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Janvier - Mars 2004, No. 18
 
En Couverture
Il n`y a Qu`un Seul Sauveur!
Dossier Sur l’Œcuménisme

Par M. l`abbé Émanuel Herkel FSSPX


La Fraternité St-Pie X a posé un nouveau jalon dans sa défense de la Foi Catholique. En effet elle a décidé d`attaquer la Crise de l`Église à sa source : Le faux œcuménisme qui est devenu LE Dogme de Foi des Modernistes qui ont envahi l`Église. Son Excellence Mgr Fellay a récemment envoyé une lettre aux Cardinaux, et elle était signée par les Supérieurs de la Fraternité. Son but était d`introduire une étude théologique au sujet de l`œcuménisme intitulée: «De l`Oecumenisme à l`Apostasie Silencieuse-25 ans de Pontificat». Par la suite Mgr Fellay a tenu une conférence de Presse à Rome. De plus, il a accordé des entrevues en Europe au sujet de toute l`affaire. Nous vous présentons donc un dossier complet sur la question, et vous trouverez dans notre article les éléments suivants
  1. La lettre de Mgr Fellay aux Cardinaux (6 janvier 2004).
  2. Une entrevue de Mgr Fellay avec l`équipe de DICI, le site Internet de la Fraternité (31 janvier 2004).
  3. Résumé de la Conférence de Presse de Mgr Fellay à Rome (2 février 2004).
  4. Mon commentaire sur des extraits importants du grand document sur L`Œcuménisme.
Nous espérons que la lecture de ce dossier aidera tout le monde à mieux comprendre les raisons derrière notre bataille contre le Modernisme. Souvenez-vous:

Il n`y a Qu`un Seul Sauveur!

 

1ème Partie: La lettre de Mgr Fellay aux Cardinaux

FRATERNITÉ SACERDOTALE
SAINT PIE X
Schwandegg
CH 6313 MENZINGEN
TÉL [41] 41 755 36 36
FAX [41] 41 755 14 44

Menzingen, le 6 janvier 2004
En l’Epiphanie du Seigneur


Éminence Révérendissime,

      À l’occasion des vingt-cinq ans du pontificat du pape Jean-Paul II, il nous a paru important de nous adresser à vous, ainsi qu’aux autres cardinaux, afin de vous faire partager nos préoccupations majeures sur la situation de l’Église. En raison de l’aggravation de l’état de santé du Saint Père, nous avons renoncé à lui écrire directement bien que, initialement, l’étude ci-jointe lui ait été personnellement destinée.

     Par-delà l’optimisme qui entourait les célébrations de ce 25ème anniversaire, la situation extrêmement grave que traverse tant le monde que l’Église catholique n’échappe à personne. Le Pape lui-même, en son Exhortation apostolique Ecclesia in Europa, reconnaît notamment que le temps que nous vivons est celui d’une « apostasie silencieuse » où règne une sorte « d’agnosticisme pratique et d’indifférentisme religieux, qui fait que beaucoup d’Européens donnent l’impression de vivre sans terreau spirituel et comme des héritiers qui ont dilapidé le patrimoine qui leur a été légué1 . »

     Parmi les principales causes de ce bilan tragique, comment ne pas ranger au premier plan l’œcuménisme, initié officiellement par Vatican II et promu par Jean-Paul II ? Dans le but avoué de réaliser une unité nouvelle, au nom d’une volonté de « regarder davantage ce qui nous unit plutôt que ce qui nous divise », on prétend sublimer, réinterpréter ou mettre de côté les éléments spécifiquement catholiques qui apparaissent comme causes de division. Ainsi, méprisant l’enseignement constant et unanime de la Tradition selon lequel le Corps mystique du Christ est l’Église catholique et qu’en dehors d’elle il n’y a pas de salut, cet œcuménisme a comme détruit les plus beaux trésors de l’Église, parce que au lieu d’accepter l’Unité fondée sur la vérité entière, il a voulu construire une unité adaptée à une vérité mariée d’erreur.

     Cet œcuménisme a été la principale cause d’une réforme liturgique dont on sait l’effet désastreux sur la foi et la pratique religieuse des fidèles. C’est lui qui a corrigé la Bible, dénaturant le texte divinement inspiré pour en présenter une version édulcorée, inapte à fonder la foi catholique. C’est lui qui maintenant vise à fonder une nouvelle Église dont le cardinal Kasper, dans une récente conférence2, précisait les contours. Jamais nous ne pourrons être en communion avec les promoteurs d’un tel œcuménisme qui tend à dissoudre l’Église catholique, c’est-à-dire le Christ en son Corps mystique et qui détruit l’unité de la foi, vrai fondement de cette communion. De leur unité, nous ne voulons pas, parce qu’elle n’est pas celle voulue de Dieu, elle n’est pas celle qui caractérise l’Église catholique.

     C’est donc cet œcuménisme que nous entendons analyser et dénoncer par le document ci-joint, car nous sommes persuadés que l’Église ne pourra correspondre à sa divine mission si elle ne commence par renoncer clairement à cette utopie et à la condamner fermement, utopie qui, selon les propres termes de Pie XI, « disloque de fond en comble les fondements de la foi catholique3. »

     Conscients d’appartenir de plein droit à cette même Église et désireux de toujours plus la servir, nous vous supplions de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour que le Magistère actuel retrouve bien vite le langage multiséculaire de l’Église selon lequel « l’union des chrétiens ne peut être procurée autrement qu’en favorisant le retour des dissidents à la seule véritable Église du Christ, qu’ils ont eu jadis le malheur de quitter4. » C’est alors que l’Église catholique redeviendra tout à la fois phare de vérité et port de salut au sein d’un monde qui court à sa ruine parce que le sel s’y est affadi.

     Veuillez croire, Eminence, que nous ne voulons aucunement nous substituer au Saint Père, mais nous attendons cependant du Vicaire du Christ les mesures énergiques et nécessaires pour sortir l’Eglise de l’embourbement dans lequel l’a mis un œcuménisme faux. Celui qui a reçu le pouvoir suprême, plénier et universel sur toute l’Eglise peut poser ces actes salutaires. Du Successeur du Pierre, nous espérons, dans la prière, qu’il écoute notre appel alarmé et qu’il manifeste jusqu’à l’héroïsme cette charité qui a été demandée au premier pape à la réception de sa charge, la plus grande des charités – « Amas Me plus his », celle qui doit sauver l’Eglise.

     Daigne votre Éminence croire en nos sentiments respectueux et dévoués en Jésus et Marie.



Franz Schmidberger +
Premier Assistant général
+ Bernard Tissier de Mallerais
+ Bernard Fellay
Supérieur général


+ Alfonso de Galarreta
Second Assistant général
+ Richard Williamson

 

1 John Paul II, Ecclesia in Europa, nº 7 & 9.
2 W. Kasper, The Tablet, Saturday 24 May 2003, May They All Be One? But how? A Vision of Christian Unity for the Next Generation.
3 Pius XI, Mortalium animos, 6 January 1928, AAS 20 (1928), pg. 7.
4 Ibid. pg. 14.


2ème Partie:Une entrevue de Mgr Fellay avec l`équipe de DICI, le site Internet de la Fraternité


DICI:
Monseigneur, en adressant ce document sur l'œcuménisme à tous les cardinaux, quelle est votre intention?

