion. Seule ombre au tableau: les divisions
extérieures; mais les oecuménistes insistent pour
dire que celles-ci ne sont pas de véritables ruptures.
Ils trouvent cependant qu`il est préférable de
les éliminer.
Traditionnellement il y avait trois liens qui étaient
considérés comme essentiels pour assurer une véritable
union avec l`Église Catholique: Unité dans les
Sacrements, Profession de la même Foi, et Communion avec
le Souverain Pontife, Successeur de St Pierre.
Réunion
Inter-religieuse d`Assise
Attaques contre le Lien de l`Unité des Sacrements
DC:
11. On sait comment Paul VI s’y est employé
en matière de sacrements : dans les réformes liturgiques
successives qui ont appliqué les décrets conciliaires,
«l’Eglise a été guidée
(…) par le désir de tout faire pour faciliter
à nos frères séparés le chemin de
l’union, en écartant toute pierre qui pourrait
constituer ne serait-ce que l’ombre d’un risque
d’achoppement ou de déplaisir.» 20
DC:
12. L’obstacle d’une liturgie catholique
trop expressive du dogme… [a été] ainsi
écarté.
Commentaire:
Nous rejettons cette Nouvelle Messe. N`ayons
pas peur de le dire! Nous devons refuser la réforme liturgique
du Pape Paul VI, parce qu`elle est une protestantisation de
la liturgie. La Nouvelle Messe ne convient pas pour le culte
du vrai Dieu. Par contre, elle n`a rien contre lequel les adhérents
des fausses religions puissent s`objecter.
Attaques contre le Lien de l`Unité de la Foi.
DC:
13. En matière de foi, Jean-Paul II estime
que…. on recourra donc au relativisme historique, afin
de faire dépendre les formules dogmatiques de leur époque:
«Les vérités que l’Eglise entend
réellement enseigner par ses formules dogmatiques sont
sans doute distinctes des conceptions changeantes propres à
une époque déterminée ; mais il n’est
pas exclu qu’elles soient éventuellement formulées,
même par le Magistère, en des termes qui portent
des traces de telles conceptions.» 21
Commentaire:
Telle est
la méthode courante pour expliquer les différences
existant entre l`enseignement dogmatique du passé, et
les pratiques œcuméniques d`aujourd`hui. Peu d`oecuménistes
sont aussi ouvertement hérétiques que le Père
Jacques Dupuis qui a prononcé une conférence au
Congrès œcuménique de Fatima en octobre 2003.
Il rejette en effet sans ambages le dogme défini au Concile
de Florence: «Hors de l`Église, point de salut».
Le Père Dupuis a dit, d`un air dégoutté:
«Il n`est point besoin d`évoquer ici cet horrible
texte du Concile de Florence de 1442.» La plupart
des oecuménistes sont un petit peu plus subtils que cela.
Dans la citation de DC ci-desssus, le Pape Jean-Paul II rejette
toute signification «fixe» des formules
dogmatiques (e.g. le Credo, la Profession de Foi, et les Constitutions
dogmatiques), car celles-ci auraient pu être affectées
par des concepts susceptibles de changer selon les circonstances
historiques. Veuillez noter que la critique historique est une
des méthodes utilisée par les hérétiques
modernistes condamnées par St Pie X dans son Encyclique
Pascendi (A.D. 1907). Le premier pas dans ce procédé
de critique historique consiste à nier le sens littéral
des formules du passé. On appelle cela «agnosticisme»,
en ce sens que les Modernistes font valoir qu`il est impossible
de connaître leur vrai sens à partir des seuls
mots. Puis ils prennent pour acquis qu`il y a dû y avoir
des gens pieux et sincères qui, dans le passé,
ont altéré le sens de la définition dogmatique
en y ajoutant ou retranchant, peut-être au moment même
de la composition de la formule. Ces gens auraient été
aveuglés par leur foi personnelle, laquelle aurait été
influencée par les idées changeantes de l`époque.
Le rôle de la critique historique serait d`éliminer
ces altérations et tout ce qui, selon leur jugement,
n`est pas en harmonie avec la «logique des faits».
Un exemple de cette critique historique du dogme défini
est la «Déclaration Commune» entre
Rome et la Fédération Luthérienne Mondiale.
DC:
14. «Cette déclaration commune
est portée par la conviction que le dépassement
des condamnations et des questions jusqu’alors controversées
ne signifie pas que les séparations et les condamnations
soient prises à la légère ou que le pas-sé
de chacune de nos traditions ecclésiales soit désavoué.
