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Communicantes: November 2001
 

L’apostolat de la Fraternité Saint Pie X en Colombie britannique

M. l’abbé Herkel

 

L’existence de l’apostolat de la Fraternité Saint Pie X en Colombie britannique (certains diront : la plus belle province du Canada !) doit beaucoup au travail vaillant de deux prêtres de la Tradition. Cet apostolat a été fortement consolidé depuis le mois de septembre dernier par l’ouverture du premier prieuré de la Fraternité dans cette province, à Vernon, dans la superbe vallée de l’Okanagan. Et cependant, la Fraternité ne fait pas tellement plus que continuer l’apostolat commencé par le père Paul Grueter dans l’Okanagan pendant plus de 15 ans, et par les missions itinérantes de M. l’abbé Yves Normandin, qui firent beaucoup pour préserver la foi de nombreux groupes de catholiques pendant la fin des années 70 et le début des années 80.

L’Église du Christ-Roi, à Langley

L’Église du Christ-Roi, à Langley

 

Maintenant, la sainte messe traditionnelle est dite tous les dimanches à 9h00 par M. l’abbé Boulet ou M. l’abbé Herkel dans notre église de Vernon dédiée à Marie, Reine de la Paix. Cette église est la seule, parmi les chapelles de la Fraternité au Canada, à avoir un grand dôme, de style russe. L’acoustique en bénéficie beaucoup. Cette église fut construite par des catholiques ukrainiens il y a deux générations. Devenue trop petite, avec une capacité de 60 personnes assises (sans compter la tribune pour la chorale), les Ukrainiens la vendirent pour acquérir un église plus grande. Le père Greuter réussit à l’acheter, et elle devint la première « paroisse » [5] des catholiques de Tradition dans la vallée de l’Okanagan à s’établir depuis le concile Vatican II. C’est ici que, pendant plus de 15 ans, le père Grueter préserva la foi de son troupeau grandissant, et administra les sacrements aux âmes.

L’Église du Christ-Roi, à Langley

Détail du maître-autel de l’église de Langley

 

En 1997, planifiant sa retraite, et l’établissement, à long terme, d’un prieuré de la Fraternité à Vernon, le père Grueter construisit une grande résidence, à côté de la salle paroissiale et de l’église. C’est maintenant le prieuré Notre-Dame Reine de la Paix, qui a ouvert ses portes cet automne. C’est une maison spacieuse, avec cuisine, salle à manger, trois bureaux, un parloir pour recevoir les visiteurs, et plusieurs chambres à coucher pouvant accueillir, outre les 2 prêtres résidents, des prêtres visiteurs. Grâce à cet esprit de prévoyance qui lui fit prévoir l’expansion de l’apostolat en Colombie britannique, le père Grueter a réussi à attirer les prêtres de la Fraternité ici, plutôt qu’à Langley, près de Vancouver et de la côte du Pacifique.

L’église St. Joseph à Oliver, dans l’Okanagan

L’église St. Joseph à Oliver, dans l’Okanagan

 

Mais l’apostolat du père Grueter ne se limitait pas à la seule ville de Vernon. Des catholiques fervents, réagissant contre les changements modernistes, firent appel à lui. Bientôt le père Grueter se retrouva le pasteur de plusieurs petites missions éparpillées dans l’immense vallée de l’Okanagan, qu’il visitait régulièrement. Dans l’une d’elles, tout au Sud, près de la frontière américaine, dans la petite ville d’Oliver, entourée de vignobles, le père Grueter put faire l’acquisition d’une autre église en 1999, qu’il dédia à Saint Joseph. Beaucoup de travaux étaient nécessaires pour rénover cette ancienne église protestante. Maintenant, on reconnaît une église catholique, avec son haut plafond, ses bancs et agenouilloirs, son joli autel en imitation-marbre qui domine la nef et plusieurs grandes statues, dont bien sûr celle de saint Joseph. Plus de 100 personnes peuvent prendre place dans les bancs, ce qui permettra d’accueillir des nouveaux fidèles pour plusieurs années. Actuellement, la messe est célébrée dans cette église tous les deux dimanches, dans l’après-midi.

Notre cher père Grueter avait aussi établi une chapelle à Kamloops, à environ 1.5 heures de voiture de Vernon, dans la résidence d’une famille traditionnelle, qui a aménagé une grande pièce en chapelle permanente avec un joli autel, des bancs d’église, et même une petite sacristie. En attendant que ce groupe croisse assez pour avoir besoin d’une véritable église, la messe est célébrée à Kamloops tous les deux dimanches, dans l’après-midi.

