Elle
a débuté au Paradis terrestre. Elle a transformé la France.
La Russie ne s’en est pas encore remise. Les nations continuent
de succomber les unes après les autres à ses séductions. Les
Papes ont parlé contre elle. George Orwell a écrit à son sujet.
Les Beatles l’ont chantée. Notre Dame l’a prédite. Et de nos
jours des millions d’hommes la souhaitent. Qu’est-elle? C’est
la rébellion de l’homme contre Dieu. C’est ce qu’on appelle
la ‘révolution’. Sa forme moderne est le Communisme. Le Pape
Pie XI a reconnu son caractère usurpateur de l’autorité de
Dieu au plan temporel: «…La lutte entre le bien et le mal
est demeuré dans le monde comme un legs hérité de la chute
originelle. Et l’ancien Séducteur n’a cessé de tromper l’humanité
avec ses fausses promesses. C’est pour quoi le passage des
siècles a été marqué par une convulsion après l’autre, jusqu’à
la révolution qu’on voit de nos jours. Cette révolution moderne,
on peut bien le dire, est survenue, ou menace, partout, et
elle excède en intensité et violence tout ce qui eut lieu
lors des précédentes persécutions contre l’Église… Ce danger
tout à fait imminent… est… le communisme athée, qui a comme
but le renversement de l’ordre social, et l’ébranlement des
fondations de la civilisation chrétienne.»1
Notre Dame, le 13 juillet 1917, à Fatima, envoya un message,
à travers trois innocents, d'abord à la hiérarchie de l'Église,
puis à tous les fidèles: «suis venue demander la consécration
de la Russie à mon Cœur Immaculé… Si ils obéissent à mes demandes,
la Russie se convertira et il y aura la paix. Sinon, elle
répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres
et des persécutions contre l’Église.»2
Au sujet des erreurs que la Russie allait répandre dans le
monde, il faut préciser qu'il s'agit bel et bien du communisme.
Telle en effet est l'erreur principale que la Russie a eue
à offrir au monde depuis 1917, et on peut se rendre compte
qu'il y a aussi des guerres et des persécutions un peu partout.
La faute en est que la consécration de la Russie par le Pape
et le Évêques n'a pas encore été réalisée selon la manière
voulue par la Sainte Vierge.
Ce qui va suivre en cet article est un essai visant à démontrer
que le Communisme demeure une force active amenant des changements
d’ordre planétaire, et qu’il a continué à se répandre dans
le monde, même après la chute du Mur de Berlin de 1989. Nous
allons aussi mettre en lumière les mensonges idéologiques
entourant le communisme, et nous discuterons de ses moyens
de progresser à travers l’infiltration de nos systèmes scolaires
et légaux, ainsi que par celle de l’Église Catholique, nous
basant toujours sur un vaste ensemble de publications. Mais
il nous faut d’abord commencer par une description d’un État
Catholique, ce qui est l’antithèse d’un État Mondial Athée.
1.0-QUEST-CE
QU'UN ÉTAT CATHOLIQUE?
Un État Catholique est celui qui comprend, et qui agit en
accord avec, le principe de l’existence humaine. Et ce principe
nous est donné dans la réponse à une des premières questions
du Catéchisme: «Dieu vous a-t-il créé? Dieu m’a créé pour
Le connaître, L’aimer, et Le servir en ce monde et, par ce
moyen, pour être heureux avec Lui au Ciel pour toujours.»3
D'où l'importance d'un véritable État Catholique qui entreprend
de propager la connaissance de Dieu, de faire augmenter l'amour
de Dieu, et d'encourager le service rendu à Dieu dans la sphère
temporelle chez ses citoyens, de sorte qu'ils puissent obtenir
les grâces nécessaires à leur croissance spirituelle dans
le monde et, ainsi, obtenir la vie éternelle avec Dieu dans
l'autre monde. Le Père Denis Fahey nous décrit la vraie responsabilité
de l'État: «L’État doit s’occuper des routes et des voies
de chemin de fer, ainsi que des traités régissant les importations
et exportations, et autres choses du genre. Mais cela n’est
pas son seul domaine. Son travail principal doit être de
combattre de toute sa puissance tout ce qui tend à diminuer
la dignité de l'homme, tout ce qui est un obstacle à son obtention
du bonheur éternel.»4
Ajoutons que, comme l'État doit assurer des conditions de
société qui favorisent la fin éternelle de l'homme, ses dirigeants
doivent à leur tour être tenus responsables de la manière
dont ils useront de leurs pouvoirs par rapport à cette fin.