Elle est cependant portée par la conviction que de nouvelles
appréciations adviennent dans l’histoire de nos
Églises.» 22
D’un mot bien simple, le cardinal Kasper commentera cette
déclaration: «Là où nous avions
vu au premier abord une contradiction, nous pouvons voir une
position complémentaire.» 23
Commentaire:
Cette déclaration conjointe évite
soigneusement toute expression claire du Dogme Catholique. Les
définitions doctrinales de Trente sur la Justification
ne sont pas niées ou contredites, elles sont simplement
mises de côté. D`une certaine manière ces
paroles claires sont jugées incompréhensibles
par la critique Moderniste, laquelle entreprend la recherche
œcuménique dans le but de découvrir la «vraie»
histoire de la Réformation Protestante.
Attaques contre le Lien de l`Unité de Gouvernement
DC:
15. Quant au ministère pétrinien,
les souhaits pontificaux sont connus : trouver, de concert avec
les pasteurs et théologiens des différentes Eglises,
«les formes dans lesquelles ce ministère pourra
réaliser un service d’amour reconnu par les uns
et par les autres.»24
Commentaire:
Oui, le Pape lui-même étudie la
possibilité et la manière de changer le rôle
de la Papauté. Voyez cette autre citation de l`Encyclique
de Jean-Paul II sur l`Unité: «J`entends les
requêtes qui m`ont été adressées
pour que je trouve une manière d`exercer la Primauté,
qui sans renoncer à quoi que ce soit d`essentiel à
sa mission, va néanmoins s`ouvrir à de nouvelles
possibilités.» 25
Chapitre 2 - Problèmes doctrinaux posés par l`Œcuménisme
L`Église est Une par la Foi, le Gouvernement et les Sacrements.
DC:
17. pratique œcuménique de ce pontificat
repose tout entière sur la distinction Eglise du Christ
/ Eglise catholique […]. Or, cette affirmation ne tient
pas devant la foi catholique.
|
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Culte
bouddhiste dans un couvent franciscain d`Assise |
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Commentaire:
Si l`Église du Christ est plus large ou plus grande que
l`Église Catholique, alors quelles sont ses limites?
Les Protestants et les Orthodoxes sont-ils dans l`Église
du Christ? Les Juifs et les Musulmans en font-ils partie? Pour
l`oecuméniste il semble ne pas y avoir de limites, tout
le monde est uni; si cette union n`est pas visible à
l`extérieur, elle existe vraiment à l`intérieur,
d`une manière invisible.
Le Concile
Vatican II a considéré les moindres similarités
externes comme étant des signes de cette unité.
De manière générale, Gaudium et Spes déclare:
«… les croyants de toutes les religions ont
entendu Sa Voix révélante.» 26
Cela pourrait éventuellement être vrai au sujet
des hérétiques, des shismatiques, ou des Juifs,
qui ont lu avec révérence l`Écriture Sainte,
mais une telle attribution aux païens est fausse.
Quelques
autres exemples tirées de ce même Concile: Au sujet
des hérétiques: «Tous ceux qui ont été
justifiés par la foi et le baptême sont incorporés
au Christ; c`est pourquoi ils ont le droit d`être appelés
Chrétiens, et ils sont acceptés avec raison comme
frères par les enfants de l`Église Catholique.»
27 Cependant,
a`part le Baptême, la vraie Foi est nécessaire,
comme l`écrivit Pie XII: «Sont à inclure
comme membres de l`Église ceux qui ont reçu le
Baptême, et qui professent la Vraie Foi, et qui n`ont
pas eu le malheur de se séparer de l`unité du
Corps, ou d`en être chassés par l`autorité
l`autorité légitime suite à de graves fautes.»
28 Au sujet de
l`Hindouisme le Concile a dit: «Dans l`Hindouisme, les
hommes contemplent le divin mystère et… cherchent
la libération des angoisses de notre nature humaine par
des pratiques ascétiques, ou par une profonde méditation,
ou par une envolée d`amour confiant vers Dieu.»
Au sujet du Bouddhisme maintenant: «Le Bouddhisme…
enseigne une voie grâce à laquelle les hommes,
avec un esprit dévot et confiant, peuvent atteindre un
état de liberté absolue, ou une suprême
illumination, par leurs propres efforts ou une aide supérieure.»
29 Ces textes,
et autres du même acabit, constituent la fausse base théologique
de l`hérésie œcuménique d`un Salut
Universel.