 
S.E. Mgr Fellay
 
S.E. Mgr Fellay

Mgr Fellay: Le combat pour la Tradition que nous menons à la suite de Mgr Lefebvre depuis maintenant plus de 30 ans inclut nécessairement la critique des erreurs qui sont à l'origine de la crise actuelle. Ce travail de critique théologique avait été entrepris par notre fondateur lui-même, et n'a jamais fait défaut; il est peut-être même plus nécessaire aujourd'hui où l'on voit ces erreurs produire de plus en plus de fruits empoisonnés. C'est dans cette optique qu'ont été menés les travaux du 2ème Symposium de théologie de Paris, en octobre 2003, du 6ème congrès théologique de SI SI NO NO à Rome, en janvier dernier; tout comme l'ouvrage sur Le problème de la réforme liturgique, et tant d'autres articles parus dans nos revues et bulletins. C'est dans cette ligne que s'inscrit la dénonciation de l'œcuménisme que nous avons fait parvenir à tous les cardinaux. Comme je l'ai écrit dans la dernière Lettre aux amis et bienfaiteurs, cet œcuménisme connaît, sous l'influence du cardinal Kasper, un développement qui s'approche de l'emballement. Et, il faut l'avouer, ces avancées œcuméniques se trouvent confortées par les documents signés du pape.

DICI: La publication de ce document était-elle opportune au moment où l'on parlait d'accords possibles entre Rome et Ecône?

Mgr Fellay: Il est vrai que, depuis l'an 2000, sous l'impulsion du cardinal Hoyos, un changement d'attitude s'est manifesté du côté de Rome vis-à-vis de la Tradition. Mais parlons franchement: il s'agit d'un changement d'attitude pratique, rendu manifeste par des entrevues et des échanges de courriers; mais il faut constater que cela n'a modifié en rien le déferlement des erreurs post-conciliaires. Et, de fait, les discussions avec Rome sont au point mort, depuis le refus pur et simple opposé à notre demande de liberté pour la messe traditionnelle, liberté que nous considérons comme le préalable indispensable à toute discussion Ce n'est pas un "bricolage canonique" qui pourra remettre de l'ordre dans l'Eglise. Et nous voulons rappeler par ce document la nécessité d'un débat sur le fond. C'est pourquoi, loin d'être inopportune, notre démarche auprès des cardinaux entend rappeler opportunément que ce débat est doctrinal.

DICI: Ne pensez-vous pas qu'il y a urgence tout de même à essayer de vous entendre avec ce pape, car vous ne savez pas ce que vous réservera son successeur?

Mgr Fellay: Il est vrai que pour le Saint-Père le jour du jugement approche, et qu'il devra présenter le bilan de son pontificat. C'est faire œuvre de charité que d'essayer de l'aider à apprécier ces 25 années sous le regard de Dieu. Car le fait est là, patent: Jean-Paul II, en fin de pontificat, constate lui-même l'état d'apostasie silencieuse où se trouve l'Europe, et nous nous efforçons de montrer, appuyés sur la doctrine traditionnelle, que cette situation est causée par 25 ans d'œcuménisme. Bien sûr, nous sommes certains que le retour de l'Eglise à sa Tradition ne se fera que sous l'autorité du Vicaire du Christ. Mais quand? nous ne le savons pas. La seule chose dont nous sommes assurés, c'est que l'Eglise a les promesses de la vie éternelle.

DICI: Malgré tout, n'est-ce pas là le signe d'un durcissement de la part de la Fraternité? Peut-être même la volonté de rompre toute discussion avec Rome?

Mgr Fellay: Au contraire. Nous souhaitons cette discussion, mais encore une fois sur le plan doctrinal. Il est impossible d'envisager un débat sérieux en faisant l'impasse sur les questions de fond. Ne serait-ce que pour bien définir les mots que nous employons, et être certains que nous nous entendons, au-delà des mots, sur les mêmes réalités. Nous ne voulons pas de ce "consensus différencié", dans le cadre de "l'unité dans la pluriformité" au nom de laquelle le cardinal Kasper mène ses discussions avec les protestants. Ces expressions ambiguës, ces véritables contradictions dans les termes montrent à l'évidence que l'œcuménisme conciliaire fait fi des exigences doctrinales, et plus simplement encore des exigences de la logique. Que diriez-vous d'un accord fondé sur la reconnaissance d'un "consensus différencié", ou de "différences consensuelles"?

DICI: Le ton de ce document peut paraître sévère.

Mgr Fellay: Il est certainement austère car les problèmes théologiques posés par l'œcuménisme nécessitent un exposé très rigoureux, sans approximations. Mais la lettre qui accompagne ce document indique bien le sens de notre démarche: c'est un appel respectueux au pape et aux cardinaux pour qu'ils rendent à l'Eglise sa Tradition, contestée voire combattue depuis Vatican II.

DICI: Pensez-vous vraiment que le solution à la crise présente soit d'ordre purement doctrinal? Excluez-vous a priori une approche plus diplomatique, plus pragmatique?

Mgr Fellay: A mon sens, c'est être pragmatique, en tout cas réaliste et efficace, que de vouloir donner à une discussion de solides bases, et ces bases, qu'on le veuille ou non, sont doctrinales. Pragmatisme n'est pas synonyme de "politique de l'autruche", cette cécité volontaire sur les questions de fond ne peut déboucher que sur un "dialogue de sourds", voire un "marché de dupes". Les mêmes réalités dramatiques s'imposent à tous, au pape comme à nous. Nous sommes dans un état d'apostasie silencieuse, dont il faut sortir par un recours à la Tradition de l'Eglise. La réponse à l'apostasie silencieuse doit se faire entendre d'une voix forte et claire. Devant l'ampleur du mal, on ne peut se contenter de demi-mesures inefficaces et, en définitive, complices du mal qu'elles

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3ème Partie: Résumé de la Conférence de Presse de Mgr Fellay à Rome

La conférence de presse du Supérieur général de la Fraternité Saint Pie X a eu lieu ce lundi 2 février à l'Hôtel Colombus, à 11 h 30. Devant 45 journalistes vaticanistes, et une trentaine d'invités, Mgr Fellay a fait une présentation du courrier qu'il a adressé fin janvier à tous les cardinaux. Après un exposé d'une demi-heure, il a répondu aux questions pendant une heure, puis il a accordé un entretien aux chaînes de télévision présentes. - On pouvait remarquer dans l'assistance la présence de trois ecclésiastiques, dont deux au moins sont des spécialistes des questions œcuméniques auprès du cardinal Ratzinger.

Au sujet des discussions avec le Saint-Siège, Mgr Fellay a répondu: "Nous voulons construire un pont. Rome nous propose le tablier de ce pont, mais nous voulons tout d'abord construire les piliers de ce pont. - Autrement dit, le soubassement doctrinal indispensable à toute discussion.

Le lendemain, mardi 3 février, on pouvait lire dans la presse italienne: "Un appel au pape contre l'œcuménisme"; "Les fidèles de Mgr Lefebvre accusent le pape d'hérésie" (Il Messaggero); "Les lefebvriens au pape: Sortir l'Eglise du faux œcuménisme" (Il Corriere della sera). Et dans la presse française: "La Fraternité Saint Pie X fustige l'œcuménisme du pape" (Le Figaro); "Les intégristes tirent à boulets rouges sur l'œcuménisme" (La Croix).

