Padre
Pio, Vatican II et le Novus Ordo Missae
Par Fr. Jean,
OFM Cap. dans la Lettre aux Amis de Saint François du monastère
de Morgon, No. 17, février 1999, retraduit en français d’après la version
anglaise.
Padre Pio (25 mai
1887 – 23 septembre 1968) fut canonisé le 16 juin 2002. Seul prêtre à
avoir reçu les stigmates, il n’a jamais célébré la Nouvelle Messe.
Cette deuxième année du XXIème
siècle a vu la canonisation de Padre Pio, le saint moine envoyé par Dieu
comme un signe pour notre temps. Alors que l’on veut nous faire croire
à une nouvelle église « charismatique », il est étrange qu’on
n’y trouve pas des saints thaumaturges comme ceux que nous rencontrons
tout au long de l’histoire de l’Église à partir de la Pentecôte. Padre
Pio semble, d’une façon magnifique, clore la longue litanie des saints,
étant le seul prêtre qui a reçu les sacrés stigmates de Jésus-Christ.
On a beaucoup écrit sur Padre Pio
– plus de 600 ouvrages, il semble – et les auteurs mettent toujours en
relief le côté extraordinaire de sa vie : non seulement ses charismes
particuliers (pénétration des âmes, guérisons, résurrection de morts,
bilocations, extases, exhalation de parfums, prophéties, etc), mais aussi
les souffrances incroyables qu’il a endurées depuis sa première enfance,
les persécutions qu’il a subies de la part d’hommes d’église et même de
ses frères en religion, de même que ses deux grandes oeuvres de charité :
la fondation de la Casa di Sollievo della Sofferenza (Maison pour
le Soulagement de la Souffrance), et les groupes de prières.
Bref, ces auteurs nous le présentent
plus comme un saint à admirer qu’à imiter, ce qui fait que, en dernier
ressort, nous passons à côté des leçons les plus intéressantes que nous
pouvons apprendre de sa vie, et des applications pratiques qui pourraient
transformer la nôtre. Nous allons donc essayer, bien qu’imparfaitement,
de présenter quelques-unes de ces leçons, en espérant que nous pourrons
tous en profiter, et que le Padre, du haut du ciel, nous aidera lui-même,
comme il l’a promis à tous ceux qui voudraient devenir ses « enfants
spirituels ».
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A l’aurore de cette vie totalement
sacrifiée à Dieu et aux âmes, on trouve une famille nombreuse, pauvre
et pieuse, où l’abnégation de chacun adoucit et transforme les dures réalités
de la vie quotidienne. Nous voyons ici la confirmation de la pensée de
Mgr de Segur qui a dit que c’est dans les familles où fait défaut l’esprit
de sacrifice que les vocations sont le plus en péril. Baptisé le jour
après sa naissance – une grâce pour laquelle il a été reconnaissant toute
sa vie – Padre Pio fut nommé Francesco, présage de sa vocation franciscaine,
qui allait se révéler à l’occasion de la visite d’un moine capucin qui
mendiait de la nourriture pour son couvent. Malgré cela, sa vocation ne
fut pas décidée sans lutte :
« Je ressentais deux forçes
s’affrontant en moi, déchirant mon coeur : le monde me voulait pour
lui, et Dieu m’appelait à une nouvelle vie. Il serait impossible de décrire
ce martyre. Le seul souvenir de ce combat qui se déroula en moi glace
le sang de mes veines... »
Il entra au noviciat alors qu’il
n’avait pas encore seize ans. Au dessus de la porte du cloître, en guise
de bienvenue, il lut l’inscription : « Faites pénitence ou vous
périrez tous ». La règle de vie quotidienne incluait beaucoup de
prières, assez de travail, un peu de lecture, restreinte surtout à l’étude
de la Règle et des Constitutions.
