Convictions

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Juillet - Septembre 2006, No. 5
 
EN COUVERTURE
Le Nouvel Ordre Mondial:  La Révolution Continue

Par Mlle Patricia MacLean
Traduction:Abbé P. Girouard

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3.0-LE COMMUNISME EN TANT QUE FORCE ACTIVE

3.1-La Russie a répandu ses erreurs

            Les Rouges ne sont pas morts, ils font seulement semblant! en effet, pour faire avancer leur programme, les Communistes font appel à la dissimulation et au mensonge. Cette tactique fut dénoncée dès l’encyclique de Pie XI sur le ‘Communisme Athée’: «début le communisme se montra tel qu'il était dans toute sa perversité, mais il réalisa rapidement qu'il s'aliénait ainsi le peuple. Il a donc changé ses tactiques, et il s'efforce de séduire les multitudes par divers genres de ruses.»19

            Deux personnes, qui vécurent sous l’ombre hideuse du communisme, confirment cette tactique. Le Père Vladimir Kozina fut l’un d’eux, et il écrit, dans sa brochure déjà citée:«Les Communistes savent que le meilleur moyen d’effectuer une révolution mondiale n’est pas d’en parler, mais plutôt d’y travailler en secret.»20 Dans son ouvrage `Avertissement pour l'Ouest' Alexandre Soljenitsyne confirmait ainsi ces propos: «les Partis Communistes, une fois qu’ils ont saisi le pouvoir, deviennent absolument sans pitié. Mais durant l’étape où ils n’ont pas pris le pouvoir, il leur est nécessaire de déguiser leurs intentions.»21

            Mikhail Gorbatchev, ce rusé Président de l’ancienne URSS, n’a pas dédaigné de vivre à l’Ouest après la chute du Mur de Berlin, survenue en 1989. Il a cependant révélé aux Occidentaux que sa pensée demeurerait toujours socialiste: «Perestroïka est très liée au socialisme en tant que système. Il y a des gens à l'Ouest qui voudraient nous dire que le socialisme est en profonde crise, et qu'il a mené notre société dans un cul-de-sac. Afin de mettre un terme aux rumeurs qui abondent dans l'Ouest à ce sujet, je voudrais, une fois de plus, faire remarquer que nous conduisons toutes nos réformes en accord avec le choix socialiste. C'est dans le socialisme, plutôt qu'en dehors de lui, que nous recherchons les réponses à toutes les questions qui surviennent. C’est selon les standards du socialisme que nous évaluons tant nos erreurs que nos succès. Ceux qui souhaitent que nous en venions à nous éloigner du sentier socialiste seront grandement désappointés… C'est vers un meilleur socialisme, et non pas loin de celui-ci, que nous nous dirigeons.»22

            Il semble opportun ici de clarifier ce qui distingue les termes de ‘socialisme’ et de ‘communisme’. Une organisation marxiste va nous éclairer sur ce point: « Selon Marx, le socialisme est une étape sur la voie du communisme…Sous le socialisme nous avons une dictature du prolétariat qui est un gouvernement organisé pour la défense des droits de survie des travailleurs.»23

  Vitali Vitaliev
  Vitali Vitaliev

            Un témoignage au sujet de l’exagération des rumeurs voulant que le Communisme soit à l’agonie nous vient de M. Vitali Vitaliev, un journaliste d’enquête qui fut chassé hors de l’URSS par le KGB. Après la chute du Mur de Berlin, il retourna en Europe de l’Est en tant que journaliste touristique, ce qui lui permit, dans son ‘Carnet de Voyage’ (publié en 1999) de nous livrer de précieuses observations: «un étonnant revirement de l’histoire, plusieurs des pays dits ‘post-communistes’ sont à nouveau dirigés par les communistes, lesquels ont été élus par les mêmes gens qui les avaient chassés… Et quoique ces communistes, qui auparavant se faisaient appeler tels, se disent maintenant plutôt ‘démocrates’ et ‘champions du libre marché’, leur mentalité n’a pas du tout changée…24 Andrei Lukanov, ancien Premier Ministre de la Bulgarie, et un des chefs réformistes du pays, a été assassiné. Quelque temps avant sa mort, il affirma publiquement qu'il avait des preuves démontrant que le Parti Socialiste au pouvoir en Bulgarie allait introduire `un retour aux méthodes staliniennes'.»25