Si vous connaissez bien la géographie, vous pouvez maintenant deviner qu’un prêtre du prieuré s’occupe, le dimanche, du ministère dans l’Okanagan, commençant par la messe à Vernon le matin, puis Oliver ou Kamloops dans l’après-midi. Le deuxième prêtre va sur la côte du Pacifique, à 5 heures de route de Vernon, passant par au moins deux cols de montagne. Pendant des années, les prêtres de la Fraternité arrivaient à Vancouver en avion chaque quinze jours, venant de Winnipeg ou de Calgary. C’était peu pratique et très coûteux, mais il n’y avait pas d’autre moyen pour apporter la sainte messe aux fidèles de la côte et de l’île de Vancouver. Depuis l’ouverture du prieuré de Vernon avec deux prêtres résidents, et le père Grueter qui continue de desservir notre église de Nanaïmo, sur l’île de Vancouver, la situation s’est beaucoup améliorée, pour le grand bénéfice des fidèles.

L’Église Notre-Dame du Bon Coseil, à Nanaïmo

L’Église Notre-Dame du Bon Coseil, à Nanaïmo

 

Parlons enfin de Nanaïmo. L’église Notre-Dame du Bon Conseil qu’y possède la Fraternité m’est spécialement chère, comme étant mon ancienne « paroisse » [6] . C’est ici que j’ai appris à servir la messe en latin. Ou plus exactement, c’était à Lantzville, une petite agglomération au bord de l’océan, au nord de Nanaïmo, où notre église se trouvait auparavant. En effet, cette petite église catholique avait été construite à Lantzville, mais fut abandonnée après le Concile, et fut vendue pour servir de garderie d’enfants. Heureusement, la garderie dut fermer ses portes et fut revendue à un club voisin. Les nouveaux propriétaires voulaient utiliser le terrain de l’église comme espace pour le jeu du lancer de fer à cheval, et furent donc contents de nous vendre le bâtiment pour 1000 $, à la condition que nous le transportions ailleurs. Un terrain fut donc acheté dans la ville de Nanaïmo, et la petite église y fut transportée et agrandie en 1989. C’est ainsi que l’ancienne église Notre-Dame du Bon Conseil fut restaurée et rendue au culte catholique véritable; et bien sûr nous lui avons gardé son nom d’origine.

Mais la plus grande « paroisse » [7] de la Fraternité Saint Pie X en Colombie britannique est à Langley, un ville située à une trentaine de km à l’est de Vancouver. C’est là que la Fraternité fit l’acquisition d’une grande église, qui fut dédiée au Christ-Roi, en 1990. Un incendie détruisit le sanctuaire de l’église en 1992. Des travaux soutenus et exécutés de main de maître, avec l’aide de plusieurs de nos fidèles, permirent de restaurer l’église dans un état plus beau qu’auparavant. L’intérieur de l’église est très harmonieux, avec son haut toit sur charpente de bois, son maître-autel en bois, de style gothique (réplique de l’autel original), d’une hauteur de 15 pieds et supportant une grande statue du Christ-Roi, complété par deux autels latéraux, de même style. La messe est chantée tous les dimanches matin, déjà depuis de nombreuses années, puis le prêtre donne un catéchisme pour adultes, qui est toujours bien suivi et apprécié par les fidèles qui ont bien besoin de renforcer leur foi face aux négations de ce monde sans Dieu. Une fois de temps en temps, le dimanche après-midi, le même prêtre prend le traversier et se rend à Nanaïmo, sur l’île de Vancouver, histoire de garder le contact avec nos fidèles là-bas, et de visiter le père Grueter.

Dans toute la « super natural British Columbia » – selon le slogan publicitaire de la province – on trouve seulement quatre églises dédiées exclusivement à la messe traditionnelle : ces sont les quatre églises desservies par les prêtres de la Fraternité Saint-Pie X, avec l’aide du père Grueter. La foi, qui fut un temps un phare lumineux dans cette province, est maintenant réduite à une pâle lueur par le déferlement des hérésies actuelles. Mais la lumière de la foi ne s’éteindra jamais, et nous avons confiance que, sous le patronage de Notre-Dame, l’Étoile de la mer, la foi s’allumera de nouveau dans les âmes. "


[5] Il faudrait plutôt parler de « quasi-paroisse » ou de « paroisse de suppléance », car du point de vue canonique, et en stricte rigueur de termes, nos chapelles ne sont pas des « paroisses », ce qui n’empêche pas évidemment nos fidèles d’y trouver, et non ailleurs, la vraie messe catholique, les vrais sacrements qui convient la grâce et l’authentique doctrine de l’Église catholique, qui seuls constituent une nourriture spirituelle saine et forte, et non empoisonnée, à laquelle les fidèles ont un droit strict.

[6] Voir la note No. 5

[7] Voir la note No. 5

 

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