Le frère Pio se fit remarquer par
l’abondance des larmes qu’il versait pendant l’oraison mentale du matin,
qui, dans les maisons des Capucins, est consacrée à la méditation de la
Passion; larmes si abondantes qu’il fallait étendre une serviette devant
lui sur le sol du choeur. Comme pour saint François, c’était à cette contemplation
amoureuse et compatissante de Jésus crucifié qu’il a dû la grâce de recevoir
plus tard les douloureux stigmates dans son corps. Et cependant, comme
il le confesse à son directeur spirituel, Frère Agostino, « En comparaison
de ce que je souffre dans ma chair, les combats spirituels que j’endure
sont bien pires ».
Satisfaire
pour les pécheurs : les épreuves intérieures
Il semble que Dieu attend des justes
qu’ils expient d’une manière spéciale, par des tentations, les péchés
publics de leurs contemporains. A une époque où la psychanalyse, avec
son habileté à éliminer la culpabilité et le péché, se répandait partout,
Padre Pio – comme la petite Thérèse – a dû subir une crise presque insupportable
de scrupules qui l’a tourmenté pendant trois longues années. Après la
tempête vint la nuit, une nuit de l’âme qui a duré des douzaines d’années,
avec seulement des lueurs de lumière occasionnelles :
« Je vis dans une nuit perpétuelle
... Tout me trouble, et je ne sais pas si j’agis bien ou mal. Je peux
voir que ce n’est pas du scrupule : mais le doute que je subis si
je suis en train de plaire à Dieu ou non m’écrase. Cette anxiété survient
partout : à l’autel, au confessional, partout! »
C’est en ayant à l’esprit la pensée
de ses expériences mystiques qu’il faut méditer ses maximes : « L’amour
est plus beau accompagné de la crainte, parce que c’est ainsi qu’il devient
plus fort ». «Plus on aime Dieu, moins on le ressent! »
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
a opposé à l’orgeuilleux rationalisme de son temps la petite voie de l’enfance
spirituelle, mais elle l’a aussi expié par ses terribles tentations contre
la foi. Son cri : « Je croirai! » est bien connu. Padre
Pio aussi a connu des tentations violentes et prolongées contre la foi,
comme en témoignent ses lettres à Fr. Agostino :
« Des blasphèmes traversent
mon esprit sans arrêt, et davantage encore des idées fausses, des idées
d’infidélité et d’incrédulité. Je sens mon âme comme transpercée à chaque
instant de ma vie, cela me tue... Je garde la foi seulement par un effort
constant de ma volonté contre toute sorte de persuasion humaine. Ma foi
est le fruit d’un effort continuel sur moi-même. Et tout cela, mon Père,
n’est pas quelque-chose qui arrive seulement peu de fois dans la journée,
mais c’est continuel... Mon Père, comme c’est difficile de croire! »
Quelle leçon précieuse pour nous,
si nous devions, par exemple, nous étonner de nous trouver tentés à ce
degré!
Padre
Pio directeur spirituel
Padre Pio surmonta ces terribles
épreuves en pratiquant ce qu’on lui avait appris au noviciat : persévérance
dans la prière, mortification des sens, fidélité inébranlable aux exigences
du devoir d’état, et finalement, obéissance parfaite au prêtre en charge
de son âme. C’est par son expérience acquise dans la souffrance qu’il
put attirer à lui des âmes désirant la perfection, et exiger beaucoup
d’elles.
Aux âmes qu’il dirigeait, Padre
Pio donnait une règle en cinq points : confession hebdomadaire, communion
et lecture spirituelle quotidiennes, examen de conscience chaque soir,
et prière mentale (méditation) deux fois par jour. Quant à la récitation
du rosaire, elle est si nécéssaire, que cela va sans le dire...
« La confession est le bain
de l’âme. Vous en avez besoin au moins une fois par semaine. Je ne veux
pas que des âmes s’éloigent de la confession pour plus d’une semaine.