Andrei Lukanov  
Andrei Lukanov

 

            Loin d’être une réponse contre le communisme, les démocraties lui ouvrent la porte, en lui permettant d’avoir des candidats aux élections. La porte-parole du Parti Communiste du Canada, Mme Liz Rowley, a fait part de son optimisme au sujet de l’élection de membres du parti au Canada: «y a eu des faux départs, des expériences historiques, et nous en avons tiré des leçons, et nous ferons des corrections et nous obtiendrons de meilleurs résultats.»26

            Il semble que la ténacité rapporte, même au Socialisme… En effet, environ 1000 personnalités, représentant plus de 130 pays, se sont réunies à Paris en 1999 pour participer à la 21ème Conférence Socialiste Internationale. Un article `en ligne' de la BBC News, intitulé `Les Socialistes Construisent leur Vision du Futur', rapportait: «Le Centre-gauche est maintenant au pouvoir dans des pays du monde entier, incluant 11 des 15 États de l’Union Européenne.»27 En 2006, une liste des pays socialistes, basée sur les nations qui ont un nombre substantiel d'industries nationalisées, et de nombreux programmes sociaux gouvernementaux, et/ou qui possèdent d'autres traits typiques du Socialisme, incluaient les suivants: «, Corée du Nord, Venezuela, Chine, Vietnam, Syrie, Biélorussie, Suède, Laos, Zambie, Turkménistan.»28 D'autres pays qu'il ne faudrait pas oublier, et qui devraient faire partie de cette liste: Russie, Norvège, Lybie, Namibie, Algérie, Nicaragua.


3.2-Un Kremlin aux griffes
rentrées: Retour en URSS

  M. Vladimir Putin
  Vladimir Putin

            Un récent sondage Harris, mené pour le compte du ‘Financial Times’ au sein de cinq pays de l’Europe de l’Ouest, soit l’Angleterre, la France, l’Italie, l’Espagne, et l’Allemagne, indique qu’une majorité de leurs habitants n’ont pas confiance en M. Putin, Président de la Russie: «La plupart (44%) ne sont pas sûrs qu'on puisse se fier à M. Putin, et le 2ème plus important groupe (36%) est convaincu qu'on ne le peut pas. Seule une personne interrogée sur cinq dit qu'on peut lui donner le bénéfice du doute.»29 Ces personnes semblent bien avoir raison de se méfier de M. Putin. Juste avant le sommet du G-8 de l'été dernier, certains représentants des médias Occidentaux s'en sont pris à la coopération de certains des dirigeants de l'Ouest avec M. Putin, indiquant que: «faisant, ils érigeront en principe le fait que des gouvernements autoritaires, en autant qu’ils soient suffisamment riches, puissent recevoir l’aval de la classe politique.»30 C'est le même article qui rappelait certaines actions anti-démocratiques de M. Putin: «Président Putin a détruit la télévision Russe indépendante, et celle-ci est maintenant presque entièrement contrôlée par l’État. Il a manipulé les résultats des élections pour s’assurer que ses alliés et lui gagnent par d’énormes majorités (même si ses opposants, manquant de couverture médiatique, n’avaient pas de chance de l’emporter de toutes façons). Il a récemment fait passer des lois qui rendent pratiquement impossible l’existence des quelques groupes Russes militant pour les droits humains, pour l’environnement, ou tout autre groupe indépendant… L’illégalité flagrante qui a accompagné le transfert des avoirs de Yukos à Rosneft – Mikhaïl Khodorkovsky, le Chef de la Direction de Yukos fut arrêté, subit un macabre procès de style soviétique et fut envoyé dans un camp de travail où il est la victime de mystérieux ‘accidents’- cette illégalité, donc, a entamé de façon permanente le respect de la nation envers la Règle de Droit… La crainte est elle aussi de retour: Mes amis Russes sont trop nerveux pour être honnêtes au téléphone. Quelques-uns rapportent même des visites – parfaitement polies, c'est vrai – d'agents du FSB, agence autrefois connue sous le nom de KGB, agents qui sont très intéressés à leurs contacts étrangers et à leurs comptes en banque. C'est tragique mais c'est vrai: De nouveau, la Russie est un endroit où les gens au franc-parler regardent par-dessus leur épaule.»31