4ème Partie: Commentaire du Document sur l`Oecuménisme envoyé aux Cardinaux par la FSSPX.

Le document présenté ci-dessous n`est qu`une reproduction partielle de la longue et érudite analyse faite par les théologiens de la Fraternité. Nous avons sélectionné des parties de ce texte, de manière à le couvrir de façon abrégée, tout en conservant l`esprit du document. Le texte intégral est accessible à travers le site web de la Fraternité (DICI).

Document Envoyé Aux Cardinaux (ci-après désigné ‘DC’, avec les numéros des paragraphes en caractères gras).


DC: 1. Le 25ème anniversaire de l’élection de Jean-Paul II est l’occasion de réfléchir sur l’orientation fondamentale que le Pape a donnée à son pontificat.

DC: 2. […] John Paul II has consecrated the essence of his pontificate to the fulfillment of this unity [of the entire human race], by repeated inter-religious meetings, acts of repentance and ecumenical gestures. This has also been the principal reason for his voyages: “they have allowed me to reach the particular Churches in every continent, prompting a sustained attention to the developing of ecumenical relations with the Christians of different confessions.”1

Commentaire: Jean-Paul II a consacré l’essentiel de son pontificat à la poursuite de cette unité, [de l`entière race humaine] multipliant rencontres interreligieuses, repentances et gestes œcuméniques. Ce fut également la principale raison de ses voyages: «Ils ont permis d’atteindre les Eglises particulières dans tous les continents, en portant une attention soutenue au développement des relations œcuméniques avec les chrétiens des différentes Confessions.» 2

À ces rencontres œcuméniques, le Pape ne parle pas comme un Évêque Catholique tentant d`instruire ceux qui sont dans l`erreur. Au contraire, une des conditions à de telles rencontres est que tous les participants y aillent en tant qu`égaux, chacun étant reçu comme étant une personne sincèrement religieuse, ayant des doctrines et pratiques qui sont bénéfiques pour l`humanité. Les réunions œcuméniques ne sont pas des moments de conversion. En fait, ces assemblées se concentrent sur les valeurs que tous les participants ont en commun, et celles-ci sont suffisamment larges pour pouvoir satisfaire les vues de tous les hérétiques et païens. Les infâmes réunions d`Assise ont fait de la Basilique St-François un véritable Panthéon, dédié au culte des faux dieux. Le Pape Pie XI, dans son Encyclique Mortalium Animos a condamné ces efforts vers l`œcuménisme en disant: «Ils diminuent même le concept de la vraie Religion, et peu à peu ils tombent dans le naturalisme et l`athéisme.»3 Dans ses moments d`honnêteté, même le Pape Jean-Paul II semble reconnaître les effets pervers du mouvement œcuménique, mais sans en identifier la cause:

DC: 3. …: «Le temps où nous vivons apparaît comme une époque d’égarement [où] beaucoup d’hommes et de femmes semblent désorientés.»4 Il règne sur l`Europe une «sorte d’agnosticisme pratique et d’indifférentisme religieux », au point que «la culture européenne donne l’impression d’une “apostasie silencieuse.”»5

Commentaire: L’œcuménisme n’est pas étranger à cette situation. L’analyse de la pensée de Jean-Paul II (1er chapitre) nous fera constater, non sans une profonde tristesse, que la pratique œcuménique est héritée d’une pensée étrangère à la doctrine catholique (2ème chapitre) et mène à l’“apostasie silencieuse” (3ème chapitre).


Chapitre 1- Une analyse de la théorie œcuménique erronnée de Jean-Paul II: L`unité de la race humaine et l`Unique Église du Christ.

DC: 4. A la base de la conception du Pape se trouve l’affirmation selon laquelle «Jésus-Christ (qui) “s’est uni d’une certaine manière à tous les hommes” (Gaudium et spes, n° 22), même si ceux-ci n’en sont pas conscients.» 6 Jean-Paul II explique en effet que la Rédemption apportée par le Christ est universelle non seulement en ce sens qu’elle est surabondante pour le genre humain tout entier et qu’elle est proposée à chacun de ses membres en particulier, mais surtout parce qu’elle est appliquée de fait à tous les hommes[…] En effet, «chacun a été inclus dans le mystère de la Ré-demption, et Jésus-Christ s’est uni à chacun, pour toujours, à travers ce mystère. […] C’est cela, l’homme dans toute la plénitude du mystère dont il est devenu participant en Jésus-Christ et dont devient participant chacun des quatre milliards d’hommes vivant sur notre planète, dès l’instant de sa conception.»7

Commentaire: Est-ce que le Pape croit réellement en une Rédemption universelle? Est-ce que quelqu`un pourrait croire que du milliard de Catholiques vivant de nos jours, en cet âge dépravé tous vont aller au Ciel? Or ici il s`agit non seulement des Catholiques, mais du monde entier! Et pourtant, quelle autre interprétation donner à ces réunion œcuméniques à Assise (ex: 27 oct. 1986), durant lesquelles le Pape, selon ses propres dires, voulait apercevoir «d`une manière visible l`unité fondamentale mais cachée, que le Verbe Divin a éta-blie parmi tous les hommes et les femmes de ce monde»? 8


Erreur: Les divisions ne sont pas réellement des divisions.

DC: 7. D’après Jean-Paul II, les divisions ecclésiales survenues au cours de l’histoire n’auraient pas affecté l’Eglise du Christ, autrement dit auraient laissé inviolée l’unité radicale des chrétiens entre eux: «Par la grâce de Dieu, ce qui appartient à la structure de l’Eglise du Christ n’a pourtant pas été détruit, ni la communion qui demeure avec les autres Eglises et Communautés ecclésiales.» 9 […] On parlera alors de communion imparfaite entre les Eglises séparées et l’Eglise catholique, la communion de tous dans l’unique Eglise du Christ demeurant sauve. 10 Le terme d’ “Eglises-sœurs” sera souvent utilisé. 11

DC: 8. Selon cette conception, ce qui unit entre elles les différentes Eglises chré-tiennes est plus grand que ce qui les sépare.12

Commentaire: La théorie œcuménique est simplement une négation de la réalité. On a oublié, mis de côté, ou encore demandé pardon au sujet des anathèmes prononcés par les courageux Papes du passé. Le Pape Jean-Paul II n`admettra jamais qu`il nie le Dogme ‘Hors de l`Église point de Salut’, mais il pousse à une nouvelle interprétation de cette doctrine, une interprétation contraire à tout ce qui a toujours été cru. Dans cette réalité altérée, l`hérésie ou le schisme ne sépare plus de l`Église, et après une excommunication, on demeure en communion.

