Camp
des servants de messe de Colombie britannique
Par Robert
Suzuki
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L’abbé Boulet
avec une partie des garçons au départ de Langley,
pour rejoindre l’abbé Herkel au camping de Douglas
Lake Ranch, entre Vernon et Kamloops.
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Le
mois de juillet dernier, les servants de messe des « paroisses »
de Langley et de Vernon en Colombie britannique se sont bien recréés pendant
leur camp au lac « Salmon Lake », le lac aux Saumons. Ce camp
fut organisé et dirigé par les abbés Boulet et Herkel. Les quinze campeurs
étaient répartis en trois équipes de cinq, chacune étant supervisée par
un moniteur. Chacune des équipes avait pris pour nom un des saints honorés
spécialement dans la Croisade Eucharistique.
L’abbé Boulet avec
une partie des garçons au départ de Langley, pour rejoindre l’abbé Herkel
au camping de Douglas Lake Ranch, entre Vernon et Kamloops.
Le voyage en « Van »
pour amener les garçons au lieu de campement depuis Langley ne fut pas
sans émotions. Un officier de police nous arrêta et essaya de convaincre
l’abbé Boulet qu’il était (illégalement) en train de conduire un autobus.
Grâce à Dieu, les négotiations habiles de notre abbé et les ferventes
prières de tous les garçons firent que le policier nous laissa repartir.
C’est aussi en répondant
à nos prières que le Bon Dieu nous permit de jouir d’un excellent lieu
de campement, très spacieux, avec de l’eau (mais pas d’électricité bien
sûr), et à l’abri des étrangers. Chaque matin nous nous levions à sept
heures pour nous préparer à la sainte Messe, que l’abbé Boulet ou l’abbé
Herkel offraient sur un autel portatif dans une tente spéciale. Les garçons
devaient préparer le petit déjeuner et laver la vaisselle à chaque repas,
par équipe, chacune à tour de rôle. Toutes les corvées étaient faites
selon ce même principe. Les équipes qui n’étaient pas en train de laver
la vaisselle après le petit déjeuner en profitaient pour apprendre à répondre
les prières de la messe, et diverses rubriques liturgiques.
Ça
c’est une belle prise!
Quand cela était
terminé, des jeux de compétition organisés permettaient aux campeurs de
défouler leur trop plein d’énergie. Cela se passait dans une clairière
suffisamment grande pour les jeux de football américain, football anglais
(appelé familièrement « soccer » ici en Amérique du Nord) et
« dodge-ball ». Les équipes gagnantes récoltaient des points
et un prix était promis à l’équipe qui aurait amassé le plus de points
à la fin du camp.
Avant que les garçons
ne fussent complètement épuisés, ils étaient convoqués pour une séance
de catéchisme. L’un des prêtres instruisait les enfants plus jeunes, pendant
que l’autre enseignait aux plus vieux. Nous, les moniteurs, avions entr’autres
la charge de préparer le déjeuner, mais quand nous le pouvions, nous écoutions
aussi les leçons de catéchisme pour apprendre des détails intéressants
et significatifs sur la doctrine des Sacrements.
Après le catéchisme
et le repas, nous nous réunissions tous pour le chapelet. Un temps de
repos libre suivait. Plus tard dans l’après-midi, les garçons se dirigaient
vers le lac. Beaucoup choisissaient de pêcher, soit dans des barques,
soit depuis le rivage. Plusieurs truites furent capturées, dont quelques-unes
passablement grosses. L’abbé Boulet fut le pêcheur le plus assidu et le
plus connaisseur, mais malheureusement, malgré sa persévérance, il ne
prit rien. Quand ils n’étaient pas en train de pêcher, les garçons s’amusaient,
à tour de rôle, à pratiquer le canotage, le kayak, ou simplement à maneuvrer
le bateau à moteur qu’ils avaient apporté avec eux. Bien que l’eau n’était
pas exactement claire comme de l’eau de roche, elle était quand même très
bonne pour la baignade. Les sangsues étaient très amicales et refusaient
de mordre même quand on les y provoquait.
Le repas du soir,
fait souvent de poisson, était préparé par l’équipe assignée. Suivait
le grand jeu de la journée, dans la forêt épaisse entourant le site de
campement. L’un de ces jeux était le « cache-cache », qui vit
les garçons se tapir au fond de trous, ramper dans l’herbe profonde, ou
monter dans des arbres pour ne pas être vus. A la consternation d’un des
garçons, on apprit que le trou dans lequel il s’était tapi était une ancienne
toilette, mais heureusement elle était désaffectée depuis longtemps! Un
autre jour vit le jeu de capture du drapeau, les garçons devant aussi
se cacher parmi les arbres et les arbustes, ou au contraire se précipiter
à travers eux. Le dernier jour fut réservé à une chasse aux trésor, une
difficile recherche de différents objets, comme par exemple le plus d’espèces
de fleurs possible qu’il fallait cependant pouvoir nommer.
Dans la soirée, l’un
des prêtres nous donnait une conférence spirituelle. Suivaient des saynètes
présentées par les campeurs. Chaque équipe développait un thème qui lui
avait été donné à l’avance et qu’elle avait préparé durant la journée.
On vit ainsi des aventures avec des ours, ou dans des torrents impétueux,
ou encore des prêtres aux prises avec des féroces Musulmans ou Indiens.
Les soutannes et les surplis qu’on avait apportés faisaient d’exellents
costumes pour l’occasion, mais le second jour l’abbé Herkel nous demanda
de ne plus nous rouler dans la poussière. Des lampes de poche procuraient
l’illumination pour ceux qui représentaient des saints. A la fin, les
campeurs faisaient la prière du soir, après quoi le silence était de rigueur,
et chacun se préparait à se coucher.
L’abbé Boulet attribue les
badges de la Croisade aux campeurs |
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Le dernier jour l’abbé
Boulet nous entretint sur la Croisade Eucharistique, et une cérémonie
d’engagement suivit. Beaucoup firent soit leur premiers engagements, ou
bien montèrent de grade. On fit le total des points pour les petits jeux,
pour les grands jeux, pour les saynètes et pour l’application aux corvées.
L’équipe Saint Louis fut déclarée grande gagnante et chacun de ses membres
reçut en récompense un couteau de l’armée suisse.
Tous ceux qui ont
participé ont bien aimé le camp, et chacun exprime l’espoir et les plans
pour l’année prochaine...
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