Novembre 2005
Chers Fidèles,
Nos credidimus caritati. Oui nous avons cru à la
charité de Dieu pour nous (1 Jn. 4, 16) et à sa manifestation
pendant le 20ième siècle. En ce mois de novembre
nous célébrons le centenaire de la naissance de Mgr Marcel
Lefebvre (29 Nov. 1905) et le 35ième anniversaire
de la Fraternité Sacerdotale St Pie X (1er
Nov. 1970). Où serions-nous sans ce grand homme? Où
serait l’Église?
Nous
remercions le bon Dieu de nous avoir donné le prélat,
sans doute prédit par Notre Dame de Quito [1] en 1634 : prélat qui restaurera l’esprit
de ses prêtres… Nous donnerons à ce cher fils une capacité
rare, l’humilité du cœur, la docilité aux inspirations
divines, la force pour défendre les droits de l’Église
ainsi qu’un coeur tendre et compatissant, afin que comme
un autre Christ il puisse aider grands et petits, sans
mépriser les moins fortunés qui lui demandent lumière
et conseil dans leur doutes et difficultés.
Pendant que les hommes d’Église détruisaient l’Église
et provoquaient l’apostasie silencieuse par leur
aggiornamento, leur tentative d’adapter l’Église au monde
moderne, de plaire aux fausses religions, le rejet du
magistère des papes précédents, et de la liturgie, leurs
nombreux scandales, il continua de bâtir simplement et
calmement en continuant de faire ce que l’Église a toujours
fait.
Nous pouvons dire que sans Mgr Lefebvre la victoire du
modernisme, de l’oecuménisme et de la sécularisation sur
l’Église serait complète. Combien de jeunes gens ont,
grâce à lui, entendu l’appel de Notre Seigneur et découvert
leur vocation au sacerdoce ou à la vie religieuse; vocation
qu’ils auraient perdue ou pire encore qui aurait été corrompue
dans les mauvais séminaires, monastères ou couvents.
Combien de prêtres ont retrouvés la messe de leur ordination?
Si la vraie messe est toujours offerte, si les vrais sacrements
sont toujours dispensés, si le vrai sacerdoce est toujours
transmit, si la vraie vie religieuse continue, si la vraie
doctrine de l’Église est toujours enseignée, c’est en
grande partie grâce à lui. Sans Mgr Lefebvre il n’y aurait
pas de Fraternité St Pierre, pas de messe de l’indult
et personne ne se soucierait de tous ces fidèles catholiques
qui se sentent attachés à certaines formes liturgiques
et disciplinaires antérieures de la tradition latine.
(Ecclesia Dei)
Sa devise épiscopale est le sommaire de son épiscopat.
Mes petits enfants, n’aimons pas de paroles et de langue,
mais en action et en vérité. (1 Jn. 3, 18). La vraie
charité n’est pas dans les paroles douces. Elle est dans
la vérité et les actes. Voilà ce qui empêche la charité
d’être de l’hypocrisie. La charité de Vatican II est
de l’hypocrisie. Parlez-leur des autres religions et
ils sont doux comme le miel; mais parlez-leur des traditionalistes
et voyez ce qu’il deviennent. Nous en avons fait l’expérience
à Fatima. L’oecuménisme, ce n’est pas de la charité,
mais c’est de l’hypocrisie, car ce n’est pas fondé sur
la vérité et sur les actes. Il ne prêche pas la nécessité
de la seule vraie Église du Christ pour le salut, il ne
cherche pas à faire entrer les « frères séparés »
dans l’unique bercail hors duquel il n’y a point de salut.
C’est la charité « politiquement correcte »
qui n’offense personne mais qui est pleine de beaux mots,
vides, trompeurs et déloyaux qui maintient les gens dans
l’erreur. Ce n’est pas la charité du Christ qui nous
enseigne que « nul ne vient au Père que par moi. »
(Jn. 14, 6), et qui a envoyé ses apôtres enseigner les
nations la voie du salut et que « celui qui croira
et sera baptisé sera sauvé; celui qui ne croira pas sera
condamné. » (Mc. 16,16).
Mgr Lefebvre aimait Dieu et le prochain en vérité et en
acte. Dans la vérité de l’acceptation totale de la révélation
complète, y compris la vérité de l’unique vraie Église
de Dieu hors de laquelle il n’y a pas de salut. Il n’avait
pas peur de dire aux non catholiques qu’ils devaient se
convertir pour être sauvés. Il aimait dans la vérité du
règne social du Christ-Roi et il n’avait pas peur de l’affirmer
devant cardinaux et papes.
Il aima dans les actes de sa vie missionnaire, dans l’acte
de préserver l’immémorial sacrifice de la messe, dans
l’acte de la formation de vrais prêtres, dans l’acte de
la préservation de la vie religieuse, dans l’acte par
lequel il donna de vrais évêques à l’Église. Sa charité
fut mise en pratique quand il vint au secours des fidèles
en établissant des prieurés dans le monde entier, ou ils
peuvent venir recevoir les sacrements valides, la vraie
doctrine de l’Église, suivre des retraites et reçevoir
l’assistance d’écoles vraiment catholiques.
Nous
ne sauront qu’au jour du jugement tous les fruits de la
fidélité de cet homme de Dieu. Je ne sais pas si lui-même
avait pu entrevoir tous les fruits de sa fidélité sans
compromis à son devoir d’évêque. Cela montre le bien
que le bon Dieu peut tirer de la fidélité d’un seul homme
malgré les épreuves et les difficultés. Imaginez le résultat
si d’autres évêques avaient suivit son exemple. Cela
nous rappelle qu’il s’agit bien de l’œuvre de Dieu, qui
nous demande seulement d’accomplir fidèlement notre devoir
et il fera le reste. Le principe de Mgr Lefebvre était
simple : il faut suivre la Providence non pas la
devancer. Si seulement tous ses fils spirituels avaient
suivi ce principe!
Certains me demandent, pourquoi Mgr Fellay va-t-il à Rome
perdre son temps à discuter avec des hommes d’Église modernistes
qui ne donnent pas l’impression de vouloir changer? Pour
la même raison que Mgr Lefebvre ne refusait pas d’aller
à Rome : la charité. La charité de leur dire la
vérité. La charité de leur rappeler l’énorme dommage
qu’ils ont fait à l’Église, des scandales qu’ils ont causé
aux âmes. De leur rappeler la foi qu’ils devraient prêcher
et d’essayer de les y ramener. Comme Mgr Lefebvre le
disait : s’il y a un endroit ou la foi doit être
affirmée c’est bien à Rome.
Merci de votre fidèle soutien. Nous avons besoin de vos
prières et sacrifices pour continuer le combat. Vous
êtes les instruments que le bon Dieu et sa sainte Mère
se servent. Comme d’habitude la messe mensuelle pour
tous nos amis et bienfaiteurs à lieu le dernier dimanche
du mois.
Avec l’assurance de mes prières et ma bénédiction,
Abbé Jean Violette