L`origine de cette nouvelle interprétation est à trouver dans la Constitution Lumen Gentium de Vatican II.13 (Un indice pour reconnaître cette nouvelle interprétation est l`expression ‘Église du Christ’ au lieu de ‘Église Catholique’). Dans Lumen Gentium, le Concile a utilisé un terme ambigu, en déclarant que «l`Église du Christ SUBSISTE en l`Église Catholique», et en refusant de dire clairement que l`Église du Christ EST l`Église Catholique. La même phrase se retrouve dans un document ultérieur du Concile, nommé Dignitatis Humanae. 14 Maintenant, plus de quarante ans après le Concile, le Vatican admet ouvertement que l`expression ‘subsiste en’ permet de considérer les non-catholiques comme faisant partie de l`Église.15


Erreur : Les non-catholiques font

DC: 8. Si cette Église ne « subsiste » «en un unique sujet » que dans l’Eglise catholique, elle n’en garde pas moins une « présence active » dans les Communautés séparées en raison des «éléments de sanctification et de vérité» 16 qui y sont présents.

DC: 9. Une telle unité ne se réalisera plus par l’“œcuménisme de retour”(17 « Nous le rejetons comme méthode de recherche d’unité. […] L’action pastorale de l’Eglise catholique tant latine qu’orientale ne tend plus à faire passer les fidèles d’une Eglise à l’autre.» 18

Commentaire: Nous venons juste de lire une citation tirée de la Déclaration de Balamand de 1993, qui a été louée par le Pape.19 Il s`agissait d`un accord œcuménique entre le Conseil Pontifical pour la Promotion de l`Unité Chrétienne (alors présidé par le Cardinal Cassidy, et maintenant par le Cardinal Kasper), et les représentants des Églises Orthodoxes. Contrairement au flou et à l`ambiguïté auxquels les déclaration issues de telles rencontres œcuméniques nous ont habitués, on retrouve ici une affirmation péremptoire de refus de tentative de convertir les hérétiques. Ce refus est la conséquence de l`acceptation d`une nouvelle théorie de l`unité proposée dans l`encyclique Redemptor Hominis de Jean-Paul II. (cf note 7) En effet, si les hérétiques et les schismatiques font déjà partie de l`Église, on ne peut exiger leur conversion. Seule ombre au tableau: les divisions extérieures; mais les oecuménistes insistent pour dire que celles-ci ne sont pas de véritables ruptures. Ils trouvent cependant qu`il est préférable de les éliminer.

Traditionnellement il y avait trois liens qui étaient considérés comme essentiels pour assurer une véritable union avec l`Église Catholique: Unité dans les Sacrements, Profession de la même Foi, et Communion avec le Souverain Pontife, Successeur de St Pierre.

Réunion Inter-religieuse d`Assise


Attaques contre le Lien de l`Unité des Sacrements

DC: 11. On sait comment Paul VI s’y est employé en matière de sacrements : dans les réformes liturgiques successives qui ont appliqué les décrets conciliaires, «l’Eglise a été guidée (…) par le désir de tout faire pour faciliter à nos frères séparés le chemin de l’union, en écartant toute pierre qui pourrait constituer ne serait-ce que l’ombre d’un risque d’achoppement ou de déplaisir.» 20

DC: 12. L’obstacle d’une liturgie catholique trop expressive du dogme… [a été] ainsi écarté.

Commentaire: Nous rejettons cette Nouvelle Messe. N`ayons pas peur de le dire! Nous devons refuser la réforme liturgique du Pape Paul VI, parce qu`elle est une protestantisation de la liturgie. La Nouvelle Messe ne convient pas pour le culte du vrai Dieu. Par contre, elle n`a rien contre lequel les adhérents des fausses religions puissent s`objecter.


Attaques contre le Lien de l`Unité de la Foi.

DC: 13. En matière de foi, Jean-Paul II estime que…. on recourra donc au relativisme historique, afin de faire dépendre les formules dogmatiques de leur époque: «Les vérités que l’Eglise entend réellement enseigner par ses formules dogmatiques sont sans doute distinctes des conceptions changeantes propres à une époque déterminée ; mais il n’est pas exclu qu’elles soient éventuellement formulées, même par le Magistère, en des termes qui portent des traces de telles conceptions.» 21

Commentaire: Telle est la méthode courante pour expliquer les différences existant entre l`enseignement dogmatique du passé, et les pratiques œcuméniques d`aujourd`hui. Peu d`oecuménistes sont aussi ouvertement hérétiques que le Père Jacques Dupuis qui a prononcé une conférence au Congrès œcuménique de Fatima en octobre 2003. Il rejette en effet sans ambages le dogme défini au Concile de Florence: «Hors de l`Église, point de salut». Le Père Dupuis a dit, d`un air dégoutté: «Il n`est point besoin d`évoquer ici cet horrible texte du Concile de Florence de 1442.» La plupart des oecuménistes sont un petit peu plus subtils que cela. Dans la citation de DC ci-desssus, le Pape Jean-Paul II rejette toute signification «fixe» des formules dogmatiques (e.g. le Credo, la Profession de Foi, et les Constitutions dogmatiques), car celles-ci auraient pu être affectées par des concepts susceptibles de changer selon les circonstances historiques. Veuillez noter que la critique historique est une des méthodes utilisée par les hérétiques modernistes condamnées par St Pie X dans son Encyclique Pascendi (A.D. 1907). Le premier pas dans ce procédé de critique historique consiste à nier le sens littéral des formules du passé. On appelle cela «agnosticisme», en ce sens que les Modernistes font valoir qu`il est impossible de connaître leur vrai sens à partir des seuls mots. Puis ils prennent pour acquis qu`il y a dû y avoir des gens pieux et sincères qui, dans le passé, ont altéré le sens de la définition dogmatique en y ajoutant ou retranchant, peut-être au moment même de la composition de la formule. Ces gens auraient été aveuglés par leur foi personnelle, laquelle aurait été influencée par les idées changeantes de l`époque. Le rôle de la critique historique serait d`éliminer ces altérations et tout ce qui, selon leur jugement, n`est pas en harmonie avec la «logique des faits».

Un exemple de cette critique historique du dogme défini est la «Déclaration Commune» entre Rome et la Fédération Luthérienne Mondiale.

DC: 14. «Cette déclaration commune est portée par la conviction que le dépassement des condamnations et des questions jusqu’alors controversées ne signifie pas que les séparations et les condamnations soient prises à la légère ou que le pas-sé de chacune de nos traditions ecclésiales soit désavoué. Elle est cependant portée par la conviction que de nouvelles appréciations adviennent dans l’histoire de nos Églises.» 22 D’un mot bien simple, le cardinal Kasper commentera cette déclaration: «Là où nous avions vu au premier abord une contradiction, nous pouvons voir une position complémentaire.» 23

Commentaire: Cette déclaration conjointe évite soigneusement toute expression claire du Dogme Catholique. Les définitions doctrinales de Trente sur la Justification ne sont pas niées ou contredites, elles sont simplement mises de côté. D`une certaine manière ces paroles claires sont jugées incompréhensibles par la critique Moderniste, laquelle entreprend la recherche œcuménique dans le but de découvrir la «vraie» histoire de la Réformation Protestante.


Attaques contre le Lien de l`Unité de Gouvernement

DC: 15. Quant au ministère pétrinien, les souhaits pontificaux sont connus : trouver, de concert avec les pasteurs et théologiens des différentes Eglises, «les formes dans lesquelles ce ministère pourra réaliser un service d’amour reconnu par les uns et par les autres.»24

Commentaire: Oui, le Pape lui-même étudie la possibilité et la manière de changer le rôle de la Papauté. Voyez cette autre citation de l`Encyclique de Jean-Paul II sur l`Unité: «J`entends les requêtes qui m`ont été adressées pour que je trouve une manière d`exercer la Primauté, qui sans renoncer à quoi que ce soit d`essentiel à sa mission, va néanmoins s`ouvrir à de nouvelles possibilités.» 25


Chapitre 2 - Problèmes doctrinaux posés par l`Œcuménisme L`Église est Une par la Foi, le Gouvernement et les Sacrements.