DC:
21. Il faut au contraire affirmer que ces trois
liens [de Foi, de Sacrements, de Communion Hiérarchique]
sont constitutifs de l’unité de l’Eglise,
non en ce sens qu’un seul unirait à l’Eglise,
mais du fait que si un seul de ces trois liens n’était
pas possédé «in re vel saltem in voto»
30, celui à
qui il ferait défaut serait séparé de l’Eglise
et ne bénéficierait pas de la vie surnaturelle.
C’est ce que la foi catholique oblige à croire,
ainsi que le montre ce qui suit.
Commentaire:
La suite est une exposition de la doctrine
traditionnelle de l`Unité de l`Église, par rapport
à ces trois liens d`unité.
Unité de foi
DC:
22. La Foi est décrite par le concile
Vatican I: «une vertu surnaturelle par laquelle, sous
l’inspiration et avec le secours de la grâce de
Dieu, nous croyons que ce qui nous a été révélé
par Lui est véritable: nous le croyons, non point à
cause de la vérité intrinsèque des choses
vues dans la lumière naturelle de notre raison, mais
à cause de l’autorité même de Dieu
qui nous révèle ces vérités, et
qui ne peut ni se tromper ni nous tromper.» 31
C’est pourquoi celui qui refuse ne serait-ce qu’une
vérité de foi connue comme révélée
perd totalement la foi indispensable au salut: «Celui
qui, même sur un seul point, refuse son assentiment aux
vérités divinement révélées
très réellement abdique tout à fait la
foi, puisqu’il refuse de se soumettre à Dieu en
tant qu’il est la souveraine vérité et le
motif propre de foi.»32
Unité De Gouvernement
DC:
23. «Afin de maintenir toujours en
son Eglise cette unité de foi et de doctrine, il [le
Christ] choisit un homme parmi tous les autres, Pierre…».
33 c’est
ainsi que Pie IX introduit la nécessité de l’unité
à la chaire de Pierre, « dogme de notre divine
religion [qui] a toujours été
prêché, défendu, affirmé d’un
cœur et d’une voix unanimes par les Pères
et les Conciles de tous les temps. »
Unité De Sacrements
DC:
24. «Celui croira et sera baptisé
sera sauvé.»34À
travers cette parole de Notre-Seigneur, tous reconnaissent la
nécessité […] de la foi et […] des
sa-crements.
Commentaire:
Les promoteurs de l`Œcuménisme
semblent poursuivre le but très noble de favoriser la
charité parmi tous les hommes. Ils ne permettent à
rien ni personne d`être un obstacle à cette «charité»:
Ni dogme, ni autorité, ni le vrai culte de Dieu. Ils
s`imaginent que la charité ne peut croître sans
détriment de la Foi, comme si les deux étaient
incompatibles. «Comment serait-il possible…
d`imaginer une Union Chrétienne dont les signataires,
même en matière de Foi, garderaient leur façon
de penser, même si celle-ci est en opposition avec celles
des autres?»35
Cela n`a pas de sens! Il nous faut au contraire metttre l`emphase
sur le fait que ceux qui ne sont pas unis par le triple lien
de l`Unité sont séparés de l`Église,
l`Arche du Salut. Et alors, selon le précepte de Notre
Seigneur, nous devons les considérer «comme
des païens et des Publicains.»36
St Jean lui-même, pourtant l`Apôtre de la charité,
a fortement mis en garde les fidèles contre la fréquentation
de ceux qui enseignent une fausse doctrine: «Si quelqu`un
vient vers vous et ne tient pas cette doctrine, ne le recevez
pas dans votre maison, et ne lui dites pas ‘Bienvenue’.
Car celui qui lui dit ‘Bienvenue’ prend part à
ses œuvres impies.» 37
Ce qui nous unit est-il plus grand que ce qui nous sépare?
DC:
29. Si les Communautés séparées
ne sont pas formellement détentrices des éléments
de sanctification et de vérité – ainsi qu’il
a été dit plus haut – la proposition selon
laquelle « ce qui unit les catholiques aux dissidents
est plus grand que ce qui les sépare » ne
peut être vraie formellement, et c’est pourquoi
saint Augustin dit: « En beaucoup de points ils sont
avec moi, en quelques-uns seulement ils ne sont pas avec moi;
mais à cause de ces quelques points dans lesquels ils
se séparent de moi, il ne leur sert de rien d’être
avec moi en tout le reste.»38
Commentaire:
Il faut du courage et de la conviction pour dire comme st Augustin.
Un bon Catholique doit être convaincu que sa Religion
est vraie, tout à fait vraie. Il doit avoir le courage
de dire à ceux qui professent une Foi différente,
même si elle ressemble beaucoup à la sienne, qu`ils
sont dans l`erreur dès qu`ils refu-sent UN dogme catholique.
