Camp
des Scouts de l’Autel du Christ Roi à Dryden, Ontario
Par l’abbé Gérard Rusak
Une flèche enflammée tombe du toit d’un tipi au son des
cris d’attaquants indiens, 15 garçons éberlués sont debout en demi cercle
autour d’un feu de camp tout juste allumé. Est-ce une invasion? Non, c’est
le dernier feu de camp des Scouts de l’Autel en cet été 2002. Le camp
se déroula pendant cinq jours à la mi-juillet sur les vastes propriétés
de Steve Bobay, de Michael Bobay et de Arthur Bobay bordant le beau lac
Wabigoon près de Dryden en Ontario. A côté de 15 garçons, trois anges
gardiens (moniteurs) (faits de chair et de sang), deux prêtres (l’abbé
Rusak et l’abbé De Vriendt), un séminariste (Andrew Rivera) et plusieurs
laïcs ont contribué au succès merveilleux de ce camp.
Le Seigneur daigne utiliser nos
pauvres actions humaines comme causes secondes de sa Providence. Des mois
de préparation ont été nécéssaires, tant de la part des fidèles de Dryden
(spécialement la famille Bobay) que des fidèles au loin (Winnipeg et ailleurs).
Sur le site même on vit la construction d’un grand tipi indien, capable
de nous protèger (nous le pensions du moins) contre les pires averses
de pluie. Heureusement, la pluie arriva seulement après la fin du camp!
Ce tipi n’était pas ordinaire. C’était une vaste structure où les campeurs
ont pu prendre leurs repas, écouter des instructions ou des topos, et
animer et assister à leur feux de camp nocturnes. Avant le début du camp,
il a fallu aussi débarasser le site de la broussaille, construire des
cabines pour se changer et des toilettes extérieures, et ériger un grand
mat pour les drapeaux. On réussit même à réduire considérablement le nombre
des moustiques avec un « aimant à moustiques ».
Mais
que sont les Scouts de l’Autel?
Les Scouts de l’Autel sont un groupement
de garçons fondé cette année dans nos missions de la Tradition dans le
Centre du Canada. Le but est d’aider nos garçons à devenir de vrais hommes
catholiques. Nous avons choisi le nom de Scout de l’Autel parce que nous
voulons former dans nos garçons l’homme entier, naturel et supernaturel.
Le nom de Scout nous rapelle le côté naturel. Par les activités propres
aux éclaireurs, les garçons apprennent de leurs chefs beaucoup d’habiletés
et de connaissances naturelles. Ces talents ne sont pas limités aux activités
en pleine nature, mais ils comprennent toute technique que les chefs peuvent
transmettre. Un garçon peut rester dans les Scouts jusqu’à l’âge adulte,
puis il peut devenir un scoutmestre. Le mot Autel quant à lui nous indique
que ces scouts sont centrés autour de l’autel, et principalement autour
du saint Sacrifice de la Messe. Car le scoutisme des Scouts de l’Autel
ne consiste pas seulement dans le plain air, ou la nature, mais aussi
dans la vie de prière et de sacrifice qui fera d’eux d’authentiques hommes
catholiques.
Les
activités du camp
Chaque jour les scouts participaient
à la prière du matin et du soir, faisaient une visite au Saint Sacrement,
priaient le Chapelet et bien sûr assistaient à la sainte Messe. Pour Celle-ci,
ils revêtaient l’uniforme, qui manifeste l’amour que nous devons à notre
pays par l’écusson du drapeau canadien sur l’épaule gauche et aussi l’amour
de la pureté et de Notre-Dame par les couleurs blanche et bleue. Le port
de l’uniforme était aussi de rigueur pour la cérémonie du lever des drapeaux
et pour d’autres moments solennels. On levait d’abord un grand drapeau
du Canada, au chant de notre hymne national, puis le drapeau des Scouts
de l’Autel, de même que les drapeaux des provinces de l’Ontario et de
la Saskatchewan représentant l’origine des garçons du camp. Chaque jour
l’abbé Rusak donnait des courtes conférences spirituelles sur les qualités
spirituelles et les vertus des Scouts de l’Autel. Durant les repas, les
campeurs écoutaient la lecture de la vie des martyrs canadiens, lecture
qui tout à la fois les stimulait et les instruisait sur nos Pères dans
la foi. A la messe du matin, à l’occasion d’un court sermon, l’abbé De
Vriendt présentait quelques réflexions sur la vie du saint du jour.
Trois équipes composées d’enfants
de différentes provinces étaient en compétition dans un esprit de charité
et de bonne volonté. Un « ange gardien » (un moniteur adulte)
était assigné à chaque équipe pour encadrer et surveiller les garçons.
Ces anges gardiens et beaucoup d’autres adultes ont été impressionnés
par la bonne conduite des garçons et par le bon esprit qui règnait pendant
tout le camp.
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D’autres activités, comme le canotage,
la natation et des grand jeux ont contribué beaucoup à la joie du camp.
Par des activités comme l’orientation, le secourisme, et la technique
des noeuds, l’intelligence pratique et théorique des enfants était nourrie
et formée. Nous aurions aimé aussi faire un peu d’Astronomie, mais les
nuages (et les moustiques!) ne l’ont pas permis cette année. Chanter,
spécialement autour du feu de camp, a été une très riche expérience pour
nos Scouts de l’Autel. Certaines chansons ont contribué à la joie et à
l’unité entre nos garçons. D’autres, parlant des beautés du Canada, leur
ont donné l’amour de la création du Bon Dieu et de leur pays. D’autres
encore leur donnèrent l’amour de la foi catholique et le désir de la défendre.
Le devise des Scouts de l’Autel, « une bonne action (B.A.) quotidienne »
était pratiquée chaque jour du camp. En outre, le dernier jour, les garçons
ont offert deux heures de leur temps, en gratitude envers leurs hôtes,
pour débarrasser le terrain près de la chapelle d’un tas de bois.
Nous remercions tous ceux qui ont
fait de ce camp une expérience merveilleuse.
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