            Il est intéressant de constater l’absence de condamnation de Putin par Mikhaïl Gorbatchev, qui fut le dernier Président de l’URSS, comme on peut le constater par ses commentaires publiés par le ‘Financial Times’ le 12 juillet 2006:  «L’accomplissement des dernières années est qu’un sens de l’ordre est revenu en Russie… Le rétablissement d’un vrai sens du pouvoir fut la clef de ce succès, quoique son importance ne soit pas proprement comprise en dehors de la Russie…»32 En septembre suivant, M. Gorbatchev fit une déclaration importante: «supporte maintenant Putin en ce qui concerne l’emploi de dures mesures pour maintenir la stabilité.»33 L'emploi d'assassins ferait-il partie de ces `dures mesures'? On pourrait le croire, quand on considère le cas d’Anna Politkovskaya. Cette journaliste d’enquête, auteur du livre ‘La Russie de Putin’34, qui montrait le désordre et la corruption prévalant sous son régime, fut abattue par balles le 7 octobre 2006. L’édition en ligne du Sunday Times rapporte ainsi cette tragédie: «Une fervente opposante aux guerres russes en Tchétchénie, qui avait qualifié le Président Vladimir Putin de ‘fouine du KGB’ et le comparait à Staline, a été abattue alors qu’elle regagnait son logement après avoir fait du magasinage… Elle était la plus remarquable des douzaines de journalistes Russes assassinés durant les 10 dernières années…»35

 

4.0-LE COMMUNISME, UNE FORCE ACTIVE CHERCHANT À DOMINER LE MONDE

4.1-La Règle du Droit comme Source de Pouvoir

            M. Putin a eu recours à la règle du droit pour asseoir son pouvoir et paralyser son opposition. Il nous faudrait ici déterminer ce qu’est la règle du droit: «La règle du droit est le principe selon lequel l’autorité gouvernementale est exercée légitimement seulement quand cela se fait en accord avec des lois écrites et publiques qui ont été adoptées et appliquées selon une procédure établie. Ce principe a pour but d’être une sauvegarde contre un gouvernement arbitraire.»36

            Mais cette règle du droit, sauvegarde contre un gouvernement arbitraire, est aussi l’outil idéal pour établir un gouvernement arbitraire. Dans son livre ‘Procès contre les avocats’, Catherine Crier nous met en garde: «l’espace d’une génération, les avocats, les politiciens, et les bureaucrates ont occupé le palais sans coup férir. Ces groupes contrôlent l’établissement et l’application des lois. Leur capacité à écrire et à manipuler les règles a amené la création d’une nouvelle tyrannie… La règle du Droit est devenue source de pouvoir et d’influence, pas de liberté et de justice… Nous avons abdiqué notre liberté… en faveur de ceux qui font les règles.»37Cette déclaration décrit bien ce qui s'est produit en Russie, où la règle du droit s'est avérée un puissant moyen de contrôle pour le Président Putin: «…Les menaces légales implicites se sont montrées très bonnes pour intimider et faire taire le petit reste des opposants tant en politique qu’en affaires ou dans les médias. À cause des ambiguïtés et des contradictions des nouvelles lois, et de l’arbitraire de la police et des procureurs, le Kremlin peut trouver un prétexte légal pour enquêter sur, et interroger, presque n’importe qui… Le Président essaie d’imposer son contrôle sur les médias, dans le but de mettre en place un régime de pouvoir personnel… Il a livré le pays aux services secrets et aux bureaucrates. M. Putin appelle cela ‘la dictature de la Loi’. Il la décrit comme étant un marteau qui peut écraser toute opposition. ‘L’État a en mains une massue avec laquelle on ne frappe qu’une fois, mais sur la tête’, a dit M. Putin le mois dernier.»38