Les oecuménistes tentent d`établir des rela-tions
basées sur des similitudes, et prétendent que
les croyances divisant les hommes religieux en diverses communautés
sont de peu d`importance. Ultimement cela nous amène
à nous demander si ceux qui pratiquent l`oecuménisme
possèdent encore la vertu de Foi, telle que définie
par le Concile Vatican I (cf DC 22).
Le Pape Pie XI a lui aussi courageusement dénoncé
cette dissimulation qui consiste à minimiser les différences
doctrinales, et à mettre l`accent sur des similarités:
«En ce qui concerne des points de doctrine, il n`est
pas acceptable d`y faire une distinction selon laquelle certains
de ceux-ci seraient plus importants que d`autres, les premiers
devant être acceptés par tous, et les seconds pouvant
être laissés matières de libre choix; la
vertu surnaturelle de Foi a comme cause formelle l`autorité
de Dieu qui révèle, laquelle ne peut être
l`objet d`une telle distinction.» 39
Chapitre
3- Problèmes pastoraux suscités par l`Œcuménisme.
(C`est-à-dire qu`en pratique les chose sont encore pires!)
DC:
31. Outre le fait qu’il s’appuie
sur des thèses hétérodoxes, l’œcuménisme
est nocif pour les âmes, en ce sens qu’il relativise
la foi catholique pourtant indispensable au salut et qu’il
détourne de l’Eglise catholique, unique arche de
salut.
Problème:
L’Œcuménisme engendre le relativisme de la
foi
DC:
32. […] Il en arrive finalement à
nier le péché contre la foi que constitue l’hérésie.
C’est ainsi que Jean-Paul II, au sujet de l’hérésie
monophysite, affirme: «Les divisions qui se sont produites
étaient dues dans une large mesure à des malentendus»40
ajoutant: «Les formulations doctrinales qui se séparent
des formules en usage […] recouvrent un contenu
identique.»41
De telles affirmations désavouent d’autant le Magistère
pourtant infaillible qui condamna ces hérésies.
Commentaire:
Le Pape Jean-Paul II fait erreur, et si nous
regardons la cause de celle-ci, on voit qu`il faut la trouver
dans l`Œcuménisme. Nous n`accusons pas le Pape d`adhérer
à l`hérésie monophysite, laquelle affirme
qu`il n`y aurait qu`une seule nature dans le Christ ( ce qui
fut condamné par le Concile de Chalcédoine). Le
Pape mi-nimise les divisions doctrinales de façon à
ce qu`elles ne semblent plus importantes. Les croyances doctrinales
sont vitales, mais le Pape ne se soucie pas de les souligner.
C`est en plein l`erreur de l`indifférentisme, celle même
que Pie XI avait prévue comme conséquence de l`œcuménisme.
DC:
34. La supposée « hiérarchie
des vérités de la doctrine catholique» 42
est certes bien resituée théologiquement par la
Congrégation pour la Doctrine de la Foi: elle «
signifie que certains dogmes ont leur raison d’être
en d’autres qui oc-cupent le premier rang et les éclairent.
Mais tous les dogmes puisqu’ils sont révélés,
doivent également être crus de foi divine».
43
Commentaire:
Tant que toutes les vérités révélées
sont crues, il importe peu de quelle manière une théologien
peut en organiser la présentation. Mais là n`est
pas le point… Voyez plutôt:
Problème: Les Oecuménistes Prétendent Que
Certaines Doctrines Ne Sont Pas Importantes
DC:
34. Cependant, la pratique œcuménique
de Jean-Paul II s’affranchit de cette interprétation
authentique. Par exemple dans l’adresse à l’
“Eglise” évangélique, il souligne
“ce qui importe”: «Vous savez que, pendant
des dizaines d’années, ma vie a été
marquée par l’expérience des défis
lancés au christianisme par l’athéisme et
l’incroyance. J’ai d’autant plus clairement
devant les yeux ce qui importe: notre commune profession de
Jésus-Christ. […] Jésus-Christ est notre
salut à tous. […] Par la force de l’Esprit-Saint,
nous devenons ses frères, véritablement et essentiel-lement
des fils de Dieu. […] Grâce à la réflexion
sur la Confession d’Augsbourg et à de multiples
rencontres, nous avons pris une nouvelle conscience du fait
que nous croyons et professons tout cela ensemble.»44
Commentaire:
Pesez ces mots. Le Pape a dit que «ce
qui est important […est] notre profession
commune de Jésus-Christ.» Notez aussi combien
cette déclaration est plus orthodoxe que celui sur le
monophysitisme (cf DC 32). La plupart des Protestants seraient
d`accord avec nous pour professer les deux Natures de Jésus-Christ,
mais pas les Monophysites. Le messsage du Pape Jean-Paul II
semble changer selon l`audience à laquelle il s`adresse.