DC: 17. pratique œcuménique de ce pontificat repose tout entière sur la distinction Eglise du Christ / Eglise catholique […]. Or, cette affirmation ne tient pas devant la foi catholique.

Fr. Emanuel Herkel  
Culte bouddhiste dans un couvent franciscain d`Assise

 

Commentaire: Si l`Église du Christ est plus large ou plus grande que l`Église Catholique, alors quelles sont ses limites? Les Protestants et les Orthodoxes sont-ils dans l`Église du Christ? Les Juifs et les Musulmans en font-ils partie? Pour l`oecuméniste il semble ne pas y avoir de limites, tout le monde est uni; si cette union n`est pas visible à l`extérieur, elle existe vraiment à l`intérieur, d`une manière invisible.

Le Concile Vatican II a considéré les moindres similarités externes comme étant des signes de cette unité. De manière générale, Gaudium et Spes déclare: «… les croyants de toutes les religions ont entendu Sa Voix révélante.» 26 Cela pourrait éventuellement être vrai au sujet des hérétiques, des shismatiques, ou des Juifs, qui ont lu avec révérence l`Écriture Sainte, mais une telle attribution aux païens est fausse.

Quelques autres exemples tirées de ce même Concile: Au sujet des hérétiques: «Tous ceux qui ont été justifiés par la foi et le baptême sont incorporés au Christ; c`est pourquoi ils ont le droit d`être appelés Chrétiens, et ils sont acceptés avec raison comme frères par les enfants de l`Église Catholique.» 27 Cependant, a`part le Baptême, la vraie Foi est nécessaire, comme l`écrivit Pie XII: «Sont à inclure comme membres de l`Église ceux qui ont reçu le Baptême, et qui professent la Vraie Foi, et qui n`ont pas eu le malheur de se séparer de l`unité du Corps, ou d`en être chassés par l`autorité l`autorité légitime suite à de graves fautes.» 28 Au sujet de l`Hindouisme le Concile a dit: «Dans l`Hindouisme, les hommes contemplent le divin mystère et… cherchent la libération des angoisses de notre nature humaine par des pratiques ascétiques, ou par une profonde méditation, ou par une envolée d`amour confiant vers Dieu.» Au sujet du Bouddhisme maintenant: «Le Bouddhisme… enseigne une voie grâce à laquelle les hommes, avec un esprit dévot et confiant, peuvent atteindre un état de liberté absolue, ou une suprême illumination, par leurs propres efforts ou une aide supérieure.» 29 Ces textes, et autres du même acabit, constituent la fausse base théologique de l`hérésie œcuménique d`un Salut Universel.

DC: 21. Il faut au contraire affirmer que ces trois liens [de Foi, de Sacrements, de Communion Hiérarchique] sont constitutifs de l’unité de l’Eglise, non en ce sens qu’un seul unirait à l’Eglise, mais du fait que si un seul de ces trois liens n’était pas possédé «in re vel saltem in voto» 30, celui à qui il ferait défaut serait séparé de l’Eglise et ne bénéficierait pas de la vie surnaturelle. C’est ce que la foi catholique oblige à croire, ainsi que le montre ce qui suit.

Commentaire: La suite est une exposition de la doctrine traditionnelle de l`Unité de l`Église, par rapport à ces trois liens d`unité.


Unité de foi

DC: 22. La Foi est décrite par le concile Vatican I: «une vertu surnaturelle par laquelle, sous l’inspiration et avec le secours de la grâce de Dieu, nous croyons que ce qui nous a été révélé par Lui est véritable: nous le croyons, non point à cause de la vérité intrinsèque des choses vues dans la lumière naturelle de notre raison, mais à cause de l’autorité même de Dieu qui nous révèle ces vérités, et qui ne peut ni se tromper ni nous tromper.» 31 C’est pourquoi celui qui refuse ne serait-ce qu’une vérité de foi connue comme révélée perd totalement la foi indispensable au salut: «Celui qui, même sur un seul point, refuse son assentiment aux vérités divinement révélées très réellement abdique tout à fait la foi, puisqu’il refuse de se soumettre à Dieu en tant qu’il est la souveraine vérité et le motif propre de foi.»32


Unité De Gouvernement

DC: 23. «Afin de maintenir toujours en son Eglise cette unité de foi et de doctrine, il [le Christ] choisit un homme parmi tous les autres, Pierre…». 33 c’est ainsi que Pie IX introduit la nécessité de l’unité à la chaire de Pierre, « dogme de notre divine religion [qui] a toujours été prêché, défendu, affirmé d’un cœur et d’une voix unanimes par les Pères et les Conciles de tous les temps. »


Unité De Sacrements

DC: 24. «Celui croira et sera baptisé sera sauvé.»34À travers cette parole de Notre-Seigneur, tous reconnaissent la nécessité […] de la foi et […] des sa-crements.

Commentaire: Les promoteurs de l`Œcuménisme semblent poursuivre le but très noble de favoriser la charité parmi tous les hommes. Ils ne permettent à rien ni personne d`être un obstacle à cette «charité»: Ni dogme, ni autorité, ni le vrai culte de Dieu. Ils s`imaginent que la charité ne peut croître sans détriment de la Foi, comme si les deux étaient incompatibles. «Comment serait-il possible… d`imaginer une Union Chrétienne dont les signataires, même en matière de Foi, garderaient leur façon de penser, même si celle-ci est en opposition avec celles des autres?»35 Cela n`a pas de sens! Il nous faut au contraire metttre l`emphase sur le fait que ceux qui ne sont pas unis par le triple lien de l`Unité sont séparés de l`Église, l`Arche du Salut. Et alors, selon le précepte de Notre Seigneur, nous devons les considérer «comme des païens et des Publicains.»36 St Jean lui-même, pourtant l`Apôtre de la charité, a fortement mis en garde les fidèles contre la fréquentation de ceux qui enseignent une fausse doctrine: «Si quelqu`un vient vers vous et ne tient pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas ‘Bienvenue’. Car celui qui lui dit ‘Bienvenue’ prend part à ses œuvres impies.» 37


Ce qui nous unit est-il plus grand que ce qui nous sépare?