            La possibilité que la règle du droit soit utilisée afin de soumettre injustement une population, sur une échelle globale, semble un scénario tout à fait plausible, comme l’indique Anne-Marie Slaughter dans son livre, ‘Un Nouvel Ordre Mondial’: «…des juges du monde entier se contactent de plusieurs façons (souvent grâce à la technologie) qui permettent d’atteindre plusieurs des buts d’un système légal formel et global… Comme par exemple le renforcement d’une série de normes universelles au sujet de l’indépendance judiciaire et de la règle du droit…»39


4.2-L'Utopie: Le Paradis des Travailleurs

            Les prophètes du Communisme soulèvent souvent leur audience avec la promesse du Paradis. Ils disent que le Paradis des travailleurs s’en vient; une Utopie faite de main d’homme, le parfait État athée. Alexandre Soljenitsyne, un ancien Capitaine d’artillerie et Communiste, fut emprisonné par son propre Parti. À sa libération des Camps de Travail, il témoigna au sujet des maux  du Communisme, à travers ses nombreux écrits et discours. Dans sa biographie, écrite par Joseph Pearce, M. Soljenitsyne raconte qu’alors qu’étant jeune homme il visitait la campagne russe avec un ami, et qu’à l’époque tous deux étaient convaincus de la justesse du Communisme, «ne trouva que pourriture, désolation, et laisser-aller. Des haut-parleurs beuglaient de vieux slogans de propagande qui informaient les villageois de la bonne vie qu’ils avaient sous le communisme, alors que la coopérative de consommation n’avait que des étagères vides à montrer. Ils arrivèrent dans un village où ils espéraient se procurer de la nourriture pour agrémenter leur simple provision de biscuits secs et de patates, mais ils n’y trouvèrent rien… Le village, tout comme des milliers d’autres à travers la Russie, avait été dévasté par la collectivisation mais, cependant, les deux jeunes communistes, tout en retournant désappointés vers leur bateau, étaient trop naïfs pour comprendre jusqu’à quel point la réalité devant leurs yeux démentait leurs discussions idéalistes sur le dogme marxiste, et  leurs futiles constructions de théories utopiques.»40