Le Père Fahey nous dit en effet: «Seigneur se réserve le
droit de prononcer un jugement final au Dernier Jour, quant
à l’administration civile de tous les dirigeants de la terre,
et aussi quant à leur attitude vis-à-vis de l’ordre surnaturel.»5
2.0-QU'EST-CE
QUE LE COMMUNISME?
2.1-Un
Soi-disant Paradis sur Terre... un Paradis Athée
Le Communisme promet un Paradis sur Terre à travers la ‘Dictature
du Prolétariat’. C’est-à-dire un monde idéal, où tout le monde
serait libre, égal, et fraternel. Un monde où il n’y aurait
plus de classes sociales, de riches, ni de pauvres. Un monde
où tout le monde aurait accès à l’éducation, aux soins de
santé, aux richesses produites par l’effort collectif. Un
monde délivré de la tyrannie des religions et des élites sociales.
Nous verrons plus loin ce qu’il en est en réalité. Essayons
maintenant de donner une définition classique du Communisme…
C’est le Cardinal Cushing qui nous la fournira: «Le Communisme,
cela signifie littéralement la possession en commun de tous
les biens matériels: Il n’y a pas de propriété privée ou individuelle
de richesse, de terre, ou de biens de production. Le Communisme
est basé sur une vision du monde qualifiée de ‘dialectique
matérialiste’, laquelle vision cherche à expliquer le monde
comme n’émanant pas de Dieu, et à prouver que Celui-ci n’existe
pas.»6
Pour définir adéquatement le Communisme, il faut parler aussi
de la misère de ceux qui vivent emprisonnés dans ses limites
territoriales ou idéologiques. Prenons l’exemple de Svetlana
Alliluyeva, fille unique de Joseph Staline. Dans la Russie
Soviétique, cette terre remplie de misère et d’horreur, elle
vécut une vie matériellement très confortable. Il est révélateur
de lire qu’elle se soit décrite comme étant «érieurement
chanceuse, mais intérieurement tourmentée.»7
Le père de Svetlana régna pendant 29 ans comme Dictateur Communiste,
et des dizaines de millions de personnes moururent pendant
cette période. En dépit de tous les conforts matériels dont
elle jouissait en Russie soviétique, Svetlana en vint à ne
plus pouvoir tolérer d'y vivre. Son dégoût envers la tromperie
endémique sévissant en sa terre natale la conduisit à faire
défection en 1967, et à chercher asile aux États-unis d'Amérique,
où elle dénonça publiquement la Russie soviétique: «n’y
a pas de liberté là-bas. Les élections ne sont qu’une farce.
Il n’y a qu’un seul candidat pour chaque poste. Vous ne pouvez
vraiment imaginer ce que la Russie est réellement. Quand vous
y allez en touriste, ou comme invité du Gouvernement, on ne
vous montre jamais la vraie vie. Vous ne voyez que ce qu’ils
veulent que vous voyiez.»8
Il n’y a donc pas de liberté au Paradis des travailleurs?
Pourquoi donc parler de Communisme, si ce n’était pour libérer
les masses des fers de l’autorité? Cette libération en fait
ne visait que la vérité, la vérité de Dieu. En effet, l’objectif
ultime de du Communisme est d’attraper autant d’âmes que possibles
grâce à une doctrine haineuse et pleine de mensonges et de
moqueries, dans le but d’usurper l’autorité de Dieu dans la
sphère temporelle. Les vrais Chefs du Communisme, appartiennent
au club des Internationalistes, et ne sont pas athées eux-mêmes.