DC: 29. Si les Communautés séparées ne sont pas formellement détentrices des éléments de sanctification et de vérité – ainsi qu’il a été dit plus haut – la proposition selon laquelle « ce qui unit les catholiques aux dissidents est plus grand que ce qui les sépare » ne peut être vraie formellement, et c’est pourquoi saint Augustin dit: « En beaucoup de points ils sont avec moi, en quelques-uns seulement ils ne sont pas avec moi; mais à cause de ces quelques points dans lesquels ils se séparent de moi, il ne leur sert de rien d’être avec moi en tout le reste.»38

Commentaire: Il faut du courage et de la conviction pour dire comme st Augustin. Un bon Catholique doit être convaincu que sa Religion est vraie, tout à fait vraie. Il doit avoir le courage de dire à ceux qui professent une Foi différente, même si elle ressemble beaucoup à la sienne, qu`ils sont dans l`erreur dès qu`ils refu-sent UN dogme catholique. Les oecuménistes tentent d`établir des rela-tions basées sur des similitudes, et prétendent que les croyances divisant les hommes religieux en diverses communautés sont de peu d`importance. Ultimement cela nous amène à nous demander si ceux qui pratiquent l`oecuménisme possèdent encore la vertu de Foi, telle que définie par le Concile Vatican I (cf DC 22). Le Pape Pie XI a lui aussi courageusement dénoncé cette dissimulation qui consiste à minimiser les différences doctrinales, et à mettre l`accent sur des similarités: «En ce qui concerne des points de doctrine, il n`est pas acceptable d`y faire une distinction selon laquelle certains de ceux-ci seraient plus importants que d`autres, les premiers devant être acceptés par tous, et les seconds pouvant être laissés matières de libre choix; la vertu surnaturelle de Foi a comme cause formelle l`autorité de Dieu qui révèle, laquelle ne peut être l`objet d`une telle distinction.» 39

 

Chapitre 3- Problèmes pastoraux suscités par l`Œcuménisme.
(C`est-à-dire qu`en pratique les chose sont encore pires!)

DC: 31. Outre le fait qu’il s’appuie sur des thèses hétérodoxes, l’œcuménisme est nocif pour les âmes, en ce sens qu’il relativise la foi catholique pourtant indispensable au salut et qu’il détourne de l’Eglise catholique, unique arche de salut.

Problème: L’Œcuménisme engendre le relativisme de la foi

DC: 32. […] Il en arrive finalement à nier le péché contre la foi que constitue l’hérésie. C’est ainsi que Jean-Paul II, au sujet de l’hérésie monophysite, affirme: «Les divisions qui se sont produites étaient dues dans une large mesure à des malentendus»40 ajoutant: «Les formulations doctrinales qui se séparent des formules en usage […] recouvrent un contenu identique.»41 De telles affirmations désavouent d’autant le Magistère pourtant infaillible qui condamna ces hérésies.

Commentaire: Le Pape Jean-Paul II fait erreur, et si nous regardons la cause de celle-ci, on voit qu`il faut la trouver dans l`Œcuménisme. Nous n`accusons pas le Pape d`adhérer à l`hérésie monophysite, laquelle affirme qu`il n`y aurait qu`une seule nature dans le Christ ( ce qui fut condamné par le Concile de Chalcédoine). Le Pape mi-nimise les divisions doctrinales de façon à ce qu`elles ne semblent plus importantes. Les croyances doctrinales sont vitales, mais le Pape ne se soucie pas de les souligner. C`est en plein l`erreur de l`indifférentisme, celle même que Pie XI avait prévue comme conséquence de l`œcuménisme.

DC: 34. La supposée « hiérarchie des vérités de la doctrine catholique» 42 est certes bien resituée théologiquement par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi: elle « signifie que certains dogmes ont leur raison d’être en d’autres qui oc-cupent le premier rang et les éclairent. Mais tous les dogmes puisqu’ils sont révélés, doivent également être crus de foi divine». 43

Commentaire: Tant que toutes les vérités révélées sont crues, il importe peu de quelle manière une théologien peut en organiser la présentation. Mais là n`est pas le point… Voyez plutôt:


Problème: Les Oecuménistes Prétendent Que Certaines Doctrines Ne Sont Pas Importantes

DC: 34. Cependant, la pratique œcuménique de Jean-Paul II s’affranchit de cette interprétation authentique. Par exemple dans l’adresse à l’ “Eglise” évangélique, il souligne “ce qui importe”: «Vous savez que, pendant des dizaines d’années, ma vie a été marquée par l’expérience des défis lancés au christianisme par l’athéisme et l’incroyance. J’ai d’autant plus clairement devant les yeux ce qui importe: notre commune profession de Jésus-Christ. […] Jésus-Christ est notre salut à tous. […] Par la force de l’Esprit-Saint, nous devenons ses frères, véritablement et essentiel-lement des fils de Dieu. […] Grâce à la réflexion sur la Confession d’Augsbourg et à de multiples rencontres, nous avons pris une nouvelle conscience du fait que nous croyons et professons tout cela ensemble.»44

Commentaire: Pesez ces mots. Le Pape a dit que «ce qui est important […est] notre profession commune de Jésus-Christ.» Notez aussi combien cette déclaration est plus orthodoxe que celui sur le monophysitisme (cf DC 32). La plupart des Protestants seraient d`accord avec nous pour professer les deux Natures de Jésus-Christ, mais pas les Monophysites. Le messsage du Pape Jean-Paul II semble changer selon l`audience à laquelle il s`adresse. Malgré tout, cette 2ème opinion est quand même erronée, car elle implique la même erreur que la 1ère : L`indifférentisme religieux. En fait le problème ne concerne pas telle ou telle vérité qui est mise au placard, mais bien le fait de l`indifférentisme, qui amène le Pape (et tellement d`autres Catholiques!) à minimiser l`importance des vérités qu`il faut croire pour être sauvé.


Problème: L`Œcuménisme empêche l`enseignement non équivoque de la Foi Catholique.

DC: 36. Le postulat œcuménique selon lequel «la méthode et la manière d’exprimer la foi catholique ne doivent nullement faire obstacle au dialogue avec les frères» 45 aboutit à des déclarations communes signées solennellement, mais équivoques et ambivalentes. Dans la déclaration commune sur la Justification par exemple, jamais n’est enseignée clairement l’infusion de la grâce sanctifiante46 dans l’âme du juste; la seule phrase y faisant allusion, des plus maladroites, peut même porter à croire l’inverse: «La grâce justifiante ne devient jamais une possession de la personne dont cette dernière pourrait se réclamer face à Dieu.»47 De telles pratiques ne respectent plus le devoir d’exposer intégralement et sans ambiguïté la foi catholique, comme “devant être crue”.

Commentaire: La Déclaration Conjointe sur la Justification est un exemple concret de l`Œcuménisme moderne à l`œuvre. Les Catholiques libéraux étaient tellement anxieux d`arriver à un accord visible avec les Luthériens, qu`ils n`hésitaient pas à ignorer les enseignements clairs de l`Église, de peur que les hérétiques ne se sentent condamnés ou offensés. Et il ne s`agit pas ici d`un cas isolé, mais plutôt de la logique d`un plan d`action. L`habitude d`un dialogue «pacifique» avec les non-catholiques a conduit à la croyance, ou à l`illusion, qu`il n`existait pas de vraies différences au plan religieux.


Problème: L`Œcuménisme ne demande pas de conversion à l`Église Catholique.

DC: 39. Outre qu’il détruit la foi catholique, l’œcuménisme détourne encore de l’Eglise les hérétiques, les schismatiques et les infidèles.