Même une salle propre et inoccupée accumule de la poussière; revenez après
une semaine, et vous verrez qu’elle a de nouveau besoin d’être époussetée! »
A ceux qui s’estiment indignes
de recevoir la sainte Communion, il répond :
« Il est bien vrai que nous
ne sommes pas dignes d’un tel don. Mais approcher du saint Sacrement en
état de péché mortel est une chose, être indigne en est une autre. Nous
sommes tous indignes, mais c’est Lui qui nous invite. C’est Lui qui le
désire. Humilions-nous et recevons-Le avec un coeur contrit et plein d’amour. »
À un autre qui lui disait que l’examen
de conscience quotidien lui paraissait inutile, puisque sa conscience
lui montrait clairement à chacune de ses actions si elle était bonne ou
mauvaise, il répondit :
« C’est bien vrai. Mais les
commerçants expérimentés de ce monde ne se contentent pas seulement d’enregistrer
le gain ou la perte des transactions au fur et à mesure qu’elles sont
conclues, mais, le soir ils font la comptabilité de l’ensemble de la journée
pour déterminer ce qu’il faut faire le lendemain. De même, il est indispensable
de faire un examen de conscience rigoureux, bref mais lucide, chaque soir. »
« Le mal que se causent les
âmes par le défaut de lecture de saint livres me fait trembler... Comme
est puissante la lecture spirituelle pour changer le cours d’une vie,
et pour pousser même des gens mondains à embrasser le chemin de la perfection! »
Lorsque Padre Pio fut condamné
à ne plus exercer aucun ministère, il employa son temps libre, non à lire
les journaux, ‑ « l’évangile du diable » ‑ mais
à étudier des livres de doctrine, d’histoire et de spiritualité. Malgré
cela, il disait toujours : « On cherche Dieu dans les livres,
mais on Le trouve dans la prière ».
Ses conseils pour la prière mentale
(la méditation) sont simples :
« Si vous ne réussissez pas
à bien méditer, n’abandonnez pas votre devoir. Si les distractions abondent,
ne vous découragez pas; faites la méditation de la patience, et vous aurez
malgré tout du profit. Prévoyez la longueur de votre méditation, et ne
quittez pas votre place avant d’avoir fini, même si vous devez être crucifié...
Pourquoi vous inquiéter tant parce que vous ne savez pas comment méditer
comme vous le voudriez? La méditation est un moyen d’atteindre Dieu, mais
elle n’est pas un but en elle-même. La méditation vise à l’amour de Dieu
et du prochain. Aimez Dieu de toute votre âme sans réserve, et aimez votre
prochain comme vous-même, et vous aurez accompli la moitié de votre méditation. »
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La même chose s’applique pour l’assistance
au saint Sacrifice de la Messe : il est plus important de faire des
actes (de contrition, de foi, d’amour...) que des réflexions ou des considérations
intellectuelles. A quelqu’un lui demandant s’il était nécéssaire de suivre
la messe dans un missel, Padre Pio répondit que seul le prêtre a besoin
d’un missel. Selon lui, la meilleure façon d’assister au saint Sacrifice
est de s’unir à la Vierge des Douleurs au pied de la croix, avec compassion
et amour. Ce n’est qu’en paradis, assure-t-il à son interlocuteur, que
nous apprendrons tous les bienfaits que nous recevons en assistant à la
sainte Messe.
Padre Pio, qui était si affable
et aimable dans ses relations avec les gens, pouvait devenir sévère et
inflexible quand l’honneur de Dieu était en jeu, spécialement à l’église.
« Le Père avait coutume d’interrompre
avec autorité le murmure des fidèles, et il dévisageait ouvertement quiconque
ne maintenait pas une attitude de prière...Si quelqu’un restait debout,
même si c’était à cause d’un manque de place dans les bancs, il l’invitait
péremptoirement à s’agenouiller pour participer dignement au saint Sacrifice
de la Messe ».
Il n’épargnait même pas un enfant
de choeur inattentif : « Mon enfant, si tu veux aller en enfer,
tu n’as pas besoin de ma signature ».