            Le concept d’Utopie fut d’abord évoqué par St Thomas More dans son livre ‘Utopie’, en lequel il parodiait ‘la mise en commun idéale des richesses’, situant même l’action sur une île imaginaire nommée ‘Utopie’. Ce mot dérive de deux mots grecs signifiant ‘sans lieu’. Le Professeur Chad Walsh, a réfléchi sur les motifs des utopiens dans son livre ‘De l’Utopie au Cauchemar’: «L’Utopie… représente un stade plus avancé de la rébellion primaire que fut celle d’Adam et Ève. Comme eux, l’utopien veut avoir ‘sa vie à lui’; il veut forger sa destinée sans avoir à trop s’occuper d’un Créateur ni du fait d’être lui-même une créature.»41 L’essai par l’homme d’envisager un nouvel Éden n’est pas un fait nouveau dans notre monde. Cette impulsion peut se découvrir dans les nombreuses idées mises de l’avant durant le cours des siècles en philosophie, littérature, politique, économie, chez les fausses religions, et même les applications des sciences de la nature. Un concept plus contemporain de l’Utopie convoitée se retrouve dans un roman du titre de ‘Écotopia’. Dans ce livre, la croissance de la population est contrôlée grâce à un usage extensif des contraceptifs, de l’avortement sur demande, et des jeux de guerre rituels. Il y a un amour des arbres qui est presque un culte, l’élevage en commun des enfants, l’absence des vœux de mariage, l’usage légal de la marijuana, et un gouvernement dominé par les femmes. Ce qui est le plus spectaculaire en ce roman, est l’appui total qu’il reçoit de la part de Ralph Nader, ce défenseur des consommateurs Américains qui est devenu politicien: «des heureuses conditions d’ ‘Écotopia’ n’est au-delà de la portée de notre société, tant au plan des ressources que de la technologie.»42 De fait, sauf en ce qui a trait à une meilleure qualité de l'air, est-ce que la situation décrite en Écotopia est si différente de ce que nous vivons déjà en notre société? Il s'agirait tout au plus de différences de degré. Notre société n'a-t-elle pas elle aussi mis Dieu à la porte, et ne compte-t-elle pas sa bonne part d'adorateurs des arbres, et autres hurluberlus? La disparition de la civilisation chrétienne est évidente; les conséquences d'une société païenne et abrutie atteignent des profondeurs de dépravation, et leurs seules limites viennent de l'imagination appauvrie du public. Néanmoins, il est heureux qu'il n'y ait pas vraiment d'endroit comme Utopie, et il n'y en aura jamais, sauf bien sûr dans les esprits, les discours, les écrits de rêveurs impénitents. Wes Nester, dans son livre semi autobiographique `le Big Bang, Buddha, et le Baby Boom: Les expérimentations spirituelles de ma génération' nous parle d'un autre rêve utopique: «mes années d’études secondaires, mes parents commencèrent à m’envoyer à un camp d’été Sioniste, situé parmi les forêts de pins du Wisconsin espérant que j’y rencontrerais d’autres enfants Juifs de mon âge, et y découvrirais mon identité Juive. Ça a marché. Les premières fois que nous nous réunîmes autour du mât et du drapeau, au Camp Herzl, je ressentis un secret frisson en réalisant que tout le monde autour de moi était Juif. Aucun de ces enfants ne croyait que Jésus était le Messie! …Les animateurs du Camp nous dirent que notre vrai pays était Israël, cette terre de lait et de miel promise à notre peuple dans la Bible. Tous les jours au Camp, on hissait le drapeau Israélien et on chantait l’hymne national d’Israël. …On apprit l’existence des kibboutzim, ces fermes communes en Israël, où les gens partageaient tout et vivaient comme en une grande famille. Dans un kibboutz il n’y avait en théorie ni membres riches, ni pauvres, et pas non plus de compétition pour obtenir argent ou pouvoir; tout le monde travaillait et jouait ensemble, unis par un but commun. Cela me sembla une idée géniale sur le moment et, malgré toutes les expérimentations socialistes qui ont échouées depuis, ça me semble encore une bonne idée… Le Socialisme est en effet une part de notre héritage Juif, car il fut enfanté par des intellectuels et travailleurs Juifs d’Europe, et je crois que le peuple Juif devrait être fier de cette contribution.»43

            L’idée d’Utopie est un véritable outil politique, et a la capacité de fomenter la révolution, si des comparaisons entre la réalité et le monde idéal sont vigoureusement propagées. Msgr Moses Coady a reconnu la tendance de l’humanité à recourir à la révolution pour trouver une solution aux maux de la société: «’attitude révolutionnaire attire la nature humaine. Quand l’homme est trop paresseux ou ignorant, il se met à rationaliser… Mais penser est difficile; et l’effort persistant, requis pour accomplir un programme qui a besoin de manipuler des forces subtiles et puissantes, à savoir les forces économiques, politiques, culturelles, et spirituelles, est encore plus difficile. La Révolution semble alors la voie la plus facile de résoudre le problème social, mais cela n’est qu’un mythe et une illusion» 44