DC: 40. Le mouvement œcuménique ne cherche plus leur conversion et leur retour à « l’unique bercail du Christ, hors duquel se trouve certainement quiconque n’est point uni à ce Saint-Siège de Pierre.»48Cela est clairement affirmé: « Nous le rejetons [l’uniatisme] comme méthode de recherche d’unité. […] L’action pastorale de l’Eglise catholique tant latine qu’orientale ne tend plus à faire passer les fidèles d’une Eglise à l’autre.»49 […] Le Cardinal Kasper […] renchérit: «Nous pouvons décrire l’ “ethos” propre à l’œcuménisme de vie de la façon suivant : renoncement à toute forme de prosélytisme ouvert ou camouflé.»50

Commentaire: Oublié, le Commandement de Notre Seigneur: «Allez, faites des disciples de toutes les Nations.»51 Il n`est pas en notre pouvoir de faire passer le Cardinal Kasper en jugement. Peut-être devrions-nous même le louer pour son intelligence et son honnêteté. En cette époque où si peu de Prélats semblent être disposés à, ou même capables de comprendre les effets logiques de l`Œcuménisme, il est rafraîchissant de croiser un Cardinal qui comprend et admet ce qu`il fait. On le cite parce qu`il est une autorité en fait d`Œcuménisme, et que le Pape lui-même l`a nommé à la tête du Conseil Pontifical pour la Promotion de l`Unité Chrétienne. Note: l`«uniatisme» dont il a été fait mention plus haut est la soumission historique de quelques Églises Orthodoxes envers Rome, comme les Ukrainiens Catholiques. Ces «Uniates» constituent de nos jours un véritable embarrassement pour tous ceux qui participent à l`actuel dialogue de «Non-Conversion».


Conclusion

DC: 43. Considéré sous l’angle pastoral, on doit dire de l’œcuménisme de ces dernières décennies qu’il mène les catholiques à l’ «apostasie silencieuse» et qu’il dissuade les non-catholiques d’entrer dans l’unique arche de salut. Il faut donc réprouver «l’impiété de ceux qui ferment aux hommes l’entrée du Royaume des cieux».52 Sous couvert de rechercher l’unité, cet œcuménisme disperse les brebis; il ne porte pas la marque du Christ, mais celle du diviseur par excellence, le diable.

Commentaire: Ce document se termine sur un message doctrinal clair: L`Œcuménisme est l`hérésie qui ravage maintenant l`Église et conduit les âmes en enfer. Tournez le dos à cette impiété! C`est le Pape qui en a identifié le résultat, et il l`a appelé: L`apostasie silencieuse. Nous avons recherché quelle était la cause de cette apostasie, et nous avons découvert qu`elle est dans l`hérésie que le Pape lui-même promeut. Cette hérésie nous la condamnons vertement; quant à son promoteur nous dirons seulement:

DC: 44. «Marchant à la suite d’une utopie – l’unité du genre humain – le pape n’a pas réalisé combien l’œcuménisme qu’il poursuivait était proprement et tristement révolutionnaire: il renverse l’ordre voulu par Dieu.»

Commentaire: Mais ce document de la Fraternité se termine encore par un message pastoral clair: C`est le devoir de tout Catholique de faire réparation pour ces péchés. Voilà ce que le bon Dieu nous demande aujourd`hui. Quant aux autres, à ceux qui ne sont pas Catholiques, ou à ceux qui ont abandonné les Traditions de l`Église, il faut qu`ils se convertissent.

DC: 46. Comment, en ces tristes circonstances, ne pas entendre le cri de l’Ange à Fatima: « Pénitence, Pénitence, Pénitence»? En cette marche utopique, le demi-tour doit être radical. Il est urgent de revenir à la sage expérience de l’Eglise, synthétisée ici par le Pape Pie XI: « L’union des chrétiens ne peut être procurée autrement qu’en favorisant le retour des dissidents à la seule véritable Eglise du Christ, qu’ils ont eu jadis le malheur d’abandonner.»53 Telle est la véritable et charitable pastorale à l’endroit des égarés, telle doit être la prière de l’Eglise: « Nous désirons que monte vers Dieu la commune supplication de tout le Corps mystique [c’est-à-dire de toute l’Eglise catholique] afin que toutes les brebis errantes rejoignent au plus tôt l’unique bercail de Jésus-Christ.»54

Commentaire final: Qu`ajouter à ces paroles si sages? Un simple message: Gardons la Foi, atten-dons dans l`Espérance, pratiquons la charité. Continuons de prier pour la conversion des pécheurs. L`Amour Miséricordieux Infini de Notre Rédempteur peut adoucir les cœurs les plus durs; Sa Sagesse Infinie peut inspirer les esprits les plus assoupis; et Il sera toujours Fidèle à Ses promesses.


REFERENCES:

1. John Paul II, Tertio millenio adveniente, nº 24. Cf. John Paul II, Ut unum sint, nº 42: « Les célébrations œcuméniques sont parmi les événements les plus importants de mes voyages apostoliques dans les différentes parties du monde. »

2. Pie XI, Encyclique Mortalium Animos, 6 jan. 1928, Pontifical teachings, Solesmes, The Church, vol. 1, no. 855.

3. Comme la précédente.

4. Jean-Paul II, Ecclesia in Europa, n°7, DC n°2296 du 20/07/2003, p. 670-671.

5. Jean-Paul II, Ecclesia in Europa, n°7 & 9, DC n°2296 du 20/07/2003, p. 671672.

6. Jean-Paul II, La situation du monde et l’esprit d’Assise, Discours aux cardinaux et à la Curie du 22/12/1986, DC n°1933 du 01/02/1987, p. 134.

7. Jean-Paul II, Redemptor hominis n°13.

8. Jean-Paul II, ibid., p. 133.

9. Jean-Paul II, ibid., p. 133.

10. Conc. œcum. Vat. II, Décr. Unitatis redintegratio, n°3 : « Ceux qui croient au Christ et qui ont reçu validement le baptême, se trouvent dans une certaine communion, bien qu’imparfaite, avec l’Eglise catholique. Assurément, des divergences variées entre eux et l’Eglise catholique sur des questions doctrinales, parfois disciplinaires, ou sur la structure de l’Eglise, constituent nombre d’obstacles, parfois fort graves, à la pleine communion ecclésiale. Le mouvement œcuménique tend à les surmonter. » Voilà pour ce qui concerne la communion visible partiellement brisée ; mais le décret ajoute aussitôt, afin de montrer la permanence de la communion invisible : « Néanmoins, justifiés par la foi reçue au baptême, incorporés au Christ, ils portent à juste titre le nom de chrétiens, et les fils de l’Eglise catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères dans le Seigneur. [ …] De même, chez nos frères séparés s’accomplissent beaucoup d’actions sacrées de la religion chrétienne qui, de manières différentes selon la situation diverse de chaque Eglise ou communauté, peuvent certainement produire effectivement la vie de la grâce, et l’on doit reconnaître qu’elles donnent accès à la communion du salut. »

11. Cf. Jean-Paul II, Ut unum sint, n°56, 57 et 60 ; Allocution dans la basilique Saint-Nicolas de Bari du 26/02/1984, DC n°1872 du 15/04/1984, p. 414 ; Déclaration christologique commune entre l’Eglise catholique et l’Eglise assyrienne d’Orient, DC n°2106 du 18/12/1994, p. 1070 ; Homélie prononcée en présence du Patriarche œcuménique de Constantinople Dimitrios 1er le 29/ 11/1979 à Istanbul, DC n°1776 du 16/12/1979, p. 1056 : « Je vous invite à prier avec ferveur pour la pleine communion de nos Eglises. […] Suppliez le Seigneur pour que nous-mêmes, pasteurs des Eglises-sœurs, nous soyons les meilleurs instruments en cette heure de l’Histoire, pour régir ces Eglises, c’est-à-dire pour les servir comme le veut le Seigneur, et servir ainsi l’unique Eglise qui est son Corps. »