Les modes d’après-guerre tombaient
sous la même censure :
« Padre Pio, assis dans son
confessional ouvert, s’assurait, toute l’année, que les femmes et les
jeunes filles qui se confessaient à lui ne portaient pas des robes trop
courtes. Il provoquait même des larmes quand une personne qui avait fait
la queue durant des heures pour se confesser, se faisait renvoyer à cause
d’une tenue offensente... Alors une âme charitable s’avançait et offrait
de l’aide. Dans un coin, on décousait l’ourlet offensant, ou bien on prêtait
un manteau à la pénitente. Finalement, le Père permettait parfois à la
pénitente humilée d’aller se confesser. »
Un jour son directeur spirituel
lui reprocha sa conduite sévère. Il répondit : « Je pourrais
vous obéir, mais chaque fois c’est Jésus qui me dit comment je dois traiter
les gens ». Ses manières sévères étaient ainsi inspirées d’en haut,
motivées seulement par le seul honneur de Dieu et le salut des âmes.
« Les femmes qui cèdent à
la vanité dans leur habillement ne peuvent jamais revêtir la vie de Jésus-Christ;
de plus, elles perdent même la beauté de leur âme dès que cette idole
entre dans leur coeur. »
Et que personne ne lui reproche
un manque de charité : « Je vous prie de ne pas me critiquer
en invoquant la charité, parce que la plus grande charité consiste à délivrer
les âmes prisonnières de Satan en vue de les gagner au Christ. »
Padre
Pio et le Novus Ordo Missae
Il était un modèle de respect et
de soumission envers ses supérieurs religieux et ecclésiastiques, spécialement
quand il était persécutté. Malgré cela, il ne put rester silencieux devant
les déviations qui étaient funestes à l’Église. Avant même la fin du Concile,
en février 1965, quelqu’un lui annonça qu’il allait bientôt devoir célébrer
la Messe selon le nouveau rite, ad experimentum, en langue vernaculaire,
rite qui avait été composé par une commission liturgique conciliaire en
vue de répondre aux aspirations de l’homme moderne. Padre Pio écrivit
immédiatement au pape Paul VI, avant même d’avoir vu le texte, pour lui
demander d’être dispensé de cette expérience liturgique et de pouvoir
continuer à célébrer la Messe de saint Pie V. Quand le cardinal Bacci
vint le visiter pour lui apporter l’autorisation demandée, Padre Pio laissa
échapper une plainte en présence du messager du pape : « Par
pitié, mettez fin, vite, au Concile. »
Cette même année, au milieu de
l’euphorie conciliaire qui promettait un nouveau printemps de l’église,
il confia à l’un de ses fils spirituels : « En ce temps de ténèbres,
prions. Faisons pénitence pour les élus »; et surtout pour celui
qui doit être leur pasteur ici-bas : pendant toute sa vie, il s’immola
pour le pape règnant, dont le photographie était l’une des rares images
qui décoraient sa cellule.
Renouveau
de la vie religieuse?
D’autres scènes de la vie du Padre
sont très significatives, par exemple sa réaction à l’aggiornamento
des ordres religieux concocté dans la foulée de Vatican II. (Les citations
suivantes viennent d’un livre qui porte l’Imprimatur) :
« En 1966, le Père Général
(des Franciscains) vint à Rome un peu avant le chapitre spécial qui devait
traiter des constitutions, en vue de demander au Padre Pio ses prières
et bénédictions. Il rencontra Padre Pio dans le cloître. ‘Padre, je suis
venu pour recommander à vos prières le chapitre spécial pour les nouvelles
constitutions...’ Il avait à peine prononçé les mots ‘chapitre spécial’
et ‘nouvelles constitutions’ que Padre Pio fit un geste violent et s’écria :
‘Tout cela n’est que du non-sens destructeur’. ‑ ‘Mais, Padre,
après tout, il faut tenir compte des jeunes générations... les jeunes
évoluent d’après leurs propres modes... il y a des besoins, des demandes
nouvelles...’ – ‘La seule chose qui manque, fit le Padre, c’est l’âme
et le coeur, c’est tout, intelligence et amour.’ Il partit pour sa cellule,
puis se retourna et dit, en pointant son doigt : ‘Nous ne devons
pas nous dénaturer, nous ne devons pas nous dénaturer! Au jugement du
Seigneur, saint François ne nous recevra pas comme ses fils!’ »
Une année après, la même scène
se répéta lors de l’aggiornamento des Capucins. Un jour, quelques confrères
discuttaient avec le définiteur général (le conseiller auprès du provincial
ou du général d’un ordre religieux – NDLR) les problèmes de l’Ordre, lorsque
Padre Pio, prennant une attitude scandalisée, s’écria, avec un regard
distant dans ses yeux : « Qu’est-ce que vous voulez à Rome?