De fait, ils croient en Dieu, mais Ils le haïssent ainsi que
Son Église. C’est le Pape Pie XI qui y fait allusion dans
son encyclique sur le Communisme Athée; il y parle en effet
d’une conspiration du silence s’efforçant de garder le secret
sur les atrocités communistes: «silence… est favorisé par
diverses forces occultes qui, depuis longtemps, travaillent
à la destruction de l’Ordre Social Chrétien.»9
Il est intéressant de faire ici référence au système de croyances
de Karl Marx, le fondateur du Communisme, tel qu'exposé par
Deirdre Manifold, dans son livre `Karl Marx: Un Prophète pour
notre Temps': «…On peut avoir quelques lumières sur le
sujet grâce à une lettre écrite à Karl par son fils, le 31
mars 1854. Elle commence par ces mots surprenants: ‘Mon cher
démon…’ A-t-on jamais entendu un fils s’adresser ainsi à son
père? C’est pourtant ainsi qu’un Sataniste s’adresse à ses
proches. Une lettre écrite à Karl par sa femme, en 1844, est
aussi très significative: ‘Votre dernière lettre pastorale,
ô grand prêtre et évêque des âmes, a de nouveau donné tranquillité
et paix à votre pauvre brebis.’ …son épouse le qualifie donc
de grand prêtre et d’évêque. De quelle religion? La seule
religion Européenne ayant des grands prêtres est celle du
culte Satanique.»10
Karl Marx et Frédéric Engels, les auteurs du ‘Manifeste du
Parti Communiste’, document qui lança le Communisme, ont confirmé
la position de cette idéologie par rapport à la religion:
«…Le Communisme abolit les vérités éternelles, il abolit
toute religion, et toute moralité…» (11) Plus de cent
ans après, le caractère athée du Communisme a été réitéré
en 1986 par Mikhaïl Gorbatchev, Secrétaire Général du Comité
Central du Parti, lors du 27ème Congrès Communiste:
«sources profondes du patriotisme soviétique sont à trouver
dans le système social, dans notre idéologie humaniste… Notre
éducation sera d’autant plus productive, que les idéaux, les
principes, et les valeurs de la nouvelle société seront affirmés
plus vigoureusement… dans le domaine complet de l’éducation
idéologique, politique, morale, et athée.»11
La nature irréligieuse du Communisme fut aussi dévoilée par
le Père Vladimir Kozima, dans sa brochure ‘Le Communisme tel
que je le connaît’. Le Père y rapporte entre autres une déclaration
publiée pas le quotidien slovaque ‘Ljudska Pravica’ dans son
édition du 16 février 1952: «, les Communistes, avons notre
propre doctrine, qui s’oppose à la foi, qui s’oppose à toute
religion. La relation normale entre le Communisme et la religion
est la lutte. Dans cette guerre, notre but est LA MORT DE
LA RELIGION.» (13)
2.2-Le Communisme persécute
l’Église
L’ouvrage intitulé ‘Le Livre Noir du Communisme’ fournit plusieurs
exemples des persécutions prophétisées à Fatima par la Ste
Vierge. En voici un: «mai 1948, avec l’arrestation de 92
prêtres, ce fut au tour de l’Église Catholique Romaine, qui
avait 1,250 000 fidèles en Roumanie, de subir la répression.
Le gouvernement ferma toutes les écoles Catholiques, et nationalisa
les œuvres de bienfaisance et les centres médicaux. En juin
1949, plusieurs Évêques Catholiques Romains furent arrêtés,
et le mois suivant tous les Ordres religieux furent bannis.