12. Cf. Jean-Paul II, Tertio millennio adveniente, n°16.

13. Vatican II, Constitution Dogmatique Lumen Gentium, n. 8.

14. Vatican II, Déclaration Dignitatis Humanae, n. 1.

15. Cf. commentaire du cardinal Ratzinger, L’ecclésiologie de la Constitution conciliaire Lumen Gentium, conférence du 27/02/2000, DC n°2223 du 02/04/2000, p. 310-311 : « Par cette expression, le Concile se différencie de la formule de Pie XII qui avait dit dans son Encyclique Mystici Corporis : l’Eglise catholique “est” (est, en latin) cependant l’unique corps mystique du Christ. […] La différence entre “subsistit” et “est” renferme le drame de la division ecclésiale. Bien que l’Eglise soit seulement une et subsiste en un unique sujet, des réalités ecclésiales existent en dehors de ce sujet : de véritables Eglises locales et diverses Communautés ecclésiales. »

16. Conc. œcum. Vat. II, Décr. Unitatis redintegratio, n°3 ; Jean-Paul II, Ut unum sint, n°11

17. On entend par “œcuménisme de retour” celui rappelé par Pie XI dans l’encycl. Mortalium animos : « Pousser au retour des dissidents à la seule véritable Eglise du Christ, puisqu’ils ont eu jadis le malheur de s’en séparer. Le retour à l’unique véritable Eglise, disons-Nous, bien visible à tous les regards. »

18. Déclaration de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe du 23/06/1993, dite “de Balamand” , n°2 et 22, DC n°2077 du 01-15/08/1993, p. 713. Cette citation ne concerne que l’uniatisme, mais le cardinal Kasper aura des formules systématiques : « Le vieux concept d’œcuménisme du retour a été remplacé aujourd’hui par celui d’itinéraire commun, qui dirige les chrétiens vers le but de la communion ecclésiale comprise comme unité dans la diversité réconciliée » (W. Kasper, La Déclaration commune sur la doctrine de la justification : un motif d’espérance, DC n°2220 du 20/02/2000, p. 167).

19. Jean-Paul II, Ut Unum Sint, nn. 59, 60.

20. A. Bugnini, Modifications aux oraisons solennelles du Vendredi Saint, DC n°1445 du 04/03/1965, col. 603. Cf. G. Celier, La dimension œcuménique de la réforme liturgique, Editions Fideliter, 1987, p. 34.

21. Jean-Paul II, citant dans Ut unum sint, n°38 la Déclaration Mysterium Ecclesiæ de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (DC n°1636 du 15/07/1973, p. 267).

22. Déclaration commune de la Fédération luthérienne mondiale et de l’Eglise catholique, n°7 (cf. n°5, 13, 40 à 42), DC n°2168 du 19/10/1997, p. 875.

23. W. Kasper, La Déclaration commune sur la doctrine de la justification : un motif d’espérance, DC n°2220 du 20/02/2000, p. 172.

24. Jean-Paul II, Ut unum sint, n°95.            

25. Idem.

26. Vatican II, Constitution Gaudium et Spes, n. 36

27. Vatican II, Décret Unitatis Redintegratio, n.3

28. Pie XII, Encyclique Mystici Corporis, n.22.      

29. Vatican II, Déclaration Nostra Aetate, n. 2.

30. «soit de fait, soit au moins par un certain désir».

31. Vatican I, sess. 3, c. 3, DzH n°3008.

32. Léon XIII, encycl. Satis cognitum du 29/06/1896, ASS 28 (1895-1896), p. 722. EP, vol. 1, n°573.

33. Pie IX, encycl. Amantissimus du 08/04/1862, EP, vol. 1, n°234, puis 234 à 237.       

34. Mc 16, 16.

35. Pie XI, Encyclique Mortalium Animos, Pontifical Teachings, Solesmes, The Church, vol. 1, n. 868.

36. Mt. 18, 17.

37. II Jean 10-11.

38. Saint Augustin, In Ps. 54, § 19, cité par Léon XIII (Satis cognitum) ASS 28 (1895-1896), p. 724. EP, vol. 1, n°578.

39. Pie XI, Mortalium Animos, AAS 281920), pg. 12. DzH n. 3683.     

40. Déclaration christologique commune entre l’Eglise catholique commune et l’Eglise assyrienne d’Orient, DC n°2106 du 18/12/1994, p. 1069.

41. Jean-Paul II, Ut unum sint, n°38.

42. Conc. œcum. Vat. II, Décr. Unitatis redintegratio, n°11. 

43. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Mysterium Ecclesiæ du 24/06/1973, DC n°1636 du 15/07/1973, p. 667.

44. Jean-Paul II, Rencontre avec le conseil de l’Eglise évangélique du 17/11/1980, DC n°1798 du 21/12/1980, p. 1147.

45. Conc. œcum. Vat. II, Décr. Unitatis redintegratio, n°11 ; Jean-Paul II, Ut unum sint n°36.

46. Cf. Concile de Trente, Décret sur la justification, ch. 7, DzH 1528 : « La justification elle-même [qui] n’est pas seulement rémission des péchés, mais à la fois sanctification et rénovation de l’homme intérieur par la réception volontaire de la grâce et des dons. »

47. Déclaration commune de la Fédération luthérienne mondiale et de l’Eglise catholique, n°27, DC n°2168 du 19/10/1997, p. 875 ss.

48. Pie IX, encycl. Neminem vestrum du 02/02/1854, EP, vol. 1, n°219.

49. Déclaration de la Commission mixte pour le dialogue entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe du 23/06/1993, dite “de Balamand” , n°2 et 22, DC n°2077 du 01/08/1993, p. 711.

50. W. Kasper, L’engagement œcuménique de l’Eglise catholique, conférence du 23 mars 2002 lors de l’assemblée générale de la Fédération protestante de France, Œcuménisme informations n°325 (05/2002) et 326 (06/2002).

51. Mt. 28: 19.

52. 1er  schéma préparatoire du concile Vatican I sur l’Eglise, publié dans EP, vol. 2 p. 8* : « Nous réprouvons l’impiété de ceux qui ferment aux hommes l’entrée du Royaume des cieux, en assurant sous de faux prétextes qu’il est déshonorant et nullement nécessaire au salut d’abandonner la religion – même fausse – dans laquelle on est né, dans laquelle on a été élevé et instruit ; et qui font grief à l’Eglise elle-même de se donner comme la seule religion véritable, de proscrire et de condamner toutes les religions et sectes séparées de sa communion, comme s’il pouvait y avoir possibilité de participation entre la lumière et les ténèbres, d’accommodement entre le Christ et Bélial. »

53. Pie XI, encycl. Mortalium animos du 06/01/1928, AAS 20 (1928), p. 14, EP, vol. 1, n°872.

54. Pie XII, Mystici Corporis, AAS 35 (1943), p. 243, EP, vol. 1, n°1105.

 

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