Qu’est-ce que vous manigancez? Vous voulez même changer la règle de saint
François! » Le définiteur répliqua : « Padre, on propose
des changements parce que les jeunes ne veulent plus rien savoir de la
tonsure, de l’habit, des pieds nus... »
‑ « Chassez-les! Chassez-les!
Qu’est-ce qu’il faut dire? Est-ce que c’est eux qui font une faveur à
saint François en prenant l’habit et suivant sa règle de vie, ou n’est-ce
pas plutôt saint François qui leur offre ce grand don? »
Si nous considérons que Padre Pio
était un véritable alter Christus (autre Christ), que sa personne
entière, corps et âme, était aussi conforme que possible à celle de Jésus-Christ,
son refus total d’accepter le Novus Ordo et l’aggiornamento
devraient être pour nous une leçon. Il est notoire également que le Bon
Maître a voulu rappeler son fidèle serviteur juste avant que ces réformes
ne fussent imposées de façon implaccable à l’Église et à l’ordre capucin.
Il faut également remarquer, que Katarina Tangari, une des filles spirituelles
les plus privilégiées de Padre Pio, a supporté si admirablement les prêtres
(de la Fraternité Saint Pie X) d’Écône jusqu’à sa mort, un an après les
consécrations épiscopales de 1988 par Mgr Lefebvre.
Leçon
finale : Fatima
Padre Pio se montrait encore moins complaisant
envers l’ordre (ou plutôt désordre) politique et social règnant (en 1966!) :
« La confusion des idées et le règne des voleurs ». Il prophétisa
que les Communistes prendraient le pouvoir « par surprise, sans tirer
un coup de fusil... Cela arrivera du jour au lendemain ».
Ceci ne devrait pas nous étonner,
puisque les demandes de Notre-Dame de Fatima n’ont pas été écoutées. Il
a même dit à Mgr Piccinelli que le drapeau rouge flotterait sur le Vatican,
« mais que cela passera ». Ici encore, ses conclusions rejoignent
celle de la Reine des Prophètes : « À la fin, mon Coeur Immaculé
triomphera ». Nous savons comment cette prophétie se réalisera :
par la puissance de Dieu; mais elle doit être excitée par les deux grandes
forçes entre les mains des hommes : la prière et la pénitence. C’est
la leçon que Notre Dame a voulu nous rappeler au début de ce siècle (le
XXème siècle) : Dieu veut sauver le monde par la dévotion au Coeur
Immaculé de Marie. Il n’y a pas de problème, matériel ou spirituel, national
ou international, qui ne puisse être résolu par le saint Rosaire et par
nos sacrifices.
C’est cela la dernière leçon que
Padre Pio a voulu nous laisser par son exemple, et spécialement par ses
« groupes de prières », qu’il a établis dans le monde entier.
« Il ne quittait jamais son rosaire, il en avait même un sous son
oreiller. Pendant le jour il récitait plusieurs douzaines de rosaires ».
Quelques heures avant de mourir, comme ceux à son chevet le suppliaient
de dire encore quelques mots, tout ce qu’il put dire fut : « Aimez
la Bienheureuse Vierge, et faites-la aimer. Dites toujours le rosaire! »
La canonisation du Vénérable Padre
Pio suscitera certainement dans beaucoup d’âmes de la curiosité et de
l’admiration. Nous pourrions profiter de cette occasion pour leur rappeler
ces quelques leçons, si nous savons cependant les mettre en pratique nous-mêmes,
dans l’amour miséricordieux des très saints Coeurs de Jésus et de Marie.
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