            Svetlana Alliluyeva, fille de Staline, nous fait part de sa propre expérience au sujet de telles illusions, dans son livre ‘Vingt Lettres à un Ami’:«pays ne gaspille son propre héritage, ses propres trésors comme nous le faisons, simplement à cause de notre paresse. Aucune révolution n’a jamais détruit autant de ce qui a de la valeur pour un peuple que notre Révolution Russe.»45


4.3-Un Mythe et une Illusion

            Le mensonge de la gauche: «but ultime du Marxisme, du socialisme, et de la lutte des classes, est la liberté.»46 La réalité de la gauche: «Les systèmes communistes, quoique prétendant installer des sociétés sans classes, ont en fait eu le système le plus prononcé de stratification. Au point de départ, ceux qui sont contre le processus révolutionnaire ne sont même pas considérés comme faisant partie de la société; ce sont des ennemis qui doivent être tués ou mis de côté. Parmi ceux qui supportent  le système révolutionnaire, il y en a qui remplissent le haut de la pyramide sociale, et ont tous les privilèges. Mais si, et quand, ils osent remettre en question le processus, ils sont habituellement emprisonnés ou condamnés à mort comme traîtres»47 Cette citation est basée sur l'observation des opérations du Parti Communiste au Venezuela, sous la dictature du Président Hugo Chavez. Mais le renforcement de l'inégalité sociale, basé sur la protection du Parti Communiste, n'est pas particulière au Venezuela, mais aux sociétés communistes en général, comme on peut le constater en Chine, par exemple: «…La Chine communiste est devenue la nation où les inégalités économiques sont parmi les plus grandes dans le monde. Plusieurs membres du Parti Communiste Chinois sont devenus extrêmement riches, alors que le pays compte 800 millions de gens vivant sous le seuil de pauvreté.»48 Svetlana Alliluyeva, la fille unique de Staline, dont nous avons déjà parlé, disait que son père: «…laissait son salaire s’empiler en paquets chaque mois sur son bureau… Il n’a jamais dépensé d’argent – il n’avait pas d’endroit où le dépenser, ni rien à acheter. Tout ce dont il avait besoin – sa nourriture, ses habits, ses ‘datchas’ et ses serviteurs – tout était payé par le gouvernement.»49

  Venezuela President Hugo Chávez
 
Le Président du Venezuela,
Hugo Chávez

            Le communisme n’a rien à voir avec l’altruisme ou la charité. Le ‘Livre Noir du Communisme’ publié en 1997 aux Éditions Robert Laffont, estime que le Communisme à l’échelle mondiale, a été responsable de la mort de 100 millions d’individus.50 Ce n’est donc pas une idéologie politique qui travaille à l’amélioration des conditions de vie de l’humanité, c’est plutôt le contraire. Les Révolutions perpétrées au nom du peuple ne sont qu’une ruse dans le but de prendre le pouvoir. Georges Orwell, dans son célèbre, pour ne pas dire classique, roman sur le totalitarisme, titré ‘1984’, nous révèle une vérité au sujet des révolutions. Deux personnages parlent ensemble: O’Brien dit à Winston: «Nous savons que personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention de l’abandonner. Le pouvoir n’est pas un moyen, c’est une fin. On n’établit pas une dictature dans le but de sauvegarder une révolution; on fait une révolution dans le but d’établir une dictature.»51

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RÉFÉRENCES:

19. Encyclical Letter of Pope Pius XI on Atheistic Communism, St. Paul Editions, March 1937, p. 37

20.Father Vladimir Kozina, Communism As I Know It, C & W Press, 5th Edition, 1985, p. 16

21. Alexander Solzhenitsyn, Warning to the West, The Noonday Press, division of Farrar, Straus and Giroux, 1976, p. 66

22. Mikhail Gorbachev, Perestroika: New Thinking for Our Country and the World, Harper & Row, Publishers, 1987, pp. 36-37