Malgré tout, cette 2ème opinion est quand même
erronée, car elle implique la même erreur que la
1ère : L`indifférentisme religieux. En fait le
problème ne concerne pas telle ou telle vérité
qui est mise au placard, mais bien le fait de l`indifférentisme,
qui amène le Pape (et tellement d`autres Catholiques!)
à minimiser l`importance des vérités qu`il
faut croire pour être sauvé.
Problème: L`Œcuménisme empêche l`enseignement
non équivoque de la Foi Catholique.
DC:
36. Le postulat œcuménique selon
lequel «la méthode et la manière d’exprimer
la foi catholique ne doivent nullement faire obstacle au dialogue
avec les frères» 45
aboutit à des déclarations communes signées
solennellement, mais équivoques et ambivalentes. Dans
la déclaration commune sur la Justification par exemple,
jamais n’est enseignée clairement l’infusion
de la grâce sanctifiante46
dans l’âme du juste; la seule phrase y faisant allusion,
des plus maladroites, peut même porter à croire
l’inverse: «La grâce justifiante ne devient
jamais une possession de la personne dont cette dernière
pourrait se réclamer face à Dieu.»47
De telles pratiques ne respectent plus le devoir d’exposer
intégralement et sans ambiguïté la foi catholique,
comme “devant être crue”.
Commentaire:
La Déclaration Conjointe sur la Justification
est un exemple concret de l`Œcuménisme moderne à
l`œuvre. Les Catholiques libéraux étaient
tellement anxieux d`arriver à un accord visible avec
les Luthériens, qu`ils n`hésitaient pas à
ignorer les enseignements clairs de l`Église, de peur
que les hérétiques ne se sentent condamnés
ou offensés. Et il ne s`agit pas ici d`un cas isolé,
mais plutôt de la logique d`un plan d`action. L`habitude
d`un dialogue «pacifique» avec les non-catholiques
a conduit à la croyance, ou à l`illusion, qu`il
n`existait pas de vraies différences au plan religieux.
Problème: L`Œcuménisme ne demande pas de
conversion à l`Église Catholique.
DC: 39. Outre qu’il détruit la
foi catholique, l’œcuménisme détourne
encore de l’Eglise les hérétiques, les schismatiques
et les infidèles.
DC:
40. Le mouvement œcuménique ne cherche
plus leur conversion et leur retour à « l’unique
bercail du Christ, hors duquel se trouve certainement quiconque
n’est point uni à ce Saint-Siège de Pierre.»48Cela
est clairement affirmé: « Nous le rejetons
[l’uniatisme] comme méthode de
recherche d’unité. […] L’action
pastorale de l’Eglise catholique tant latine qu’orientale
ne tend plus à faire passer les fidèles d’une
Eglise à l’autre.»49
[…] Le Cardinal Kasper […] renchérit: «Nous
pouvons décrire l’ “ethos” propre à
l’œcuménisme de vie de la façon suivant
: renoncement à toute forme de prosélytisme ouvert
ou camouflé.»50
Commentaire:
Oublié, le Commandement de Notre Seigneur:
«Allez, faites des disciples de toutes les Nations.»51
Il n`est pas en notre pouvoir de faire passer le Cardinal Kasper
en jugement. Peut-être devrions-nous même le louer
pour son intelligence et son honnêteté. En cette
époque où si peu de Prélats semblent être
disposés à, ou même capables de comprendre
les effets logiques de l`Œcuménisme, il est rafraîchissant
de croiser un Cardinal qui comprend et admet ce qu`il fait.
On le cite parce qu`il est une autorité en fait d`Œcuménisme,
et que le Pape lui-même l`a nommé à la tête
du Conseil Pontifical pour la Promotion de l`Unité Chrétienne.
Note: l`«uniatisme» dont il a été
fait mention plus haut est la soumission historique de quelques
Églises Orthodoxes envers Rome, comme les Ukrainiens
Catholiques. Ces «Uniates» constituent
de nos jours un véritable embarrassement pour tous ceux
qui participent à l`actuel dialogue de «Non-Conversion».