Les répressions culminèrent en septembre 1951 avec un gros
procès à Bucarest, au cours duquel plusieurs Évêques et autres
éminentes personnalités furent ‘trouvées coupables’ d’espionnage.»14
Quant à lui, le Père Kozina, dans sa brochure déjà mentionnée
dit que: «les cinq années de révolution communiste en Yougoslavie,
Tito a tué autant de Chrétiens que tous les persécuteurs romains
durant une période de deux cents ans.»15
Le livre ‘Catholic Martyrs of the Spanish Civil War: 1936-1939’
révèle: « cibles principales des révolutionnaires n'étaient
pas les riches capitalistes, ni même les personnes connues
ou soupçonnées d'être associées avec le soulèvement militaire,
mais l'Église Catholique. En tout, 6,549 prêtres et 238 religieuses
furent martyrisés, plusieurs dans les circonstances les plus
classiques du martyre, où on leur offrait la vie si ils renonçaient
à leur Foi, et la mort s'ils y persévéraient.»16
Mais cette même guerre montra aussi que, alors que le Communisme
lançait ses insultes à Notre Dame et à son Fils, la vengeance
de Dieu commençait à se faire sentir dès ici-bas: «Les
couvents furent utilisés comme écoles, et les presbytères
comme centres Marxistes. Le Saint Sacrement fut profané, et
personne ne sut ce qu’il en advint. Durant leurs orgies, ils
buvaient leur vin dans les vases sacrés. Une imposante statue
du Christ eut la bouche détruite à coups de marteau, et les
jambes cassées. Lors de la profanation du couvent de ‘Jesús
Nazareno’ eurent lieu deux évènements effrayants qui choquèrent
l’entière population… Un des profanateurs dit à la statue
de Notre Dame des Douleurs: ‘Vas-tu commencer à pleurer à
cause de ton fils maintenant?’ Quelques jours plus tard, abandonné
de tous et grouillant de vers, il fut trouvé mort au bord
de la route. Un autre coupable d’actes sacrilèges, qui s’était
vanté d’avoir fait des gestes obscènes sur une image de Jésus,
mourut au front, terrassé d’une rafale de mitrailleuse dans
ses parties intimes.»17
En septembre 1846 à La Salette, France, Notre Dame avait déjà
prophétisé: «les gouvernements civils auront un seul et
même plan, qui sera d’abolir et de se débarrasser de tout
principe religieux, afin de paver la voie au matérialisme,
à l’athéisme, au spiritualisme, et aux vices de toutes sortes.»18
RÉFÉRENCES:
1.Encyclical
Letter of Pope Pius XI on Atheistic Communism, St. Paul Editions,
March 1937, pp 3-4
2.
William Thomas Walsh, Our Lady of Fátima, Image Books, 1954,
pp. 81-82
3.
Baltimore Catechism No. 1: Prepared and Enjoined by Order
of The Third Plenary Council of Baltimore, Tan Books and Publishers,
Inc., 1977, p. 5
4.
Denis Fahey, D.D., The Social Rights of Our Divine Lord Jesus
Christ The King, Christian Book Club of America, first published
1932, reprinted 1990, p. 116
5.
Denis Fahey, D.D., The Kingship of Christ According to the
Principles of St. Thomas Aquinas, Christian Book Club of America,
first published 1931, reprinted 1990, pp. 26-27
6.
Richard Cardinal Cushing, Question and Answers on Communism,
3rd Edition, St. Paul Editions, 1961, p. 11
7.
Svetlana Alliluyeva, twenty letters to a Friend, Harper &
Row, 1967, 1st edition, dust-jacket
8.
Marvin H. Zim, Her Journey of No Return, Life, March
24, 1967, p. 66
9.
Encyclical of Pope Pius XI on Atheistic Communism, Divini
Redemptoris, March 19, 1937, St. Paul Editions, p. 14
10.
Deirdre Manifold, Karl Marx: A Prophet of Our Times, G.S.G.
& Associates, 1989, pp 40 – 41
11.K.
Marx and F. Engels, Manifesto of the Communist Party, Progress
Publishers, Moscow, 1973, p. 73
12.
Mikhail Gorbachev, Political Report of the CPSU Central Committee
to the 27th Party Congress, Novosti Press Agency
Publishing House, Moscow, 1986, p. 111
13.
Father Vladimir Kozina, Communism As I Know It, C & W
Press, 5th Edition, 1985, p. 4
14.
Stéphane Courtois et al, The Black Book of Communism: Crimes,
Terror, Repression, President and Fellows of Harvard College,
1999, p. 413
15.
Father Vladimir Kozina, Communism As I Know It, C & W
Press, 5th Edition, 1985, p. 28
16.
Fray Justo Perez de Urbel, Catholic Martyrs of the Spanish
Civil War: 1936 – 1939, Angelus Press, 1993, quote taken from
inside of back cover – commentary of Dr. Warren H. Carroll
17.
Fray Justo Perez de Urbel, Catholic Martyrs of the Spanish
Civil War: 1936 – 1939, Angelus Press, 1993, pp. 190 – 191
18.
Apparition of the Blessed Virgin on the Mountain at La Salette
the 19th September, 1846, Gregorian Press, Most
Holy Family Monastery, p. 14