23. What is the difference between communism and socialism?, Maoist Internationalist Movement,

http://www.etext.org/Politics/MIM/faq/commievssoc.html

24. Vitali Vitaliev, Borders Up! Eastern Europe through the bottom of a glass, Scribner, 1999, p. 5

25. Vitali Vitaliev, Borders Up! Eastern Europe through the bottom of a glass, Scribner, 1999, p. 266

26.Andrea Mrozek, Remember, kids: Communism kills, Western Standard, January 16, 2006, p. 10

27. BBC News Staff, Socialists outline future vision, November 08, 1999, http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/509865.stm

28. Z. Perry, List of Socialist Countries with Individual Details, 2006, http://www.associatedcontent.com/pop_print.shtml?content_type=article&content_type_id=56207

29. Quentin Peel, Putin has much to do to convince Europeans that he can be trusted, Financial Times, July 15-16, 2006, p. 3

30. Anne Applebaum, How can you preach democracy and allow Putin to host the G8?, The Spectator, July 8, 2006, p 4

31. Anne Applebaum, How can you preach democracy and allow Putin to host the G8?, The Spectator, July 8, 2006, pp 14-15

32.Mikhail Gorbachev, Rosneft will reinforce Russian reform, Financial Times, July 12, 2006, p. 11

33. Reuters, I should have been as tough as Putin: Gorbachev, September 19, 2006, http://news.yahoo.com/s/nm/20060919/wl_nm/russia_gorbachev_dc_1  

34. Robert Chandler, book review of Putin’s Russia by Anna Politkovskaya, August 30, 2005, http://www.readysteadybook.com/BookReview.aspx?isbn=1843430509

35. Mark Franchetti, Death of the woman who shamed Moscow, The Sunday Times online, October 08, 2006, http://www.timesonline.co.uk/article/0,,2089-2393752,00.html

36. http://en.wikipedia.org/wiki/Rule_of_law

37.Catherine Crier, The Case Against Lawyers, Broadway Books, 2002, pp. 4-5

38. Geoffrey York, Kremlin tightens muzzle on media: Voices critical of Putin face threat of legal persecution, The Globe and Mail, November 21, 2000, p. A14

39. Anne-Marie Slaughter, A New World Order, Princeton University Press, 2004, p. 102

40. Joseph Pearce, Solzhenitsyn: A Soul in Exile, Baker Books, 2001, p. 41

41.Chad Walsh, From Utopia to Nightmare, Geoffrey Bles Ltd., 1962, p. 22

42. Ernest Callenbach, Ecotopia: The Notebooks and Reports of William Weston, Bantam Books, 1975, back cover

43. Nisker, Wes ‘Scoop’, THE BIG BANG, THE BUDDHA, AND THE BABY BOOM: The Spiritual Experiments of My Generation, HarperSanFrancisco, 2004, pp. 8-9, ISBN: 0-06-251767-8 (paper) 

44. Monsignor Moses M. Coady, [Alexander F. Laidlaw (ed.)], The Man from Margaree:  Writings and Speeches of M.M. Coady,  McClelland and Stewart Limited, 1971, p. 123

45. Svetlana Alliluyeva, twenty letters to a Friend, Harper & Row, 1967, 1st edition, p. 119

46. John Molyneux, The Future Socialist Society, Socialist Workers Party, November 1997, p.35

47. Sammy Eppel, Chávez and the 21st Century Socialism, September 13, 2006, Wordlpress..org http://www.worldpress.org/print_article.cfm?article_id=2610&dont=yes

48. The Epoch Times, Nine Commentaries on the Communist Party, Broad Press Inc., Draft Translation Edition, February 2005, p. 9

49. Svetlana Alliluyeva, twenty letters to a Friend, Harper & Row, 1967, 1st edition, p. 209

50. Stéphane Courtois et al, The Black Book of Communism: Crimes, Terror, Repression, President and Fellows of Harvard College, 1999, p. 4

51. George Orwell, Nineteen Eighty-Four, Penguin Books, reprinted edition 1990, originally published 1949, p. 276

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