Conclusion
DC:
43. Considéré sous l’angle
pastoral, on doit dire de l’œcuménisme de
ces dernières décennies qu’il mène
les catholiques à l’ «apostasie silencieuse»
et qu’il dissuade les non-catholiques d’entrer dans
l’unique arche de salut. Il faut donc réprouver
«l’impiété de ceux qui ferment
aux hommes l’entrée du Royaume des cieux».52
Sous couvert de rechercher l’unité, cet œcuménisme
disperse les brebis; il ne porte pas la marque du Christ, mais
celle du diviseur par excellence, le diable.
Commentaire:
Ce document se termine sur un message doctrinal
clair: L`Œcuménisme est l`hérésie
qui ravage maintenant l`Église et conduit les âmes
en enfer. Tournez le dos à cette impiété!
C`est le Pape qui en a identifié le résultat,
et il l`a appelé: L`apostasie silencieuse. Nous avons
recherché quelle était la cause de cette apostasie,
et nous avons découvert qu`elle est dans l`hérésie
que le Pape lui-même promeut. Cette hérésie
nous la condamnons vertement; quant à son promoteur nous
dirons seulement:
DC:
44. «Marchant à la suite d’une
utopie – l’unité du genre humain –
le pape n’a pas réalisé combien l’œcuménisme
qu’il poursuivait était proprement et tristement
révolutionnaire: il renverse l’ordre voulu par
Dieu.»
Commentaire:
Mais ce document de la Fraternité se
termine encore par un message pastoral clair: C`est le
devoir de tout Catholique de faire réparation pour ces
péchés. Voilà ce que le bon Dieu nous demande
aujourd`hui. Quant aux autres, à ceux qui ne sont pas
Catholiques, ou à ceux qui ont abandonné les Traditions
de l`Église, il faut qu`ils se convertissent.
DC:
46. Comment, en ces tristes circonstances, ne
pas entendre le cri de l’Ange à Fatima: «
Pénitence, Pénitence, Pénitence»?
En cette marche utopique, le demi-tour doit être radical.
Il est urgent de revenir à la sage expérience
de l’Eglise, synthétisée ici par le Pape
Pie XI: « L’union des chrétiens ne peut
être procurée autrement qu’en favorisant
le retour des dissidents à la seule véritable
Eglise du Christ, qu’ils ont eu jadis le malheur d’abandonner.»53
Telle est la véritable et charitable pastorale à
l’endroit des égarés, telle doit être
la prière de l’Eglise: « Nous désirons
que monte vers Dieu la commune supplication de tout le Corps
mystique [c’est-à-dire de toute l’Eglise
catholique] afin que toutes les brebis errantes rejoignent
au plus tôt l’unique bercail de Jésus-Christ.»54
Commentaire
final: Qu`ajouter à ces paroles si sages?
Un simple message: Gardons la Foi, atten-dons dans l`Espérance,
pratiquons la charité. Continuons de prier pour la conversion
des pécheurs. L`Amour Miséricordieux Infini de
Notre Rédempteur peut adoucir les cœurs les plus
durs; Sa Sagesse Infinie peut inspirer les esprits les plus
assoupis; et Il sera toujours Fidèle à Ses promesses.
REFERENCES:
1.
John Paul II, Tertio millenio adveniente, nº 24.
Cf. John Paul II, Ut unum sint, nº 42: « Les
célébrations œcuméniques sont parmi
les événements les plus importants de mes voyages
apostoliques dans les différentes parties du monde. »
2. Pie XI, Encyclique
Mortalium Animos, 6 jan. 1928, Pontifical teachings,
Solesmes, The Church, vol. 1, no. 855.
3. Comme la précédente.
4. Jean-Paul II, Ecclesia
in Europa, n°7, DC n°2296 du 20/07/2003, p. 670-671.
5. Jean-Paul II, Ecclesia
in Europa, n°7 & 9, DC n°2296 du 20/07/2003,
p. 671672.
6. Jean-Paul II, La situation
du monde et l’esprit d’Assise, Discours aux
cardinaux et à la Curie du 22/12/1986, DC n°1933
du 01/02/1987, p. 134.
7. Jean-Paul II, Redemptor
hominis n°13.
8.
Jean-Paul II, ibid., p. 133.
9.
Jean-Paul II, ibid., p. 133.
10.
