Faire
face à l’islam
Mgr Bernardini
Monseigneur
Bernardini, Archevêque de Smyrne (Izmir) en Turquie, a présenté son expérience
de l’islam au Synode des Évêques qui s’est tenu à Rome en octobre 1999.
Nous croyons utile de rappeler ici quelques-uns de ses propos, parus dans
l’Osservatore Romano du 26 octobre 1999.
Je vis
depuis 42 ans en Turquie, un pays qui est musulman à 99.9%, et je suis
Archevêque de Smyrne – Asie Mineure – depuis 16 ans. Le sujet de mon intervention
est par conséquent évident : le problème de l’islam en Europe, actuellement
et dans le proche avenir. (...)
Trois
exemples
Mon
intervention a surtout pour but d’adresser une humble demande au Saint-Père.
Afin d’être bref et clair, je ferai tout d’abord référence à trois cas
qui, compte tenu de leur provenance, ont, selon moi, réellement eu lieu.
1 – Au cours d’une
rencontre officielle sur le dialogue islamique et chrétien, un personnage
musulman influent, s’adressant aux participants chrétiens, affirme avec
calme et sûreté : « Grâce à vos lois démocratiques, nous vous
envahirons : grâce à nos lois religieuses, nous vous dominerons ».
Il faut y croire,
car la « domination » a déjà commencé avec les pétrodollars,
utilisés non pas pour créer du travail dans les pays pauvres d’Afrique
du Nord ou du Moyen-Orient, mais pour construire des mosquées et des
centres culturels dans les pays chrétiens de l’émigration islamique,
y compris Rome, centre de la Chrétienté. Comment ne pas voir dans tout
cela, un programme d’expansion et de reconquête bien précis ?
2 – A l’occasion
d’une autre rencontre entre islamiques et chrétiens, organisée comme
d’habitude par les chrétiens, un participant chrétien demanda publiquement
aux musulmans présents pour quelle raison ils n’organiseraient pas eux
aussi, au moins une fois, des rencontres de ce genre. L’immanquable
musulman influent présent, répondit textuellement : « Pourquoi
devrions-nous le faire ? Vous n’avez rien à nous apprendre et nous n’avons
rien à apprendre ».
Un dialogue entre
sourds ? C’est un fait que des termes tels que « dialogue »,
« justice », « réciprocité », ou des concepts tels
que « droits de l’homme », « démocratie », ont pour
les musulmans une signification complètement différente par rapport
à la nôtre.
Mais, je crois
que ceci est désormais reconnu de tous.
3 – Dans un monastère
catholique de Jérusalem il y avait – et peut-être y est-il encore –
un domestique arabe musulman. Une personne gentille et honnête, qui
était très appréciée par les religieux, mais le contraire n’était pas
vrai. Un jour, avec un air triste, il leur dit : « Nos chefs
se sont réunis et ils ont décidé que tous les « infidèles »
doivent être assassinés, mais vous, n’ayez pas peur, car c’est moi qui
vous tuerai sans vous faire souffrir ».
Nous
savons tous qu’il faut faire une distinction entre la minorité fanatique
et violente et la majorité tranquille et honnête, mais celle-ci, suite
à un ordre donné au nom d’Allah ou du Coran, marchera toujours unie et
sans hésitation.
D’ailleurs,
l’histoire nous apprend que les minorités décidées, parviennent toujours
à s’imposer aux majorités silencieuses et renonciatrices.
La
leçon à tirer
Il serait
ingénu de sous-estimer ou, pire encore, de sourire de ces trois exemples
que j’ai indiqués; il me semble qu’il faudrait réfléchir sérieusement
sur leur dramatique enseignement.
Mon
attitude n’est pas pessimiste, malgré les apparences. Le chrétien ne peut
pas être pessimiste, car le Christ est ressuscité et vivant; Il est Dieu,
à la différence de tout autre prophète ou considéré comme tel. La victoire
finale sera du Christ, mais les temps de Dieu peuvent être longs, et normalement
ils le sont. Il est patient et Il attend la conversion des pécheurs :
entre-temps, Il invite toutefois l’Église à s’organiser et à travailler
pour accélérer la venue de son Royaume. (...)
Je conclus
avec une exhortation qui m’a été suggérée par l’expérience : que
l’on ne concède jamais aux musulmans une église catholique pour leur culte;
ce serait pour eux la preuve la plus certaine de notre apostasie. "
(Traduction
du Synode des Évêques et de la Salle de Presse du Saint-Siège)
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