Conc. œcum. Vat. II, Décr. Unitatis redintegratio, n°3
: « Ceux qui croient au Christ et qui ont reçu validement
le baptême, se trouvent dans une certaine communion, bien
qu’imparfaite, avec l’Eglise catholique. Assurément, des
divergences variées entre eux et l’Eglise catholique sur des
questions doctrinales, parfois disciplinaires, ou sur la structure
de l’Eglise, constituent nombre d’obstacles, parfois fort graves,
à la pleine communion ecclésiale. Le mouvement œcuménique
tend à les surmonter. » Voilà pour ce qui concerne la communion
visible partiellement brisée ; mais le décret ajoute aussitôt,
afin de montrer la permanence de la communion invisible :
« Néanmoins, justifiés par la foi reçue au baptême,
incorporés au Christ, ils portent à juste titre le nom de chrétiens,
et les fils de l’Eglise catholique les reconnaissent à bon droit
comme des frères dans le Seigneur. [ …] De même, chez nos frères
séparés s’accomplissent beaucoup d’actions sacrées de la religion
chrétienne qui, de manières différentes selon la situation diverse
de chaque Eglise ou communauté, peuvent certainement produire
effectivement la vie de la grâce, et l’on doit reconnaître qu’elles
donnent accès à la communion du salut. »
11.
Cf. Jean-Paul II, Ut unum sint, n°56, 57 et 60 ; Allocution
dans la basilique Saint-Nicolas de Bari du 26/02/1984, DC
n°1872 du 15/04/1984, p. 414 ; Déclaration christologique
commune entre l’Eglise catholique et l’Eglise assyrienne d’Orient,
DC n°2106 du 18/12/1994, p. 1070 ; Homélie prononcée
en présence du Patriarche œcuménique de Constantinople Dimitrios
1er le 29/ 11/1979 à Istanbul, DC n°1776 du 16/12/1979,
p. 1056 : « Je vous invite à prier avec ferveur pour
la pleine communion de nos Eglises. […] Suppliez le Seigneur
pour que nous-mêmes, pasteurs des Eglises-sœurs, nous soyons
les meilleurs instruments en cette heure de l’Histoire, pour
régir ces Eglises, c’est-à-dire pour les servir comme le veut
le Seigneur, et servir ainsi l’unique Eglise qui est son Corps. »
12.
Cf. Jean-Paul II,
Tertio millennio adveniente, n°16.
13.
Vatican II, Constitution
Dogmatique Lumen Gentium, n. 8.
14.
Vatican II, Déclaration
Dignitatis Humanae, n. 1.
15.
Cf. commentaire
du cardinal Ratzinger, L’ecclésiologie de la Constitution
conciliaire Lumen Gentium, conférence du 27/02/2000, DC
n°2223 du 02/04/2000, p. 310-311 : « Par cette expression, le
Concile se différencie de la formule de Pie XII qui avait dit
dans son Encyclique Mystici Corporis : l’Eglise catholique
“est” (est, en latin) cependant l’unique corps mystique
du Christ. […] La différence entre “subsistit” et “est”
renferme le drame de la division ecclésiale. Bien que l’Eglise
soit seulement une et subsiste en un unique sujet, des réalités
ecclésiales existent en dehors de ce sujet : de véritables
Eglises locales et diverses Communautés ecclésiales. »
16.
Conc. œcum. Vat.
II, Décr. Unitatis redintegratio, n°3 ; Jean-Paul II,
Ut unum sint, n°11
17.
On entend par “œcuménisme
de retour” celui rappelé par Pie XI dans l’encycl. Mortalium
animos : « Pousser au retour des dissidents à la seule
véritable Eglise du Christ, puisqu’ils ont eu jadis le malheur
de s’en séparer. Le retour à l’unique véritable Eglise, disons-Nous,
bien visible à tous les regards. »
18.
Déclaration
de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique
entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe du 23/06/1993,
dite “de Balamand” , n°2 et 22, DC n°2077 du 01-15/08/1993,
p. 713. Cette citation ne concerne que l’uniatisme, mais le
cardinal Kasper aura des formules systématiques : « Le vieux
concept d’œcuménisme du retour a été remplacé aujourd’hui par
celui d’itinéraire commun, qui dirige les chrétiens vers le
but de la communion ecclésiale comprise comme unité dans la
diversité réconciliée » (W. Kasper, La Déclaration commune
sur la doctrine de la justification : un motif d’espérance,
DC n°2220 du 20/02/2000, p. 167).
19.
Jean-Paul II,
Ut Unum Sint, nn. 59, 60.
20.
A. Bugnini, Modifications
aux oraisons solennelles du Vendredi Saint, DC n°1445 du
04/03/1965, col. 603. Cf. G. Celier, La dimension œcuménique
de la réforme liturgique, Editions Fideliter, 1987, p. 34.
21.
Jean-Paul II, citant
dans Ut unum sint, n°38 la Déclaration Mysterium Ecclesiæ
de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (DC n°1636
du 15/07/1973, p. 267).
22.
Déclaration
commune de la Fédération luthérienne mondiale et de l’Eglise
catholique, n°7 (cf. n°5, 13, 40 à 42), DC n°2168 du 19/10/1997,
p. 875.
23.
W. Kasper, La
Déclaration commune sur la doctrine de la justification : un
motif d’espérance, DC n°2220 du 20/02/2000, p. 172.
24.
Jean-Paul II, Ut
unum sint, n°95.
25.
Idem.
26.
Vatican II, Constitution
Gaudium et Spes, n. 36
27.
Vatican II, Décret
Unitatis Redintegratio, n.3
28.
Pie XII, Encyclique
Mystici Corporis, n.22.
29.
Vatican II, Déclaration
Nostra Aetate, n. 2.
30.
«soit de fait,
soit au moins par un certain désir».
31.
Vatican I, sess.
3, c. 3, DzH n°3008.
32.
Léon XIII, encycl.
Satis cognitum du 29/06/1896, ASS 28 (1895-1896),
p. 722. EP, vol. 1, n°573.
33.
Pie IX, encycl.
Amantissimus du 08/04/1862, EP, vol. 1, n°234, puis 234
à 237.
34.
Mc 16, 16.
35.
Pie XI, Encyclique
Mortalium Animos, Pontifical Teachings, Solesmes, The
Church, vol. 1, n. 868.
36.
Mt. 18, 17.
37.
II Jean 10-11.
38.
Saint Augustin,
In Ps. 54, § 19, cité par Léon XIII (Satis cognitum)
ASS 28 (1895-1896), p. 724. EP, vol. 1, n°578.
39.
Pie XI, Mortalium
Animos, AAS 281920), pg. 12. DzH n. 3683.
40.
Déclaration
christologique commune entre l’Eglise catholique commune et
l’Eglise assyrienne d’Orient, DC n°2106 du 18/12/1994, p.
1069.
41.
Jean-Paul II, Ut
unum sint, n°38.
42.
Conc. œcum. Vat.
II, Décr. Unitatis redintegratio, n°11.
43.
Congrégation pour
la Doctrine de la Foi, Déclaration Mysterium Ecclesiæ
du 24/06/1973, DC n°1636 du 15/07/1973, p. 667.
44.
Jean-Paul II, Rencontre
avec le conseil de l’Eglise évangélique du 17/11/1980, DC
n°1798 du 21/12/1980, p. 1147.
45.
Conc. œcum. Vat.
II, Décr. Unitatis redintegratio, n°11 ; Jean-Paul II,
Ut unum sint n°36.
46.
Cf. Concile de
Trente, Décret sur la justification, ch. 7, DzH 1528 :
« La justification elle-même [qui] n’est pas seulement
rémission des péchés, mais à la fois sanctification et rénovation
de l’homme intérieur par la réception volontaire de la grâce
et des dons. »
47.
Déclaration
commune de la Fédération luthérienne mondiale et de l’Eglise
catholique, n°27, DC n°2168 du 19/10/1997, p. 875 ss.
48.
Pie IX, encycl.
Neminem vestrum du 02/02/1854, EP, vol. 1, n°219.
49.
Déclaration
de la Commission mixte pour le dialogue entre l’Eglise catholique
et l’Eglise orthodoxe du 23/06/1993, dite “de Balamand”
, n°2 et 22, DC n°2077 du 01/08/1993, p. 711.
50.
W. Kasper, L’engagement
œcuménique de l’Eglise catholique, conférence du 23 mars
2002 lors de l’assemblée générale de la Fédération protestante
de France, Œcuménisme informations n°325 (05/2002) et 326 (06/2002).
51.
Mt. 28: 19.
52.
1er schéma préparatoire du concile
Vatican I sur l’Eglise, publié dans EP, vol. 2 p. 8* :
« Nous réprouvons l’impiété de ceux qui ferment aux hommes
l’entrée du Royaume des cieux, en assurant sous de faux prétextes
qu’il est déshonorant et nullement nécessaire au salut d’abandonner
la religion – même fausse – dans laquelle on est né, dans laquelle
on a été élevé et instruit ; et qui font grief à l’Eglise elle-même
de se donner comme la seule religion véritable, de proscrire
et de condamner toutes les religions et sectes séparées de sa
communion, comme s’il pouvait y avoir possibilité de participation
entre la lumière et les ténèbres, d’accommodement entre le Christ
et Bélial. »
53.
Pie XI, encycl.
Mortalium animos du 06/01/1928, AAS 20 (1928),
p. 14, EP, vol. 1, n°872.
54.
Pie XII, Mystici
Corporis, AAS 35 (1943), p. 243, EP, vol. 1, n°1105.